Je crois qu’il y a souvent de grandes différences de sensibilités entre les Mauritaniens de culture arabophone et francophone . La ligne de démarcation ici, n’est pas ethnique, loin de là .
Quand je vois le mini-tollé soulevé par l’interview d’Ahmed Mansour d’Aljazeera avec un pilote de chasse syrien prisonnier d’Al-Nosra comme quoi ce dernier ne s’exprimait pas librement et que le journaliste jouait au FBI, je me dis qu’il ne s’agit pas là d’une indignation assez déplacée. L’interviewé n’est pas un opposant ou un militant des droits de l’homme! Il est colonel, pilote de guerre qui bombardait des rebelles mais aussi des civils et qui doit certainement avoir des morts sur la conscience. Ne me dites pas qu’il était obligé ! Il pouvait démissionner, déserter, larguer ses bombes sur des dunes, ou faire un putsch… Et puis les interviews aveux de prisonniers rebelles diffusées à longueur journées par les télés syriennes et irakiennes n’indignent pas, outre mesure. Les critiques formulées contre Ahmed Mansour relèvent donc du blabla : un exercice bien maîtrisé sous certaines contrées. Je précise que je ne connais pas Ahmed Mansour et que je n’ai rien à cirer avec lui, tout comme avec certains de ses collegues d’Aljazeera, notamment ici à Nouakchott, avec lesquels j’ai eu des problèmes d’incompatibilité d’humeur et de tempérament que je ne regrette pas et desquels je ne m’excuse point pour la simple raison que j’avais trouvé suspect qu’on décerne ici une médaille de l’ordre du mérite national à un correspondant de cette chaîne qui ouvre les yeux grands ailleurs, et les ferme au Qatar. IOMS
|