Le conseil de la langue arabe a organisé mercredi à son siège à Nouakchott un colloque sur le danger des mots étrangers à la langue arabe et au « hassania » qui souffre elle aussi de l’invasion de mots étrangers à cette langue dérivée de l’arabe. Dans un mot pour la circonstance, le ...
... président du conseil de la langue arabe en Mauritanie, M. El Khalil Ould Enahoui, a souligné que le phénomène des mots étrangers à la langue arabe et au « hassania » qui en est dérivé pose un certain nombre de questions qui méritent des réponses. Le président a appelé à la mise en place d’une législation qui protège la langue arabe à l’instar de l’expérience d’autres pays pour protéger leur langue, faisant remarquer que se prémunir contre le danger qui menace notre langue n’implique pas considérer les autres langues comme langues ennemies. Au contraire, l’échange entre les cultures et les civilisations est indispensable et enrichissant toutefois dans le cadre de ses limites normales sans tomber dans les excès, notant que le Saint Coran comporte des mots qui ont été arabisés. Il a ajouté que si nous réfléchissons sur le jargon utilisé tous les jours nous trouvons qu’il est envahi par le français, ce qui nous interpelle sur pourquoi certains préfèrent-ils le recours aux mots étrangers en lieu et place de l’arabe bien que celle-ci doit leur être plus proche. Le coordinateur du colloque, Dr. Mohamed Lemine Ould Naty, a réaffirmé que la rencontre s’inscrit dans le cadre de l’action du comité visant à arabiser les jargons dérivés de l’arabe et à permettre à l’arabe de gagner ses lettres de noblesse au sein du programme « A nous l’Arabe ». Les participants ont suivi deux exposés présentés par M. Ismail Ould Mohamed Yehdhih et Dr. Yahya Ould El Barraa, sur le phénomène du jargon étranger à la langue arabe et au « Hassania » dérivé avant les interventions des autres membres de l’assistance. Le colloque s’est déroulé en présence d’un parterre de professeurs universitaires, d’écrivains, de poètes et d’hommes des medias intéressés au sujet.
AMI
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