Entre la Fédération Mauritanienne de Football et le FC Tevragh-Zeina, le feuilleton ne fait que commencer. L’affaire consécutive à la réserve introduite par l’Asc Garde contre le FC Nouadhibou lors de la demi-finale de la coupe du Président, a joué ses prolongations à ...
... l’occasion de la finale prévue le 18 juin dernier. Le FC Tevragh-Zeina (TVZ), finaliste, ne s’est pas présenté le jour de la finale. Et pour cause? Le joueur du FC Nouadhibou, Cheikh El Weli Yacine, mis en cause pour fraude sur son dossier, serait frappé par l’article 30 du règlement de football de la FFRIM. En conférence de presse ce mardi 20 juin, les responsables du FC TVZ sont revenus largement sur cette affaire qui défraie la chronique sportive de ces derniers temps. C’est d’abord Mme Fatimetou Mint El Malick, maire de Tevragh-Zeina d’ouvrir la conférence de presse pour poser le problème et dénoncer ce qu’elle considère comme un manquement aux statuts et règlement du football. En dépit du camouflage orchestré par la FFRIM sur l’octroi de la licence au joueur du FC dans des conditions prétendues «douteuses», Mme le maire n’est pas parti avec le dos de la cuillère pour dénoncer avec force ces pratiques d’un autre âge et ce, au moment où le football mauritanien prend un envol. Les responsables du FC TVZ ont pointé du doigt le président de la fédération sans le nommer, seul artisan de cette affaire qu’il a mise en branle avec sa main protectrice. Car le dossier n’a pas atterri à la ligue nationale de football laquelle a compétence en la matière. Mais la licence a été signée tout de même par le SG de la fédération sur ordre certainement du maître des lieux. Dans le communiqué rendu public au moment de la conférence, les responsables du FC TVZ ont soutenu qu’ils ne pouvaient « cautionner une forfaiture commise au détriment des textes et règlement de la Fédération Mauritanienne de football». A cet effet, les dirigeants du FC TVZ ont estimé en substance que « la réserve portée par l’AS Garde nationale contre le FC Nouadhibou (le club du président de la FFRIM ndlr), n’avait pas été correctement traitée par les instances du football national » eu égard à la «gestion peu orthodoxe» de cette affaire. Ce qu’ils jugent « assez grave pour ne pas susciter une réaction à la dimension de la violation commise ». Cette décision de boycotter la finale, a été, selon les dirigeants du club FC TVZ, «mûrement réfléchie » en concertation avec ses instances et les joueurs. Car les risques seront énormes et les conséquences que pourrait engendrer une telle décision seront fatales. Néanmoins, pour les dirigeants du club, il s’agit plutôt «d’attirer l’attention de l’opinion sur les dérives constatées et les dangers encourus par notre football». Pourtant, selon les conférenciers, cette décision de boycott n’aurait pas surpris l’instance du football national. Son président avait, en connaissance de cause, laissé entendre la veille lors de la tenue de la 17ème assemblée générale que le club qui signerait forfait le jour de la finale, encourait de « lourdes sanctions » alors que ce point n’était pas inscrit à l’ordre du jour, à en croire Mr Moussa Khairy, président du FC TVZ. Lequel (Moussa Khairy) avait affirmé mordicus que leur soucis c’est l’application stricte des textes et règlements en vigueur, «seuls arbitres entre les protagonistes». En outre, par rapport aux accusations « inconsidérées » selon lesquelles, le FC TVZ travaillerait à déstabiliser l’équipe nationale de football dans sa dynamique de résultats, Moussa Khairy et ses camarades ont soutenu que «les performances de cette équipe vont de pair avec celles des clubs». Toutefois, leurs préoccupations, c’est que «les rares promoteurs du football qui s’investissent corps et âme soient «rassurés et mis en confiance par un Exécutif à équidistance des acteurs et à travers une gestion saine et équitable des compétitions». A cet effet, les responsables du FC TVZ ont invité la presse à faire des investigations sur cette affaire pour éclairer l’opinion sur les dessous qui ont entouré et éclaboussé ce dossier du joueur Cheikh El Weli Yacine, suspecté de fraude d’identité. Loin de s’intéresser aux origines du joueur, Moussa Khairy et ses compagnons exigent que la lumière soit faite sur les conditions requises qui ont permis à ce joueur d’obtenir une licence aujourd’hui objet de contestation. Le président du FC TVZ a précisé, contrairement aux rumeurs et autres allégations faisant état d’une éventuelle déstabilisation de l’instance fédérale, son président notamment, «qu’une telle idée saugrenue» ne l’a jamais effleuré mais peut toutefois «entretenir la peur et justifier le maintien de certains à leurs postes». Tout compte fait, l’essentiel pour les responsables du club, c’est de défendre un principe. Pour ce faire, ils sont prêts à «aller jusqu’au sacrifice » pourvu que les textes qui régissent le football national soient respectés à la lettre au profit de ses acteurs. Toutefois, les dirigeants du club, n’ont pas précisé s’ils attaqueront l’instance au niveau du Tribunal arbitral pour le sport (TAS) ou au niveau de la FIFA. Pour le moment, l’heure est à la dénonciation et à l’alerte. Le moment venu, ils se prononceront sur la décision à prendre à la mesure de la forfaiture commise quelque soient les conséquences. I.Badiane
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