Depuis 2015, les coupures d’Internet en Afrique subsaharienne ont coûté plus de 237 millions $ à la région. L’information a été rendue publique, vendredi, à Johannesburg à l’occasion du Forum sur la liberté d’accès à Internet en Afrique (FIFAfrica 2017), et vient ...
... des conclusions d’un sondage réalisé par le centre international pour la promotion des TIC en Afrique orientale et australe (Cipesa), basé à Kampala, en Ouganda. Selon l’étude, la cybercensure est devenue beaucoup plus fréquente depuis 2015, marquée par la restriction totale de l’accès aux réseaux sociaux tels que WhatsApp, Facebook et Twitter dans certains pays. En 2016, 11 pays ont été perturbés par les coupures d’Internet ; l’Ouganda avant les élections ; l’Algérie, lors des examens nationaux. L’Ethiopie, lors des manifestations anti-gouvernementales avec trente-six jours d’interruption totale de tous les réseaux, a perdu 132,1 millions de dollars. La RDC perd 46 millions $. En 2017, le Cameroun a perdu près de 39 millions $, en imposant un blackout de 93 jours dans ses régions anglophones. Le Togo présente le cas le plus récent. Le Cipesa estime que les pertes journalières dans ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest depuis que les protestations contre le président Faure Gnassingbé, ont pris de l’ampleur, se sont élevées à 243 507 dollars. Le Gabon qui a perdu en moyenne 0,88 million par jour, l’Ouganda (1,76 million $/jour) et la République du Congo (0,43 million $/jour), ne sont pas épargnés par ces coupures. Selon les estimations du cabinet McKinsey, d’ici 2025, la contribution d’Internet au PIB sur le continent africain pourrait augmenter de plus de 10% (300 milliards $), avec les nombreuses opportunités dans les secteurs de l’emploi, de l’éducation, de la santé, des finances qui en découlent. L’avenir des plans de développement dans ces pays de l’Afrique, est donc intimement lié à celui de l’économie digitale.
(Agence Ecofin)
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