Le ministre de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, le ministre de la Santé, Pr Kane Boubacar et la ministre secrétaire générale du gouvernement, Mme Zeinebou Mint Ely Salem, ont commenté, jeudi après-midi...
...à Nouakchott, au cours d’une conférence de presse conjointe, les résultats du conseil des ministres. Intervenant le premier, le ministre de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, a indiqué que le conseil a examiné et approuvé nombre de projets de décrets et de communications dont un projet de loi organique fixant la composition, l’organisation et le fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et deux autres projets de décrets dont le premier porte sur la spécialisation en médecine, et le second sur la création, l’organisation et le fonctionnement du Conseil National du don, du prélèvement et de la transplantation d’organes et de tissus humains. Répondant à une question relative au sit-in, organisé par le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), le porte-parole du gouvernement a affirmé que la manifestation n’était guère autorisée et que le document présenté par le FNDU comme preuve d’autorisation se rapporte à une demande d’autorisation adressée par le parti au Hakem du Ksar en date du 07 février 2017, soit il y a plus d’un mois déjà et non suivie d’accord. Il a, par ailleurs, souligné que la liberté d’expression et de manifestation est garantie et est une réalité vécue, rappelant que l’opposition bénéficie du climat démocratique et manifeste partout, en organisant meetings, sit-in et marches sans que personne ne l’en empêche. La ministre secrétaire générale du gouvernement, a souligné, à propos du projet de loi organique fixant la composition, l’organisation et le fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), le souci de la Mauritanie d’accompagner, de renforcer de protéger les droits de l’homme, mettant en exergue les avancées enregistrées par la CNDH aux plans juridique et structurel. Elle a rappelé également, la commission est devenue depuis 2012 une institution constitutionnelle suite à une révision de la constitution de 1991, traduite par des prononcés obligatoires, comme le prévoient les dispositions de l’article 97 de la constitution, qui énonce que la gestion, l’organisation et la constitution de la commission sont déterminés par une loi organique, notant que la présentation de la loi organique précitée s’inscrit dans ce cadre. "Le présent projet de loi intervient en réponse pour accompagner les efforts de la commission des droits de l’Homme ainsi qu’en reconnaissance de ses efforts qui l’ont placée à la tête du groupe africain dans la représentation de la sous-commission des institutions internationales des droits de l’Homme affirmant la volonté de la Mauritanie de renforcer et de protéger les droits de l’homme conformément aux principes de Paris. La ministre a souligné enfin, l’intention du gouvernement d’introduire des modifications sur certains articles relatifs à la commission des droits de l’homme. Le ministre de la santé a présenté, quant à lui, un exposé relatif à la spécialisation en médecine et au Projet de décret portant création, organisation et fonctionnement du Conseil National du don, du prélèvement et de la transplantation d’organes et de tissus humains, soulignant l’importance que revêt l’organisation des hôpitaux et des spécialités médicales. L’autre phase, non moins importante, concerne l’organisation des spécialités médicales, l’éligibilité des candidats aux concours de la santé universitaire, qui doivent être sortants de la faculté de médecine ou être des médecins généralistes jouissant d’une ancienneté de deux ans au moins. Le ministre a évoqué l’existence d’un problème relatif à l’exploitation de ces cadres médicaux après leur réussite, se demandant s’ils seront répartis sur les hôpitaux ou choisis pour des spécialités adaptées à leur cursus. Evoquant le projet de décret de juillet 2016, relatif à la transplantation rénale et de la cornée, le ministre a souligné des avancées réalisées au niveau des hôpitaux en matière d’équipement et de coopération élargie avec des pays du Maghreb Arabe et la France, affirmant la formation effective de la moitié des spécialistes en urologie. Le retard accusé dans ce domaine est consécutif à la recherche de critères requis, a-t-il poursuivi. Le ministre a indiqué enfin, qu’en matière de transplantation rénale et cardiaque, une commission de coordination du travail, formée de représentants du département, du corps médical et de l’institution des Fatwas, tout en se réservant le droit de convoquer tout spécialiste requis par la commission, sera créée.
AMI
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