La wilaya de l’Adrar est située dans le sud-ouest du pays à 451 km de Nouakchott. Elle est limitée à l’ouest par la wilaya de l’Inchiri, au sud par celle du Tagant , au nord par le Tiris-Zemmour et à l’est par les Moujabat el Koubra et le Tagant. La wilaya de l’Adrar couvre ...
... une superficie de 233478 km2, soit 22,65% de celle du pays. L’Adrar avec ses montagnes, ses oueds, son climat saharien et ses paysages fantastiques est considéré comme étant une zone touristique et une destination pour les touristes européens. Elle est également un trésor inestimable des manuscrits anciens arabes et islamiques. La wilaya de l’Adrar comprend 4 moughataas, 2 arrondissements administratifs, 11 communes et 330 villages. Sur le plan historique, l’Adrar occupe une place prépondérante avec ses cités anciennes d’Ouadane (536 de l’Hégire), de Chinguitti (600 de l’Hégire) et d’Azougui qui renferme le mausolée de l’Imam El Hadrami, le cadi et le moufti de l’Etat des Mourabitounes (Vème siècle de l’Hégire). L’activité économique de la wilaya de l’Adrar est basée sur la culture du palmier dattier par la richesse de ses oasis et sur le maraîchage. Côté cheptel, elle recèle environ 150 000 têtes de petits ruminants (33% d’ovins) et plus de 60000 camelins. L’Adrar comte 62658 habitants dont 49,20% d’hommes avec une densité de 0,3 habitant au Km2. Dans une déclaration faite à l’AMI, le responsable régional de l’office des statistiques au niveau de la wilaya de l’Adrar, M. Moctar Ould Isselmou, a indiqué que le pourcentage d’analphabétisme a connu une réduction remarquable passant de 36,5% en 2000 à 26,6% en 2013 et que le taux de chômage a chuté, quant à lui, à 13,6% même s’il reste élevé par rapport à la moyenne nationale (10,4%) selon, la dernière enquête de l’emploi. Il a également dit que le niveau de pauvreté a reculé de 57,1% en 2008 à 36,9% en 2014, malgré la baisse du secteur du tourisme qui jouait un rôle central dans l’économie locale. Il a conclu que la wilaya a connu l’exécution de plusieurs projets importants dans le domaine des infrastructures de base comme les routes, l’électricité, l’hydraulique et l’assainissement qui ont eu des répercussions positives sur la vie des citoyens. Dans le domaine de l’enseignement, la wilaya comprend 141 écoles fondamentales, 13716 élèves, 4945 collégiens et lycéens et 532 enseignants dont 318 instituteurs. Dans ce cadre, le directeur régional de l’enseignement, M. Mohamed Abdallahi Oud Ebin a souligné que le taux de réussite aux examens en Adrar est passé, ces cinq dernières années, de 33% à 63% en 2015. Il a fait remarquer qu’il existe des différents facteurs justifiant la hausse de ce taux de réussite dont la qualité de l’encadrement et les heures supplémentaires payées pour le renforcement des niveaux pour les classes de 4ème, 6ème et 7ème années. Dans le domaine de la santé, la couverture sanitaire de la wilaya a dépassé les 70% avec un personnel médical qui a atteint 170 éléments, 2 hôpitaux régionaux, 5 centres de santé, 30 points de santé. Le Centre hospitalier régional d’Atar comprend toutes les spécialités médicales (Urgences, stomatologie, maternité, pédiatrie, ophtalmologie, chirurgie, traumatologie, etc.), un laboratoire et un service de radiologie. Ce centre dispose d’un personnel médical et paramédical composé, entre autres, d’un 1 chirurgien, 1 dentiste, 3 spécialistes, 3 généralistes, 8 techniciens supérieurs, 4 sages femmes et 24 infirmiers. Le Directeur de ce centre hospitalier, Dr Abdallahi Ould Hmeiyada, a indiqué que les prestations sanitaires ont connu au niveau du centre une importante amélioration au cours des dernières années. Il a cité, à titre d’exemple, le bilan des activités pour l’année 2015 qui a enregistré 193 opérations chirurgicales dont 106 importantes, 1848 naissances, 58 césariennes sans décès maternels, 16575 consultations, 23114 analyses, 2715 examens radiologiques et 2715 écographies. Dans le domaine de la phoeniculture, le programme de développement durable des oasis (PDDO) en Adrar veille à la lutte contre la pauvreté en milieu rural, à l’amélioration des conditions de vie des populations, à l’augmentation des revenus des habitants des oasis, le financement des activités génératrices de revenus (AGR) et à la réalisation de barrages et de forages de puits. A ce propos, le responsable de la cellule régional du PDDO en Adrar, M. Cheikh Ould Mohamed El Moustapha, a indiqué que les interventions du programme ont contribué à la sensibilisation sur l’importance du produit national et local devenu un aliment présent dans tous les mets locaux et des cérémonies. Dans sa dernière phase, le programme a réalisé 2 barrages, 27 forages, l’équipement de 8 puits, 9 puits pour l’irrigation, 2 puits d’eau potable, 3 réseaux d’eau, l’équipement de 27 puits avec l’énergie solaire, 181 puits d’irrigation secondaire, 35 puits d’irrigation individuelle, équipement de 26 puits au profit des coopératives féminines et la clôture de 182 km pour la protection de 25 oasis. Le responsable régional du PDDO a souligné que le programme a financé 80 projets AGR, créé 126 opportunités d’emplois, mis en place 24 caisses de prêts d’une enveloppe globale de 176 millions ouguiyas, appuyé les campagnes agricoles et distribué 18000 outils agricoles et 25 tonnes de semences. En plus de la mise sur pied d’un groupement économique d’intérêt public pour la commercialisation des légumes et des dattes, le PDDO appuie et forme 24 associations, a-t-il souligné. A une question sur le nombre des oasis et des palmiers existant dans la wilaya, il a dit que le nombre des palmiers est de 1186947 répartis sur 53 oasis et que la production moyenne est passée de 25 kg à 50 kg par palmier. En ce qui concerne la Caisse de dépôt et de développement (CDD), M. Cheikh Brahim Ould Mohamed Habib, son directeur au niveau de l’Adrar, a indiqué que l’enveloppe financière allouée à la wilaya de l’Adrar est de 250 millions ouguiyas dont 247,8 millions ouguiyas ont été consacrés au financement de 584 projets dans les domaines de l’agriculture, du commerce, de l’élevage, de l’artisanat, du tourisme et du transport. Dans le domaine de l’eau, la Société nationale des Eaux (SNDE) oeuvre à disponibiliser l’eau potable aux populations et à la résolution des problèmes de la soif dont souffre la plus grande part des agglomérations de la wilaya à l’image de la ville d’Atar avant l’inauguration le 30 décembre 2015 du projet du renforcement de son système d’approvisionnement en eau potable à partir de la nappe de Teyarett située à 24 km à l’ouest de la capitale de la wilaya. Ce projet a permis l’équipement et le raccordement de 5 puits d’une capacité de production d’environ 100 m3/heure, la construction d’un réservoir de 100 m3 en plus d’une station de pompage d’une capacité de 100 m3/heure sur une hauteur de 138 m et de l’alimentation de ces puits par l’électricité à partir d’une ligne de 16 km ainsi que la pose d’un réseau d’adduction de 24 km de tuyaux d’une circonférence de 90 à 200 de diamètre. Le coût global de ce projet qui a résolu le problème de la soif de la ville a atteint environ 300 millions ouguiyas sur fonds propre de l’Etat mauritanien, a déclaré à l’AMI, M. Mohamed Ould Ahmedou, directeur de la SNDE à Atar.
AMI
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