Un atelier de restitution de la ligne de base du projet « Renforcement du pouvoir citoyen des organisations communautaires de base » a été organisé du 21 au 22 Février 2019 à Nouakchott par le réseau ROSA (Réseau des Organisation sur la Sécurité Alimentaire) ...
... Ce projet vise à renforcer les capacités du citoyen dans les communes de Boghé, Kaédi et Tintane. Une vingtaine de participants venus de Nouakchott, Bogné, Kaédi et Tintane, ont pris part à cet atelier. Dans le cadre du projet « Renforcement du Pouvoir Citoyen d’organisations communautaires de base de 3 communes au Brakna, au Gorgol et au Hodh El Gharbi pour favoriser la cohésion sociale et l’éducation à la citoyenneté d’hommes, femmes, jeunes et enfants », le Réseau des Organisations sur la Sécurité Alimentaire (ROSA) a organisé un atelier de restitution d’une ligne de base. Cofinancé par l’Union Européenne et Oxfam à hauteur d’un million soixante six euros (1 066 000 Euros), ce projet cible 70 organisations communautaires de base de faibles capacités. Il s’agit notamment des associations de jeunes à caractère culturel, des coopératives féminines, des associations villageoises à caractère social entre autres. Ouvrant l’atelier, Mme Lala Aïcha Coordinatrice de ROSA par intérim (Mr Mamadou Sarr coordinateur national du Rosa étant absent), a souligné que le projet s’articule autour de quatre axes à savoir : le renforcement des capacités, la mise en réseau, le financement des OCB et l’accompagnement ; la mobilisation et le plaidoyer au niveau local et national mais également la promotion de la citoyenneté pour contribuer à la cohésion sociale. Enfin la coordination, le suivi, l’évaluation et la capitalisation. Objectif du projet … Pour sa part, Mme Coumba Diop, coordinatrice technique du projet, a indiqué que l’objectif global du projet est de «contribuer à l’émergence des organisations communautaires de base, particulièrement les associations féminines, pour participer et influencer efficacement la mise en œuvre des politiques publiques au niveau local ». Pour ce faire, il s’agira, durant trois ans, de «renforcer les capacités institutionnelles, organisationnelles, techniques, d’accès et de gestion financière d’organisations communautaires de base, en particulier les associations féminines dans les trois communes précitées, afin de renforcer leur pouvoir citoyen et leur voix pour une gouvernance locale plus participative, plus transparente et plus redevable » poursuit-elle. A cet effet, souligne Mme Diop, «il est prévu de mettre en place un Système de coordination et de Suivi-Evaluation Apprentissage (SSEA) dont l’un des objectifs est de réaliser une ligne de base sur la base des indicateurs de résultats définis dans le cadre du projet. Mais aussi d’établir une matrice de suivi des indicateurs de résultats définis dans le cadre du projet», objet de cet atelier. Il s’agit en outre de mettre en place un système de suivi évaluation du projet et formuler des recommandations pour préciser davantage les indicateurs et assurer l’efficacité de leur suivi/évaluation, conclut-elle. Présentation de l’étude de référence des différents indicateurs Après l’ouverture de l’atelier et le rappel des objectifs du projet, Monsieur Demba Diop, consultant, a tenu à faire une présentation de la ligne de base du projet. De la bonne organisation des organisations communautaires de base à la mise en place de projets bancables, tout a été passé au peigne fin par le consultant, lequel a insisté sur le respect des responsabilités de chacun dans la gestion des structures de base. Ainsi, après avoir parcouru l’essentiel de la ligne de base, dans les détails près, Mr Diop, a toutefois soulevé quelques difficultés liées à l’application de cette ligne et relative à la faiblesse des organisations communautaires de base, leur faible connaissance des politiques publiques sectorielles entre autres …En outre, il a souligné le manque de capacités réel au niveau des acteurs associatifs. « C’est le défi du projet » a-t-il dit, qui tentera selon lui, de résoudre durant trois ans, délai d’exécution de celui-ci, cette problématique. Au cours des discussions, certains intervenants ont davantage soulevé les problèmes liés au manque de formation des acteurs des OB pour une véritable implication dans la conception, l’orientation, la gestion et le suivi-évaluation des politiques publiques sectorielles. Ce qui fait rebondir à Mr Djigo d’Oxfam pour dire que les bailleurs de fonds ne financent plus les projets de gré à gré mais sélectionnent les organisations de la société civile susceptibles de gérer et de réaliser les projets. D’ailleurs, le consultant a soutenu que si les acteurs des OCB sont bien formés, ils peuvent influencer l’orientation des budgets réservés à leurs communes pour éviter des politiques vides et sans lendemain et qui ne profitent pas aux populations cibles. Enfin, les participants ont échangé sur l’esquisse de la matrice du Système de Suivi évaluation élaborée par le consultant et validée par les promoteurs du projet. Pour ce faire, il a été question de discuter sur la mise en œuvre d’un dispositif efficace et opérationnel entre les partenaires impliqués dans l’exécution du projet afin de pouvoir réaliser le Suivi Evaluation de l’action. Aux termes de deux jours d’atelier et d’échange, Mme Coumba Diop, a tenu à remercier le consultant pour son travail, l’ensemble des participants, les assistants venus de l’intérieur rappelant au passage les principaux objectifs du projets. Elle a lancé un appel à tous les participants pour un bon usage de la matrice. « Nous allons donner le meilleur de nous-mêmes pour obtenir le meilleur résultat afin d’atteindre les résultats escomptés » a-t-elle dit. I.Badiane
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