Les leaders du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) ont organisé le lundi 6 Octobre vers 17h au siége de l’Alliance Populaire Progressiste (APP), une conférence de presse pour exprimer leur ras-le-bol suite à leur manifestation organisée le 05 Octobre, qui a été fortement réprimée par les forces de l’ordre.
D’emblée, le Front par la voix de Oumar Ould Yali, a tenu à exprimer sa satisfaction pour avoir bravé les forces de l’ordre en dépit de la violence perpétrée contre les militants et les leaders du Front. A cette occasion, il a rappelé la détermination du front à poursuivre le combat partout où besoin sera jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel et ce, par le retour inconditionnel du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions. Toutefois, il en a saisi l’occasion pour démentir les rumeurs faisant état de l’échec de la marche du 05 Octobre. Dans le même registre, Ould Yali a salué au nom du Front, la solidarité agissante de la communauté internationale à l’égard du Front, du peuple mauritanien et du Président Sidi et de son Premier Ministre victimes d’une séquestration qui ne dit pas son nom. Il se félicitera tout de même de la marche qui n’a pas connu de dérapage en dépit du caractère répressif des autorités. En tout état de cause, l’ensemble du Front a dénoncé le comportement « irresponsable » des forces de l’ordre qui ont utilisé les Taser, armes à capacité suffocante et qui peut causer des préjudices aux citoyens dont la seule faute étaient de s’opposer à la confiscation de la démocratie mauritanienne saluée par l’ensemble de la communauté internationale. Dans le même ordre d’idées, le front a lancé un appel aux autres militaires de ne pas se mêler à cette forfaiture et de ne pas accepter d’être instrumentalisés par une junte dont les mobiles sont connus d’avance. Les autres leaders du front ont aussi pris la parole pour abonder dans le même sens tout en apportant des éclairages sur leur détermination à faire rétablir l’ordre constitutionnel. A cet effet, ils ont loué la position de la communauté internationale, notamment l’Union Africaine dont l’ultimatum pour le départ des militaires du pouvoir s’expire dans quelques heures. Ensuite, le Front s’est prêté aux questions des journalistes. Les leaders du FNDD ont tour à tour répondu aux questions. Cependant, la question d’un confrère arabe à savoir si Sidi ne revient pas au pouvoir, quelle serait la réaction du front a suscité un tollé de la part de fervents militants et sympathisants du président renversé par coup d’Etat. Ceux-ci ont demandé à leurs leaders de ne pas répondre à cette question car, selon, eux, elle n’est pas à l’ordre du jour. A une autre question en rapport avec les conditions de détention du président, les leaders du front disent ignorer celles-ci depuis le 06 août. Quant aux négociations de Bruxelles, le Front a les yeux rivés sur la capitale belge mais reste toutefois confiant quant à l’issue de celles-ci. Visiblement déterminés à jamais, la marche réprimée du dimanche 05 Octobre a renforcé davantage la détermination des partis politiques favorables au Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Comme pour dire:"on peut nous violenter, mais nous ne reculerons jamais". Compte rendu Ibou Badiane
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