Six centrales syndicales, rejetant le coup d’Etat militaire mené le 6 août dernier en Mauritanie, ont annoncé qu’elles maintenaient leur appel à une marche anti-putsch mardi 7 octobre à Nouakchott, et ce, en dépit de l’interdiction de toutes manifestations par les putschistes.
"On s’attend à être réprimés, mais c’est le prix à payer", a déclaré, Abdallahi Ould Mohamed, secrétaire général de la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM). Les six centrales opposées au coup d’Etat - UTM, CGTM, CLTM, USLM, UNTM et CNTM- représenteraient "plus de 98% des élus des travailleurs", selon ce syndicaliste, tandis que cinq autres syndicats soutiennent le nouveau pouvoir. Les rassemblements sont prévus à partir de 16H00 (locales et GMT), deux jours après que la police anti-émeute eut réprimé en divers points de la capitale de nombreuses petites manifestations simultanées des partisans du président démocratiquement élu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi renversé le 6 août. Le Premier ministre désigné par la junte, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, avait annoncé la semaine dernière que "toutes les manifestations" seraient désormais interdites.
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