«Nous protestons contre les propos qui veulent que le processus démocratique soit rassurant alors que nous sommes dans un pays où le Président démocratiquement élu se trouve en prison et le pouvoir aux mains de putschistes qui répriment nos manifestations", a indiqué Mohamed Ould Maouloud, président de l’Union des Forces du Progrès (UFP) au sortir d’une réunion avec M. Ben Hilli, l’émissaire de Ligue Arabe.
Les partis (APP, TAWASSOUL, UFP, PLEJ, HAWA) tous membres du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD), constitué en Mauritanie le lendemain du coup d’Etat militaire du 6 août, ont protesté ainsi, contre les propos -très langue de bois- de l’émissaire de la Ligue Arabe qui s’est dit auparavant "rassuré quant au processus démocratique mauritanien». A noter que, l’émissaire de Ligue Arabe (un conglomérat de pays totalitaires) a voulu se rattraper en regrettant une certaine compréhension de ses propos, soulignant qu’il voulait dire qu’ «il n y avait pas de désordre dans le pays». Mais, M. Ben Hilli aurait du se renseigner. Dans l’après- midi du 8 août, les forces de l’ordre ont imposé un blocus arrogeant sur le siége de l’APP où se réunissaient les partis du FNDD, molesté un élu du peuple, failli empêcher l’accès au siège de l’APP, à Messaoud Ould Boulkheir président de l’Assemblée Nationale et brutalisé plusieurs citoyens opposés à la confiscation du pouvoir par la force. Le FNDD a réitéré par ailleurs son "refus de toute idée d’organiser de nouvelles élections présidentielles ". Car, pour ces nouvelles élections, le Haut Conseil d’Etat (contrairement à l’ex-CMJD) n’a pas fixé de date précise et n’a pas également indiqué si ses membres, peuvent oui ou non, s’y présenter. En plus, rien ne garantirait en outre, que le nouveau président qui sera issu des nouvelles élections ne va pas être, plus tard, déposé par un autre coup d’Etat, sous prétexte, de «la sauvegarde de la constitution, du parlement et de la démocratie ».
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