Le conseil d’administration du FMI achève la deuxième revue de programme soutenu par la facilité élargie de crédit avec la république islamique de Mauritanie La mise en œuvre de la politique économique est satisfaisante et le programme est en bonne voie.
L’économie se redresse, et les perspectives sont favorables en dĂ©pit de dĂ©fis socio-Ă©conomiques considĂ©rables. Les rĂ©formes cherchent Ă crĂ©er l’espace budgĂ©taire pour les dĂ©penses sociales et d’infrastructure en mobilisant les recettes et priorisant les dĂ©penses, ainsi qu’à moderniser la politique monĂ©taire et de change, et de renforcer la stabilitĂ© du secteur financier. Le 6 dĂ©cembre 2018, le Conseil d’administration du Fonds monĂ©taire international (FMI) a achevĂ© la deuxième revue de l’accord triennal avec la Mauritanie au titre de la facilitĂ© Ă©largie de crĂ©dit (FEC). Cet accord, qui prĂ©voit un accès total de 115,92 millions de DTS (environ 160,38 millions de dollars, ou 90 % de la quote-part de la Mauritanie), a Ă©tĂ© approuvĂ© le 6 dĂ©cembre 2017. L’achèvement de la revue permet aux autoritĂ©s de tirer 16,56 millions de DTS (environ 22,91 millions de dollars), ce qui porte le total des tirages Ă 49,68 millions de DTS (environ 68,74 millions de dollars). À l’issue des dĂ©bats du Conseil d’administration, M. Mitsuhiro Furusawa, Directeur gĂ©nĂ©ral adjoint et PrĂ©sident par intĂ©rim, a prononcĂ© la dĂ©claration ci-après : « La performance de la Mauritanie dans le cadre du programme appuyĂ© par le FMI a Ă©tĂ© satisfaisante. L’économie se redresse, la stabilitĂ© macroĂ©conomique a Ă©tĂ© prĂ©servĂ©e, la dette extĂ©rieure s’est stabilisĂ©e et des rĂ©formes ont Ă©tĂ© engagĂ©es pour moderniser les institutions Ă©conomiques et le cadre des politiques. Le parlement a approuvĂ© une nouvelle loi organique de finances, ainsi que des lois sur les banques et sur la banque centrale, et cette dernière a mis en place de nouveaux instruments de politique monĂ©taire pour amĂ©liorer la gestion de la liquiditĂ©. NĂ©anmoins, en dĂ©pit de perspectives favorables, des vulnĂ©rabilitĂ©s et des risques considĂ©rables persistent, en particulier vu l’environnement international de moins en moins favorable et les bas prix des exportations de produits de base qui pèsent sur les positions extĂ©rieure et budgĂ©taire. Il est donc important que les autoritĂ©s continuent de mener des politiques macroĂ©conomiques prudentes, tout en poursuivant les rĂ©formes structurelles visant une croissance inclusive, la rĂ©duction de la pauvretĂ© et la bonne gouvernance ». « Les autoritĂ©s sont dĂ©terminĂ©es Ă poursuivre l’assainissement des finances publiques afin de gĂ©rer les chocs exogènes et d’amĂ©liorer la viabilitĂ© de la dette, tout en crĂ©ant l’espace budgĂ©taire nĂ©cessaire pour les dĂ©penses d’infrastructure et les dĂ©penses sociales. Elles continuent aussi de mettre en Ĺ“uvre les rĂ©formes budgĂ©taires prioritaires, notamment en renforçant la politique et l’administration fiscales, les processus budgĂ©taires et la gestion de la dette. Pour assurer la viabilitĂ© de la dette, il conviendra de continuer de mener une politique prudente en matière d’emprunts, notamment en cherchant Ă obtenir des dons et des prĂŞts concessionnels ». « Le dĂ©veloppement potentiel du gaz offshore offre des opportunitĂ©s mais comporte aussi des risques, et les coĂ»ts d’entrĂ©e sont Ă©levĂ©s. Les autoritĂ©s devraient choisir l’option la plus Ă©conomique pour financer la part de l’État dans ce projet, tout en prĂ©servant les rĂ©serves de change, Ă©tant donnĂ© l’incertitude entourant l’environnement mondial. Il sera essentiel de mettre en place un cadre budgĂ©taire robuste pour gĂ©rer les future recettes gazières ». « Les autoritĂ©s ont l’intention de moderniser le cadre de la politique monĂ©taire et d’assurer un accès rĂ©gulier aux devises, basĂ© sur un mĂ©canisme de marchĂ©. L’introduction d’une plus grande flexibilitĂ© du taux de change contribuera Ă absorber les chocs exogènes et Ă prĂ©server les rĂ©serves officielles. Les autoritĂ©s s’emploient Ă renforcer encore davantage la supervision bancaire pour rĂ©pondre aux facteurs de vulnĂ©rabilitĂ© dans le secteur financier, tout en soutenant le crĂ©dit et l’inclusion financière ». « lIl sera important de redoubler d’efforts pour diversifier l’économie, amĂ©liorer le climat des affaires, renforcer la gouvernance Ă©conomique et combattre la corruption. À cet Ă©gard, il sera essentiel de mettre en Ĺ“uvre les plans existants et de renforcer les organes de contrĂ´le ».
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