Jammeh s’en va…   
22/01/2017
Yahya Jammeh a abandonné le pouvoir et quitté Banjul samedi soir 21 janvier pour la Guinée équatoriale. Il avait annoncé son départ la veille, dans un discours radiotélévisé prononcé en présence du Président Aziz  principal artisan de ce dénouement lequel  avait lancé une médiation le 18 janvier à laquelle s’est joint le Président Condé le 20 janvier ainsi que la communauté internationale



Un bain de sang aura été évité à notre sous région.
Dans un communiqué conjoint la Cédéao, l’UA et l’ONU ont annoncé que les droits de l’ex-président Jammeh seront garantis, y compris celui de revenir dans son pays.
Cette déclaration commune précise que l’opération militaire engagée le 19 janvier par le Sénégal pour obliger Jammeh à céder le pouvoir est terminée.
La Cédéao, l’UA et l’ONU s’engagent à veiller à ce que le nouveau gouvernement gambien du Président Barrow n’adopte aucune mesure législative qui porterait atteinte aux garanties offertes à Jammeh et lui enjoignent de s’assurer qu’il n’y ait "ni intimidation ni harcèlement ou chasse aux sorcières visant d’anciens membres ou partisans du régime".
Mais le site Dakaractu.com a annoncé que le ministre sénégalais des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye leur a déclaré que M. Jammeh est parti sans «garantie» de la communauté internationale et que le dit communiqué « ne signifie rien»

Le Sénégal à travers la Cédéao s’est  positionné donc pour l’après Jammeh qui a réussi une prouesse en évitant un destin à la Charles Taylor ou à la Gbagbo et qui garde encore des cartes en main. Malabo, ce n’est pas si loin! Compte tenu de ses intérêts, la Mauritanie pourra rejoindre la force de la Cédéao si celle-ci devient une force internationale de maintien de la paix, le temps que les choses se stabilisent dans ce pays et de voir comment Barrow va se comporter avec tout le monde. Petit retour sur l’après départ de Jammeh :

-Samedi soir 21 janvier :
Dans une déclaration commune publiée peu après le départ de M. Jammeh, la Cédéao, l’Union Africaine et l’ONU ont annoncé garantir les droits de Yahya Jammeh, y compris à revenir dans son pays, saluant sa "bonne volonté" pour parvenir à un dénouement pacifique de la crise.
Les trois organisations ont indiqué qu’elles veilleront à le soustraire, avec les siens, aux tentatives de "harcèlement" et de "chasse aux sorcières". Elles se portent également garantes des propriétés de l’ex-président, de sa famille, des membres de son régime ou de son parti, selon le texte de la déclaration.
-Dimanche 22 janvier autre son de cloche :
1-Pour combler le vide laissé par le départ de Jammeh le ministre sénégalais des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye déclare que M. Jammeh est parti sans «garantie»

2-Les militaires sénégalais  entrent en Gambie, officiellement, pour l’installation au pouvoir de Adama Barrow
Selon l’AFP, un haut responsable mauritanien a déclaré le 22 janvier que Nouakchott a, en sa qualité de médiateur, dénoncé auprès de la Cédéao, l’UA et l’ONU l’entrée de "forces étrangères" en territoire gambien, considérant qu’il s’agit d’une "violation des termes de l’accord" ayant permis le départ en exil de M. Jammeh.

Le responsable mauritanien a indiqué que la Mauritanie "a été saisie" par des autorités gambiennes, notamment le président du Parlement et le secrétaire général de la présidence.


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