Mauritanie : le chant des dunes   
26/02/2018

REPORTAGE - Les marcheurs peuvent de nouveau arpenter le massif montagneux de l’Adrar en Mauritanie, joyau du Sahara. Une première depuis bientôt dix ans pour cette région de l’Afrique occidentale, dont la sécurité est désormais garantie. Entres dunes, ergs, canyons ...



... et oasis, une randonnée inspirante dans le sillage d’Antoine de Saint-Exupéry et de Théodore Monod.

Il est arrivé de nulle part, fort élégant dans son boubou (daraa) beige et noir à carreaux. D’emblée, il nous a souri, puis il nous a vite apostrophés comme des amis de longue date: «Devinette, vous connaissez la définition du télomère?» Il a ensuite tout naturellement poursuivi son monologue dans un français impeccable: «Si vous ne savez pas, c’est une grosse lacune!» Il a alors brandi son smartphone dernier cri à l’écran cassé, qu’il a glissé sous nos yeux ébahis: «Pourtant, la réponse à cette devinette est dedans! Mister Google sait tout. Alors, le télomère, d’après vous?»

Pas de réseau, encore moins de 3G ou de 4G. Taquin, l’homme est heureusement beau joueur. «La réponse est dans notre ADN, le code-barres du vivant. A l’extrémité des chromosomes, il y a de longues séquences répétitives, ce sont les télomères. Plus ils sont longs, plus on vit longtemps. Les télomères, c’est la clé pour lutter contre le vieillissement», s’enthousiasme celui qui s’appelle Mohamed («le prénom de 50 % des Mauritaniens», d’après lui) avant de nous donner quelques précieux conseils: «Pour que les télomères soient longs, il faut une bonne alimentation, 30 minutes d’exercice minimum par jour, faire souvent l’amour et beaucoup méditer.»

Pendant ce temps, des femmes se sont installées à proximité, dépliant de leurs ballots théières, bijoux et autres colifichets. Au loin passent nonchalamment des dromadaires qui se dirigent vers une oasis voisine. Mohamed, notre nouvel ami cultivé et connecté, est décidément intarissable: «Vous connaissez la grande exploration demain? Que l’Homme aille enfin habiter dans l’espace!» Ainsi bat le cœur de la vie dans le massif de l’Adrar («montagne» en berbère), au centre-ouest de la Mauritanie. Ici, le désert est partout.

Une caravane passe dans l’oued el-Tenzzent… En Mauritanie, la culture nomade est toujours vivace.
Et pour cause, il occupe 80 % de la superficie de ce pays situé entre le Sahara occidental (Maroc), l’Algérie, le Mali et le Sénégal, grand comme deux fois la France et peuplé d’environ 4 millions d’habitants. Quant à l’Adrar, c’est de nouveau une région jugée fréquentable pour les touristes français. Une décennie durant, ce territoire a, en effet, été fermé aux voyageurs adeptes de randonnées dans le désert, jusqu’à la récente décision du Quai d’Orsay de faire passer la région de «zone rouge» à «zone orange». Un changement de couleur qui permet aux voyagistes de contracter des contrats d’assurance et de proposer de nouveau cette destination, faisant renaître l’espoir au pays des Maures.

Bienvenue à Atar, un temps pressentie pour devenir la future capitale de la Mauritanie à la veille de l’indépendance. La capitale de la région (wilaya) de l’Adrar est la porte d’entrée vers le désert et ses merveilles. Dès la sortie de la ville, la route sablonneuse ne tarde pas à se transformer en une ...

Le reste de cet article est Ă  lire: Le Figaro


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