Des ministres commentent les rĂ©sultats du Conseil   
08/02/2019

Certains membres du gouvernement dont le ministre de la culture et de l’artisanat, porte- parole officiel du gouvernement, Me Sidi Mohamed Ould Maham ; le ministre de l’économie et des finances, M. Moctar Ould Djay ; le ministre du pétrole, de l’énergie et ...



... des mines, M. Mohamed Ould Abdel Vettah et le ministre de la santé, Pr Kane Boubacar ont commenté jeudi après– midi à Nouakchott les résultats du conseil des ministres tenu quelques instants plus tôt.

Le ministre de la culture a, en ce qui le concerne, précisé que le conseil a examiné et approuvé un certain nombre de projets de décrets et de communications dont le Projet de décret portant création, attributions, composition et fonctionnement du Conseil Supérieur d’Amélioration du Climat des affaires en Mauritanie ; une communication relative à l’appui budgétaire de la Banque Mondiale.

Le conseil a également examiné et approuvé une communication relative au bilan des réalisations accomplies au niveau du secteur du pétrole, de l’énergie et des mines et une autre portant sur l’extension du système d’assurance maladie géré par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) en plus d’une communication sur la création d’une chaine de télévision parlementaire spécialisée.

Il a ajouté s’agissant de la création d’une nouvelle chaine de télévision parlementaire spécialisée, que cette chaine intervient pour consacrer davantage le principe de la séparation des pouvoirs, promouvoir l’action parlementaire et renforcer la démocratie, notant l’importance de cette chaine pour faire entendre la voix des élus du peuple.

Me Sidi Mohamed Ould Maham a indiqué que cette chaine verra tous ses programmes centrés sur l’activité parlementaire et la transmission des débats de l’Assemblée que soit au niveau des séances plénières qu’au niveau des commissions spécialisées ou de la diplomatie parallèle que mène le parlement.

A son tour, le ministre de l’économie et des finances a, dans son explication au sujet du projet de décret créant un haut conseil des affaires en Mauritanie, indiqué que le pays planche depuis un certain temps, sur instructions du Président de la République sur l’exécution d’une feuille de route pour améliorer le climat des affaires. Il s’agit d’une préoccupation principale que le gouvernement considère comme une des tâches essentielles qu’il s’attache à accomplir chaque année.

Il a ajouté que cette orientation a permis des améliorations importantes au niveau des procédures et notamment pour faciliter les choses sur tous les plans, ce qui ne manquera pas de faire gagner du temps et de l’argent, dans un climat marqué par la transparence et la justice entre tous.

M. Moctar Ould Djiay a relevé que la création de ce conseil correspondait à une des doléances fondamentales du secteur privé afin de favoriser l’amélioration du secteur des affaires et la coordination entre le gouvernement et ce secteur.

Il a encore annoncé que ce conseil se réunira 4 fois par an et supervisera chaque année l’élaboration et la mise en œuvre de la feuille de route et sera l’instance qui veillera à lever les obstacles de manière à faire en sorte que le pays demeure attractif pour les investissements extérieurs directs.

Le ministre a précisé que le conseil sera présidé par le Premier ministre et comprendra des représentants de tous les départements concernés de près ou de loin par le secteur privé comme les ministères de la justice ; de l’économie et des finances ; du pétrole, de l’énergie et des mines ; des pêches et de l’économie maritime ; du commerce, de l’industrie et du tourisme ; de la formation professionnelle ; de l’habitat, de l’urbanisme ; du développement rural, de la Banque centrale de Mauritanie ; de l’Autorité de la Zone Franche de Nouadhibou ; le Président du patronat mauritanien.

S’agissant de la communication ayant trait à l’appui budgétaire, que le Groupe de la Banque Mondiale compte apporter à notre pays, le ministre de l’économie et des finances a précisé que le pays bénéficie depuis deux ans et pour la première fois dans son histoire de l’appui budgétaire. C’est ainsi que la Banque Mondiale a programmé le premier appui budgétaire en 2017 en faveur de notre pays pour un montant de 26 millions de dollars sous forme de don, ce qui est une preuve de la confiance dont jouit la Mauritanie suite aux réformes qu’elle a engagées dans le secteur des finances et à la transparence des procédures et aux autres réformes enclenchées au niveau de la passation des marchés.

Le pays a bénéficié pour la seconde fois en 2018 d’un appui budgétaire du même montant tandis que le troisième appui, qui s’étalera sur trois ans (2019 – 2021), sera de l’ordre de 90 millions de dollars également sous forme de don. La première tranche de ce montant qui est de 30 millions de dollars, sera réceptionnée en avril prochain, dès que les conditions seront réunies.

Les réformes qui vont accompagner cet appui budgétaire tournent autour de trois objectifs : (i) la célérité de la justice en matière d’affaires commerciales ; (ii) le transit rapide vers l’internet grand débit et (iii) la formation professionnelle et l’enseignement.

- De son côté, le ministre du pétrole, de l’énergie et des mines, M. Mohamed Ould Abdel Vettah, a précisé que la communication qu’il a présentée devant le conseil des ministres dresse un bilan des réalisations de son département durant la période allant de 2009 au 2018, notant que le secteur du pétrole avait souffert avant 2009 de l’absence d’investisseurs potentiels et d’un déficit notoire au niveau des structures de stockage et des infrastructures et que les sociétés opérant dans le domaine souffrent de l’absence des moyens d’exploitation et ce, en dépit de l’existence des indicateurs géologiques hautement significatifs.

Il a ajouté que pour faire face à cette situation, le gouvernement a procédé en 2011, en application des directives du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, à l’élaboration d’un cadre juridique clair et attractif pour les investisseurs, par le biais du code minier, qui a été réactualisé et enrichi par de nouvelle améliorations devant rassurer l’investisseur étranger sur la sécurité de son patrimoine, la création d’un environnement favorable à l’investissement et la diffusion à grande échelle des données et informations spécifiques du secteur et l’exposition des indicateurs aux investisseurs.

Au sujet de la situation actuelle, le ministre a précisé que la Mauritanie abrité aujourd’hui sur son sol les plus importantes compagnies internationales pétrolières comme Shell, BP, Total et autres, notant que leurs contributions financières se sont renforcées comme l’indemnité de la signature qui a doublé, ces derniers temps, le pourcentage de l’Etat dans les conditions de contractualisation a atteint 20%, en plus de l’augmentation des contributions à la dimension environnementale et la qualification de la main d’œuvre mauritanienne.

Ces réformes, dit-il, ont permis la découverte du champ Grand Tortues/Hmeyem, appartenant conjointement à la Mauritanie et à son voisin le Sénégal, qui va produire du Gaz fin 2021 et début 2022.

Parlant des hydrocarbures raffinés, le ministre a précisé que le gouvernement a mis sur pied une stratégie claire et bien définie, afin d’approvisionner le marché en pétrole et en gaz à des prix compétitifs et sans interruption, tout en veillant sur la qualité, par l’introduction des amendements sur les textes régissant les conditions d’affutage, de transport et de commercialisation des produits pétroliers.

Il a ajouté que les années 2015 et 2016 ont vu le parachèvement des travaux de réhabilitation du quai pétrolier de Nouadhibou et, pour la première fois dans l’histoire du pays, l’institution des lois règlementant les actions menées dans la mer profonde, en plus de 600 millions MRU injectés dans le secteur de l’énergie.

Au sujet de l’électricité, le ministre a rappelé qu’en 2009, toutes les capacités de production de l’électricité ne dépassaient pas 70 mégawatts, ce qui était à l’origine des multiples cas de délestage vécus par le citoyen mauritanien et le réseau de distribution était dans une situation de dégradation avancée, tandis que le nombre des usagers ne dépassait pas 100 mille abonnés et seules 45 villes étaient électrifiées.

Il a ajouté que le gouvernement a mis en œuvre un plan d’action avec des objectifs précis visant à rendre l’électricité accessible à 100% des populations dans les centres urbains et à 50% des populations rurales dans la période allant de 2009-2030.

S’agissant des énergies renouvelables, le ministre a relevé que de nouvelles capacités de production ont été créées en 2010, grâce à la réalisation de la centrale Arafatt II avec une puissance de 10,5 mégawatts en 2012, celle du Warf en 2013 avec une capacité 36 mégawatts et la centrale Cheikh Zayed pour l’énergie solaire de 15 mégawatts, 22 mégawatts pour l’extension de la centrale de Nouadhibou, en plus du renforcement des capacités de production des centrales dans les régions de l’intérieur par le rajout de 36 mégawatts supplémentaires et l’augmentation du quota du pays en électricité provenant de l’OMVS qui a passé en 2013 à 18%.

Et le ministre d’ajouter que la capacité globale de production d’électricité apportée en dix ans dépasse 420 mégawatts, au lieu de 70 réalisés en 50 ans, notant que le nombre des abonnés de la SOMELEC a atteint 285 mille, tandis que le taux de couverture des besoins en énergies renouvelables se situe autour de 42%, en plus des préparatifs pour le lancement de la ligne sud devant relier Nouakchott au Sénégal et la ligne de haute tension devant relier les villes de Nouakchott et Néma.

Evoquant le secteur des mines, le ministre a indiqué qu’il a connu des améliorations dont une subvention versée à l’Etat par les sociétés qui exercent des travaux d’exploitation à hauteur de 10 à 20%, l’institution d’un environnement favorable à l’investissement et la création de zones spécifiques pour la prospection et une règlementation autorisant les petits projets à investir dans le sous- secteur de l’orpaillage.

’’Le Président de la République a donné les instructions pour que les fils de la patrie bénéficient de cette fortune, surtout les franges démunies qui ne disposent pas les équipements nécessaires pour ce genre des travaux’’, a conclu le ministre

Quant au ministre de la santé, Pr Kane Boubacar, il a précisé au sujet de la communication portant sur l’extension du régime d’assurance maladie que le département de la santé a, sur instructions du Président de la République, axé son effort sur l’amélioration des prestations sanitaires et sur la formation. C’est ainsi que le pays dispose aujourd’hui de 4 écoles de santé publiques dont sortent annuellement quelque 400 infirmiers et sage-femme en plus de la faculté de médecine dont 20 spécialistes sortent chaque année. De même, le pays compte 26 grands centres hospitaliers, 120 centres moyens et 720 structures ordinaires. A cela s’ajoute la gestion de Centres spécialisés comme le Centre d’Oncologie, le centre de la Mère et de l’enfant, le Centre de cardiologie, qui offre tous les médicaments et traitements aux malades cardiaques.

Pr Kane Boubacar a précisé que le diagnostic diffère beaucoup de celui d’antan. Ainsi tous les diagnostics sont effectués dans le pays qu’il s’agisse de maladies chroniques ou émergentes. Dans le passé, dit-il, les prélèvements étaient envoyés à l’étranger et le malade attendait 4 jours ou plus les résultats.

Il a fait remarquer que la CNAM, qui a commencé en 2007 par assurer les fonctionnaires de la Fonction publique et les députés a étendu en 2012 cette assurance aux autres travailleurs de l’Etat, à ceux des établissements publics et aux avocats, précisant que le département de la santé a, sur instructions du Président de la République généralisé l’assurance maladie à tous les citoyens. Aussi tout celui qui veut s’assurer peut le faire moyennant le payement 400 MRU.
AMI


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