Sous le thème : «Défis sécuritaires en Afrique : rôles et responsabilités des médias», la 7e édition du Festival International de la Liberté d’Expression et de la Presse (FILEP 2017) s’est tenue du 8 au 11 novembre 2017 à Ouagadougou (Burkina) en présence de 250 participants venus de 27 pays d’Afrique, représentant des medias et des défenseurs des droits humains.
Le FILEP est organisé depuis 2000 par le Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP/NZ) qui porte le nom du célèbre journaliste burkinabé lâchement assassiné en 1998 alors qu’il enquêtait sur la mort de David Ouédraogo, un citoyen burkinabé mort suite à son interpellation par des éléments du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP).
Cette édition du FILEP a été riche en activités. Il y a eu le colloque international sur le thème : «Défis sécuritaires en Afrique : rôle et responsabilité des médias» à travers des communications sur la cartographie de la menace terroriste en Afrique, avec zoom sur le cas spécifique du Burkina, sur les situations des pays de la bande sahélienne (Niger, Mali, Mauritanie) ainsi qu’en Algérie, au Nigeria et au Cameroun. Et des présentations sur "La faillite des Etats et l’insécurité chronique" au Burundi, en République Démocratique du Congo, en Centrafrique et au Burkina.
Il y a eu également une projection du Film : « Une révolution africaine : les 10 jours qui ont chuté Blaise Compaoré » et une émouvante cérémonie de recueillement à Sapouy, lieu de l’assassinat de Norbert Zongo, en plus, d’une exposition photos, des émissions radios et plateau télé et un concert live avec des artistes africains engagés pour la liberté d’expression et de la Presse.
Le Festival a été aussi un moment de revalorisation du journalisme avec la remise du Prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation et du choix de la meilleure journaliste du Burkina ainsi que des prix pour les photos et caricatures. Le Sebgo d’or, grande récompense du prix international Norbert Zongo du journalisme d’investigation, a été décerné au journaliste nigérian Emmanuel Maya pour son travail sur le massacre des séparatistes Biafrais. Habibata Wara de « Carrefour africain » a été désignée meilleure journaliste burkinabè pour son œuvre traitant de l’esclavage des Bellas : «Esclavage un jour, esclave toujours ?».
Le FILEP2017 a émis également des recommandations sur l’accès aux sources d’information, la protection des journalistes, leur formation sur la couverture du terrorisme et des conflits, ainsi qu’une motion de soutien aux journalistes emprisonnés et exilés en raison de leur couverture du terrorisme et des conflits dans ce nouveau contexte mondial, où la sécurité est entrain de devenir un paradigme, parfois, au détriment des libertés.
Les activités du Festival qui fut un événement marquant au niveau du journalisme ouest africain ont été lancées par le Haut Représentant
du Président de la République du Burkina, Mr Cheriff Moumina SY ex-
président du Conseil National de Transition (Parlement intérimaire) du
Burkina Faso. Elles ont été clôturées par Mr Alassane Bala Sakandé,
président de l’Assemblée nationale du Burkina.
IOMS
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