Le principal objectif du sommet qui s’ouvre ce 2 juillet à Bamako est de donner le coup d’envoi à la force G5 Sahel. Adopté en novembre 2015, le principe de cette force militaire conjointe au Mali, au Tchad, au Niger, à la Mauritanie et au Burkina Faso, a connu un coup ...
...d’accĂ©lĂ©rateur cette annĂ©e, avec le soutien de l’Union africaine en avril, puis de l’Union europĂ©enne, assorti d’une promesse de 50 millions d’euros le 6 juin, avant l’adoption 15 jours plus tard d’une rĂ©solution du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU qui a saluĂ© la crĂ©ation de cette force. A quoi va ressembler cette force ? Comment va se rĂ©partir l’effort entre les pays ? ÉlĂ©ments de rĂ©ponse. C’est le gĂ©nĂ©ral malien Didier Dacko qui va diriger cette force, dont le commandement sera basĂ© Ă SĂ©varĂ©, dans la rĂ©gion de Mopti, au centre du Mali. Sur les effectifs engagĂ©s, le flou demeure : dans une tribune commune publiĂ©e samedi dans Le figaro, les chefs d’Etat du G5 Ă©voquent des effectifs de 10 000 hommes, quand la rĂ©solution de l’ONU parle elle d’une force « pouvant aller jusqu’à 5 000 personnes ». Selon nos informations, un mĂ©morandum a Ă©tĂ© signĂ© en mai par les chefs d’état-major des cinq pays qui prĂ©voit dans un premier temps le dĂ©ploiement de sept bataillons de 750 hommes, soit 5 250 militaires. Chacun des pays aura en charge son propre territoire, mais trois zones frontalières prioritaires ont Ă©tĂ© dĂ©finies pour les opĂ©rations conjointes : un fuseau ouest, Ă la frontière Mauritanie-Mali ; un fuseau centre, aux frontières du Mali, du Niger et du Burkina et un fuseau est, Ă la frontière entre le Niger et le Tchad. Sur chaque zone, les pays concernĂ©s devraient dĂ©ployer un bataillon chacun, c’est-Ă -dire par exemple dans le fuseau centre, trois bataillons : un malien, un nigĂ©rien, un burkinabè. De mĂŞme, le commandement de ces zones devrait ĂŞtre partagĂ©, avec par exemple sur le fuseau est, un commandant tchadien et un adjoint nigĂ©rien. Reste Ă savoir si les financements suivront pour concrĂ©tiser ce dispositif, dont le coĂ»t est estimĂ© Ă 350 millions d’euros. Seuls 50 millions ont Ă©tĂ© pour le moment promis par l’Union europĂ©enne.
RFI
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