Dans le cadre du Festival Slam, qu’organise le club Art du spectacle oratoire, du 10 au 15 avril en cours, il est prévu une caravane pour favoriser la rencontre des artistes stylistes de la France, du Sénégal et de la Mauritanie. Cette caravane pluridisciplinaire ...
... appelée « Caravane Mode Métisse », est un projet mise en place pour valoriser la mode en Mauritanie. Elle s’appuie sur la diversité culturelle, l’échange et la mixité. Les organisateurs l’ont fait savoir à l’occasion d’une conférence de presse organisée pour la circonstance ce 12 avril 2018 à l’Institut Français de Mauritanie (IFM). Ils sont plusieurs artistes stylistes et slameurs à se retrouver à Nouakchott dans le cadre du premier festival de Slam organisé par l’artiste Caméléon et son club Art du spectacle oratoire. Au menu du festival, une rencontre littéraire, un concours Slam jeunes talents venus de Nouadhibou, Rosso et Nouakchott. Quant à la caravane, elle met au menu, un choix de spectacles exigeants et multiformes grâce à la présence des têtes d’affiches à la dimension internationale. Selon Pécosse Keita, styliste mauritanien, «la Caravane Mode Métisse est un lieu d’expression et une vitrine pour les stylistes, artistes et créateurs textiles pour faire connaître leurs productions et leurs talents ». Mieux, «c’est une occasion pour chacun de nous, de s’exprimer de par son savoir-faire », dit-il. A en croire les organisateurs, «notre objectif est de monter en puissance sur notre programmation artistique en travaillant avec une réelle marge de création». C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, Le Caméléon, slameur mauritanien, a soutenu qu’en portant ce projet, « nous voulons un rapprochement entre le Slam et la mode pour que chacun d’entre nous puisse profiter de l’expérience de l’autre ». Toutefois, «le résultat de ce mixage, déterminera la suite à donner à ce projet », dixit-il. L’espoir étant de mise, « la fusion entre Slam et Mode donnera à coup sûr, une originalité », selon Caméléon qui a indiqué que l’un des objectifs est de faire profiter les slameurs jeunes des formations requises. Mais aussi, « c’est une autre occasion de se préparer pour la coupe d’Afrique des Slameurs prévue en octobre prochain au Tchad ». Malgré la jeunesse du Slam mauritanien né depuis 2009, Caméléon et son club ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Sur un autre plan, certains artistes comme Fatimetou Diallo, avaient soutenu que « la culture mauritanienne n’est pas visible à travers le monde ». C’est pourquoi, «nous nous sommes engagés par le truchement de cette caravane, de la porter à travers le monde pour faire passer le message de la mode mauritanienne ». Et Pécosse de préciser : « Ce qui nous importe à travers la caravane, c’est la culture mauritanienne dans sa diversité. Nous voulons montrer à la face du monde qu’en Mauritanie, la mode est en place». Enfin, Samira Fall, slameuse sénégalaise bien connue des scènes africaines, grâce à son livre « Oxymoriques », de soutenir que « le niveau du Slam mauritanien est bon. Mais nous sommes là pour apporter notre pierre à l’édifice » soulignant que « de plus en plus, il n’y a plus de mode, ni de chants, c’est le métissage qui compte ». Son livre, articulé sur la poésie urbaine et traditionnelle, est un recueil dans lequel Samira Fall tente de mettre en relief les profondes dualités qui ont marqué sa vie. Elle a ainsi participé au Festival International Slam et Humour du Mali et a représenté le Sénégal à la résidence Libres en slam en Belgique. I.Badiane
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