En 2018, la justice française a entendu ce cadre du groupe terroriste Al-Mourabitoune, interpellé en 2016 à la suite d’une série d’attentats en Afrique de l’Ouest. Il a livré un témoignage rare sur « l’industrie de la misère » qu’est devenu le djihad dans la région.
Sur la Toile, il n’existe qu’une seule photo de lui. Un de ces clichés blafards d’interpellation pris à la va-vite, dos au mur, entre sueur et torpeur. Sur cette image, il apparaît le visage bouffi, le regard las, vêtu d’un tee-shirt sale. Son nom, Fawaz Ould Ahmed, ne dira sans doute rien aux néophytes. Pas sûr non plus qu’il évoque grand-chose aux spécialistes du contre-terrorisme hexagonal. Mais les experts de la bande sahélo-saharienne (BSS) savent, eux, que l’arrestation au Mali de ce djihadiste mauritanien, il y a presque trois ans, fut une sacrée prise de guerre. Ils tiennent là un témoin rare – et fiable – de ce qu’est devenu, en quelques années, le djihadisme le long de cet immense arc de brousse et de sable reliant la Libye à l’Afrique de l’Ouest : une véritable « industrie de la misère ». La suite ... lire : lemonde.fr
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