Ce que me rappelle le 10 juillet 1978   
10/07/2016

Le pays était en guerre le 10 juillet 1978. Il y avait avant cette date, et par moments, assez de bataillons à Tidjikja, commandés par Ould Minnih, Soumaré Slimane, Ould Lek’hal, Ould Haki, Ould Sneiba, un certain Lô, un certain Ould Aboumedienne. Je crois me rappeler aussi de la présence de l’actuel président Mohamed Ould Abdel Aziz à l’époque, jeune officier.


Qu’Allah accorde sa clémence, aux défunts et une longue vie à ceux qui vivent encore ! Les mômes de la ville s’étaient, eux aussi, divisés en petits bataillons et se faisaient une guerre sans merci avec des pierres.
Je commandais une bande à «Aghag Nit» dont des soldats sont devenus des officiers supérieurs alors que moi je suis resté dans le civil, contre mon gré. Tidjikja où j’ai vécu à peine trois années, a été attaquée à deux reprises en 1976 et en 1977.
Après la dernière attaque, les militaires ont amené au collège les dépouilles de 5 combattants du "Polisario" tués dans la montagne de «Taref», dont l’un, était un gamin.
Aussitôt fini le cliquetis des armes, lesquels, bizarrement enchantaient les idiots que nous étions, je suis allé avec ma bande à «Taref», récupérer les douilles.
Heureusement qu’il n’y avait pas de mines dont nous ignorons l’existence à l’époque .
A Taref, j’ai vu un champ de bataille pour la première fois dans ma vie .
 Je vous en Ă©pargne les dĂ©tails. Je me demandais pourquoi nous attaque-t-on, pourquoi il y a des morts … une psychose Ă  chaque crĂ©puscule?
Radio Mauritanie parlait de «Wad Dheheb», en fait, le Sahara occidental annexé par la Mauritanie en 1975 et d’un «Abou El Oumma we Ibnouha Al Bar» (père de la Nation et son fils dévoué), en fait, Moctar Ould Daddah, paix à son âme.
Je voyais les ainés tenir des réunions d’"El Hizb" (le PPM)...
Et brusquement la radio s’est mise la matinée d’un 10 juillet 1978 à diffuser de la musique militaire et des communiqués dans lesquels il était question de «Nidham El Bayed» (régime déchu) et d’une «Lejna Askeria» (comité militaire) .
Je ne comprenais que dalle à «Nidham El Bayed» et à «Lejna Askeria».
 Il y en aura tellement, des deux, par la suite, que j’ai fini par comprendre… IOMS

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