Opinion : Lettre à la Nation   
07/10/2008

Mes chers compatriotes  ce coup d’état n’est pas le bienvenue en Mauritanie au moment où le monde entier prenait la démocratie Mauritanienne comme un exemple dans le continent Africain. Si ce coup d’état  passe, il n’y aura jamais  une démocratie stable dans le continent Africain.



Je profite de cette occasion pour remercier l’union Africaine (UA) qui a su
prendre le devant en refusant de reconnaître la légitimité du coup d’état coupant ainsi l’herbe sous les pieds de beaucoup des   généraux tapis sous l’ombre qui veulent emboîter le pas des putschistes Mauritaniens dans le continent Africain.
Je soutiens d’abord la démocratie en suite il y avait mille et une solution pour destituer un président élu démocratiquement en toute légalité sans passer par le pouvoir des armes.
J’ai aussi mes raisons de soutenir Sidi ould cheikh Abdallahi qui est l’unique président  élu démocratiquement à prendre le problème de l’esclavage aux sérieux en faisant passer une loi en 2007 criminalisant l’esclavage malgré l’opposition des esclavagistes.
Il y a aussi cette bonne initiative du président Sidi de demander pardon au nom de l’Etat Mauritanien pour les crimes commis par l’armée sur la communauté négro-mauritanienne tout en décidant de ramener les déportés Mauritaniens qui vivaient depuis 21 ans à la frontière Sénégalaise et Malienne.
Rappelons que certains officiers  de l ’armée Mauritanienne n’ont pas apprécié  la décision du président Sidi  Ould cheikh Abdallahi envers cette communauté voyant ainsi un moyen pour  les déportés de pouvoir demander des comptes aux militaires et je  vous  assure que  tout cela fait parti de ce qui a poussé les militaires à faire le coup d’état pour l’écarter.
Nous constatons avec  amertume  le blocage des institutions démocratiques mais aussi l’application  des lois abolissant l’esclavage, je  vous  dis  mes chers compatriotes  que depuis l’arrivée des militaires au pouvoir en 1978, la Mauritanie est dirigée par des chefs tribaux qui font les lois selon leurs intérêts  en sachant que la première loi  soi-disant  abolissant  l’esclavage donnait le droit de compensation aux esclavagistes .
Je profite aussi  de cette occasion qui m’est offerte  en  vous disant  la seule issue de sortie de crise en Mauritanie est le retour à la légalité constitutionnelle. A savoir le rétablissement du président élu démocratiquement dans ses fonctions.
Souvenons nous que  dans la constitution il est prévu que si le président est absent  c’est le président du sénat qui doit le remplacer.
Je pense que si  les putschistes sont sincères, ils doivent donner le pouvoir au président du sénat pour assurer la transition mais le problème est que ce dernier est un négro-mauritanien.
Pour les militaires et les chefs tribaux, il n’est pas question de donner la présidence à un négro-mauritanien même si  c’est  pour quelques mois.

Voila la réalité qui bloque actuellement les institutions démocratiques.
Je vous remercie.
Diko Hanoune.
La lutte continue.


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