C’est confirmé, les carburants consommés en Afrique contiennent 300 fois plus de souffre qu’en Europe   
16/07/2018

En novembre 2016, les conclusions du rapport d’enquête ’’Dirty Fuel’’ de l’ONG suisse Public Eye avaient choqué le monde entier car elles révélaient que les négociants européens de produits pétroliers distribuaient du carburant hautement toxique dans les pays africains.



Environ deux ans après, les Pays Bas confirment ces révélations.

 (Ecofin Hebdo)



rfiafrique

 

Les Pays-Bas confirment la toxicité des carburants vendus en Afrique de l’Ouest

Le gouvernement des Pays-Bas vient de publier un rapport sur la toxicité des carburants envoyés et vendus en Afrique de l’Ouest. Cette enquête du ministère des Transports et du secrétaire d’Etat à l’environnement fait suite au rapport ’’Dirty Fuel’’ publié en 2016 par Public Eye. L’ONG suisse avait enquêté trois ans et analysé des échantillons de carburants dans 8 pays africains. Le résultat était sans appel. Ces carburants contiennent des substances nocives pour la santé des habitants de ces pays.

L’ONG Public Eye avait enquêté sur les carburants vendus dans 8 pays : l’Angola, le Bénin, le Congo-Brazzaville, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et la Zambie... Et avait relevé des taux particulièrement élevés de souffre dans le diesel. Une substance, qui selon les Nations unies, provoque des cancers, de l’asthme et d’autres maladies respiratoires.

Dans ce rapport Dirty Fuel daté de 2016, les Pays-Bas, comme la Belgique, étaient pointés du doigt comme les principaux exportateurs, représentant un peu plus de 60% des exportations en 2014.

Suite à cette enquête, sur pression du Parlement néerlandais, le gouvernement des Pays-Bas a décidé d’enquêter. Et le principal résultat confirme les craintes exprimées par Public Eye, avec des concentrations en souffre 300 fois supérieures à ce qui est autorisé par l’Union européenne sur son sol.

Mais surtout, l’enquête néerlandaise note le manque de transparence des producteurs et vendeurs de carburants sur le contenu de ce qu’ils vendent - ce qui rend les opérations de contrôle très difficile - et les opérateurs ne sont pas très regardants sur la qualité des produits qu’ils achètent.

Au-delà du problème de la concentration en soufre, il y a également le benzène, butène, isoprène, manganèse. Retirer toutes ces substances coûte de l’argent, note l’enquête du gouvernement néerlandais, mais cela est considéré en Europe comme crucial pour la santé des consommateurs.



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