Ce mardi, s’est tenue à Nouakchott la conférence « Infrastructures et modernisation des réseaux de télécommunications dans l’émergence du continent africain : focus sur la Mauritanie.». Organisée par la compagnie Global Technologies, la rencontre a été...
... l’occasion de faire le point des dĂ©fis auxquels est confrontĂ© le secteur des tĂ©lĂ©communications en Afrique en gĂ©nĂ©ral et en Mauritanie en particulier. Si Arthur Foch, SpĂ©cialiste des politiques des TIC Ă la banque mondiale, a saluĂ© les progrès enregistrĂ©s dans le secteur, par le segment de la voix, il a relevĂ© la nĂ©cessitĂ© de dĂ©mocratiser dĂ©sormais l’accès Ă internet. Ainsi, affirme-t-il, «La plupart des pays africains ont un marchĂ© de la voix très dĂ©veloppĂ© qui approche mĂŞme la saturation. Ce n’est pas le cas d’internet. Un des enjeux majeurs est de faire Ă©voluer le modèle d’affaires du secteur, de mobiliser davantage le financement public et privĂ© [...]». Et de rappeler que la Banque mondiale participe Ă la rĂ©alisation de cet objectif par le financement des infrastructures, l’appui Ă la mise en place d’un environnement favorable au dĂ©veloppement du secteur par l’amĂ©lioration du cadre règlementaire et fiscal, et enfin, l’appui au dĂ©veloppement des usages. S’il a reconnu la pertinence du diagnostic posĂ© par l’expert de la Banque mondiale, Mohamed Lemine Salihi, Directeur gĂ©nĂ©ral des TIC au Ministère de l’Emploi, de la formation professionnelle et des technologies de l’information et de la Communication a, pour sa part, tenu Ă souligner la nĂ©cessitĂ© de faire des efforts dans le sens de la mutualisation des infrastructures afin d’atteindre l’objectif de la dĂ©mocratisation d’internet. «La Mauritanie est un pays vaste et aucun opĂ©rateur n’a aujourd’hui la capacitĂ© de le couvrir entièrement. La mutualisation apparaĂ®t donc comme la solution optimale Ă ce problème. Ça a Ă©tĂ© fait sur le plan thĂ©orique avec la rĂ©forme du cadre juridique, mais sur le plan pratique, on en est encore assez loin aujourd’hui», a-t-il affirmĂ©. Cet avis est Ă©galement partagĂ© par Dominique Saint-Jean, PDG de Mattel qui relève que «les parties de la Mauritanie qui ne sont pas couvertes ne sont pas forcĂ©ment rentables sur le plan Ă©conomique. Dans ce contexte, la mutualisation des infrastructures entre plusieurs opĂ©rateurs pourra diminuer la barrière d’accès Ă ces technologies pour ces populations.» Les questions relatives au coĂ»t et Ă la qualitĂ© du service ont Ă©galement Ă©tĂ© abordĂ©es par les diffĂ©rents panĂ©listes qui ont fait remarquer que la combinaison des investissements et d’un cadre adĂ©quat pourrait permettre Ă la Mauritanie de venir Ă bout de ses difficultĂ©s dans le secteur des tĂ©lĂ©communications.
Aaron Akinocho, envoyé spécial (Agence Ecofin)
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