Les résultats du conseil des ministres, réuni jeudi à Nouakchott, sous la présidence de Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République, ont été commentés dans l’après -midi par le ministre de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du ...
... gouvernement et sa collègue, ministre secrétaire général du gouvernement, lors d’une conférence de presse conjointe. Intervenant en premier lieu, le ministre de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement, Dr. Mohamed Lemine Ould Cheikh, a précisé que le conseil des ministres a examiné et adopté certains projets de décrets et de communications dont un Projet de décret portant création d’un Prix National pour les Droits de l’Homme et une communication relative au Programme National pour le Développement des Sites et des Villes du Patrimoine. Au sujet de la communication relative au Programme National pour le Développement des Sites et des Villes du Patrimoine, le ministre a précisé que les dernières années ont connu un regain d’intérêt en faveur des villes anciennes et leur développement, surtout après avoir été inscrites sur la liste du patrimoine national et mondial. Il a ajouté que l’organisation annuelle des festivals dans les villes anciennes a incité plusieurs agglomérations, communes et moughataas à inscrire leurs sites archéologiques sur la liste du patrimoine national et mondial afin de jouir du même intérêt accordé aux anciennes cités. Le ministre a souligné, par la suite, qu’un plan de développement des localités et communes abritant des sites archéologiques est nécessaire pour plusieurs raisons dont leur exposition à la menace de l’ensablement et la position géographique frontalière avec le grand désert où évoluent des bandes criminelles. Tout cela rend très vital le développement de ces zones dans le cadre d’une approche qui tient compte des dimensions sécuritaire, environnementale, historique et archéologique. En réponse à une question sur les résultats de la médiation mauritanienne dans la crise gambienne, le ministre a souligné que l’intervention du pays était engagée au moment où règne un blocus total, ce qui ouvre la voie à l’option militaire. ’’Les efforts du Président ont déjà donné d’importants résultats. Le Chef de L’Etat a déclaré après ses entretiens avec le Président gambien qu’il sort moins pessimiste qu’auparavant, que les contacts se poursuivront et que les toutes parties, conscientes du risque extrême de l’escalade militaire, manifestent de l’engouement pour un dénouement heureux de la situation’’, a déclaré le ministre. S’agissant de la conférence parlementaire, le ministre a indiqué qu’elle se tiendra très prochainement avec la participation de toutes les parties. Il a également souligné qu’elle constitue le choix idéal pour trancher dans toutes les questions d’une manière constitutionnelle sans dépenser des fonds colossaux et épuiser les acteurs politiques. Lui succédant, la ministre secrétaire générale du gouvernement, Mme Zeinebou Mint Ely Salem, a commenté le Projet de décret portant création d’un Prix National pour les Droits de l’Homme. Ainsi, elle a précisé qu’il s’agit là d’une concrétisation des engagements de la République Islamique de Mauritanie en matière de protection et de promotion des droits de l’Homme, à travers, un certain nombre de mécanismes notamment le commissariat aux Droits et de l’Homme et à l’Action humanitaire, la Commission Nationale des Droits de l’Homme et le Mécanisme National de Prévention de la Torture, suivant une approche participative impliquant les organisations de la société civile opérant dans le domaine. Elle a ajouté que la création de ce prix intervient après la ratification par la Mauritanie de la majorité des chartes internationales relatives aux droits de l’Homme et leur adaptation avec les juridictions nationales. A propos des modalités d’attribution de ce prix annuel, la ministre a souligné qu’il est supervisé par un jury et peut être attribué à une ONG, ou à une personnalité morale, ou à un individu ou à plusieurs identités.
AMI
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