La BAMIS prend des forces. Ce lundi 17 avril, la Banque Mauritanienne
Islamique, la BAMIS, et la banque africaine d’export import (AFREXIMBANK), ont
signé une convention portant une ligne de crédit de 8 millions de dollars,
accordée par l’AFREXIMBANK à la BAMIS. "Ce prêt est destiné à l’importation des
produits pétroliers, produits d’extraction minière, et ceux de première
nécessité" souligne Abdallahi Ould Sidi DG de la banque islamique. L’AFREXIMBANK
est un organisme bancaire panafricain, créé par des gouvernements africains
(Afrique Centrale et Afrique de l’Ouest ndlr), ainsi que des institutions
financières africaines, dans le but de financer et de promouvoir le commerce
intra et extra africain. Pour stimuler le commerce africain, la banque finance
des projets visant à la transformation des matières premières en produits finis
ou semi finis, pour l’exportation. Comme au Nigeria, ou encore au Ghana, elle a
activement participé à l’extraction de l’or des Ashanti, avec un investissement
sur 5 ans, de près de 75 millions de dollars américains. Son président,
Jeans-Louis Ekra, a qualifié la signature de la convention avec la BAMIS comme
un "signe supplémentaire de l’ouverture de la Mauritanie aux investisseurs
étrangers". Ces 8 millions procurent à la BAMIS des ressources additionnelles
pour le financement import export à court terme, permettant ainsi une plus
grande implication de nos structures bancaires, en l’occurrence, la BAMIS, dans
le financement des échanges intra africains. Sur le plan international, la BAMIS
est considérée selon M. Ekra comme "l’institution financière nationale, la plus
symboliquement représentative du renouveau financier du pays". A ce signe,
s’ajoute, l’installation récente de la Banque Internationale de
l’Investissement, qui sera suivie en juin prochain de celle de la banque
Nationale de Paris (BNP). Autant de signaux forts, qui témoignent de la volonté
des investisseurs étrangers d’accompagner la croissance économique
mauritanienne, estimée à 26,9% par le FMI pour 2006! Quand on sait que ce
chiffre était de 5,1% officiellement en 2005, la comparaison est sans
commentaires, quant à l’émergence d’une économie plus structurée, avec un cadre
juridique réglementaire plus strict et protecteur des droits de toutes les
parties contractantes. La Mauritanie revient donc de plus en plus dans le
sillage d’un panafricanisme, un temps occulté. En attendant de la voir
réintégrer un jour la CEDEAO... Par Mamoudou Lamine
Kane mamoudoukane@hotmail.com
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