L’Association Mauritanienne pour les Droits de l’Homme (AMDH), a organisé, ce 18 décembre, journée internationale des migrants, un point de presse au cours duquel, elle a passé en revue la problématique de la migration en Mauritanie. Cette occasion, a été ...
... également pour l’AMDH, section migration, de revenir sur les différentes péripéties qui ont marqué l’année 2016 en ce qui concerne la situation des migrants en Mauritanie. «En Mauritanie, l’année 2016 a été particulièrement marquée par l’acharnement à l’encontre des migrants. Ce traitement assez particulier a provoqué au mois de mai dernier, la mort de Mody Boubou Coulibaly, un migrant malien dans une course poursuite avec une brigade de patrouille au niveau du quartier de la Cité plage » note la déclaration rendue publique à cette occasion. Selon les camarades de Me Fatimata Mbaye, présidente de l’AMDH, «les contrôles intempestifs », et les reconduites à la frontière, «ont été des épisodes dramatiques de graves violations des droits des migrants dans notre pays» auxquelles s’ajoutent, selon l’AMDH, « les détentions arbitraires et ciblées des migrants, des femmes voire même des enfants mineurs au Centre de détention de Bagdad, devenu désormais tristement célèbre ». Et par conséquent, elle a invité «les autorités chargées du contrôle des titres de séjour d’agir en respect des droits fondamentaux des personnes migrantes et de leurs familles en Mauritanie ainsi que leur dignité humaine ». Toutefois, l’ADMH qui suivait de près cette question de la migration en Mauritanie, s’est réjouie de «l’arrêt provisoire des contrôles opérés par la police des étrangers » exhortant l’Etat mauritanien à « alléger les procédures d’obtention de la carte de séjour aux migrants afin qu’ils puissent disposer dignement des cartes de séjour ». Enfin, l’AMDH, a rappelé par la même occasion que « la libre circulation est un droit universel inviolable ». La Mauritanie ayant ratifié la convention internationale sur la protection des travailleurs migrants et de leurs familles, doit veiller, selon l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme, à l’application stricte de cette dernière. Les migrants présents au point de presse, n’ont pas manqué de dénoncer les tracasseries policières notamment à la frontière Rosso et la corruption érigée en règle par la police mauritanienne. I.Badiane
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