Les ministres de la culture et de l'économie commentent les résultats du Conseil   
30/09/2016

Le ministre de la culture et de l’artisanat, Porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, et son homologue de l’économie et des finances, M. El Moctar Ould Diay, ont commenté, jeudi à Nouakchott, les résultats de la réunion du conseil des ministres.



 Le ministre de la culture et de l’artisanat, Porte-parole du gouvernement, a indiqué que le conseil a examiné et adopté les projets de décrets et des communications dont le projet de décret fixant le cadre institutionnel de formulation, de sélection et de programmation de l’investissement public.

 Dans sa réponse à une question relative à la non parution de certains journaux de la presse écrite suite à la suspension de l’appui financier à la presse, le ministre a précisé que le gouvernement a déterminé un cadre d’aide à la presse, portant sur la création d’un fonds budgétisé.

 Il a également évoqué à ce propos, l’existence de procédures de transparence garantissant la participation de ces institutions médiatiques à la gestion de ce fonds d’aide, mettant en exergue par ailleurs, les réformes engagées en vue assurer la liberté de la presse comme la dépénalisation du délit de presse.

 Le ministre a fait remarquer certains agissements irréguliers et illégaux, de la part de directeurs qui consentent des sommes à certains journalistes pour des raisons subjectives, affirmant qu’il a été mis fin à ces pratiques dans le cadre des réformes entreprises au niveau des finances, notamment en obstruant les canaux à travers lesquels des ressources publiques étaient illégalement détournées.

 Evoquant les journées de concertation sur la presse, le Porte-parole du gouvernement a rappelé qu’elles ont été supervisées et dirigées par la presse elle-même, qui est la seule à avoir formulé les recommandations issues des états généraux.

 Le gouvernement s’est contenté de financer ces journées de concertations, laissant à la presse le soin de faire son autocritique et de réaliser sa propre réforme a-t-il dit, précisant que les autorités examineront les résultats de ces journées et mettront en application les propositions susceptibles de servir la liberté de presse.

 Abordant le dialogue politique, le Porte-parole a rappelé que des contacts ont été régulièrement entrepris, que l’appel a été lancé par le Président de la République aux concertations, au cours de festival de Chinguitty en 2012, avec les différents acteurs de la scène politique.

 Le dialogue a été reporté à plusieurs reprises, à la demande, tantôt de la majorité, tantôt de l’opposition et parfois des deux à la fois.

 Le Président de la République a fixé dernièrement le lancement imminent du dialogue, suivi aussitôt par des contacts intenses avec l’opposition, toutes catégories confondues et la majorité, sanctionnés par l’identification des points qui feront l’objet de discussions, avec la possibilité pour quiconque, d’en rajouter comme il veut, jusqu’au dernier jour des concertations, a-t-il dit.

 Le dialogue est ouvert à tous et personne n’a demandé son report pour des raisons objectives.

 Prenant à son tour la parole, le ministre de l’économie et des finances a indiqué, à propos du projet de décret fixant le cadre institutionnel de formulation, de sélection et de programmation de l’investissement public, vise à combler un vide juridique et organisationnel dans ce domaine. De fait, il est bien établi que le mécanisme d’investissement public est un outil principal dans la gestion et l’orientation de la politique économique en plus l’accélération de la croissance. Il a rappelé que le pays s’est beaucoup appuyé sur cet outil pour impulser le moteur de l’économie ainsi que pour créer les conditions infrastructurelles nécessaires et appropriées.

 Le gouvernement a ressenti le besoin de poser un outil juridique et organisationnel bien étudié, afin que les investissements ciblent les domaines qui ont une plus grande incidence sur la vie du citoyen et sur le développement économique.

 Le projet de décret instaure le cadre d’une politique nationale de développement à moyen et long termes, connue sous le nom du document de politique économique, qui s’appelait pendant une période de la vie de la Nation, le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) et qui prendra dans la prochaine étape, de 2016à 2030, l’appellation de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP), a-t-il indiqué.

 Ce document est presque complet et fera l’objet dans les prochaines semaines de concertations afin de prendre en compte les points de vue de tous les acteurs économiques et sociaux et les parties intéressées par le développement du pays.

 Il a indiqué qu’à la fin de cette politique, chaque secteur sera tenu d’adopter une politique sectorielle prenant en compte les orientations générales de la politique nationale en la matière, ajoutant que les secteurs qui disposaient au paravant de politiques sectorielles seront tenus de les réactualiser sur la base de la stratégie générale du pays.

 Ila par ailleurs fait remarquer qu’une fois les secteurs dotés de politiques sectorielles, ils auront à définir leurs programmes d’investissement, les projets promus à la mise en exécution en vue de la réalisation des objectifs des politiques sectorielles. Les programmes seront transmis au département de l’Economie et des Finances au niveau duquel le présent projet de décret définit une commission dénommée ’’Commission Technique Chargée du choix des Projets d’Investissement’’.

 Le ministre a également souligné que cette commission est une structure dans laquelle tous les secteurs du département de l’Economie et des Finances sont représentés, qu’elle est en charge des questions d’investissement public et qu’elle doit comprendre un représentant du ministère présentant un projet pour étude et enregistrement au portefeuille des projets. Ce représentant aura à défendre le projet de son département qui est soumis à l’éligibilité au financement.

 Le ministre a aussi précisé que le décret stipule que tout projet ne respectant pas cette procédure ne pourra pas bénéficier de financement sur le compte du budget de l’Etat et encore moins de financement par prêt garanti par l’Etat, soulignant qu’il existe des cas d’exception tels que des idées nouvelles ou cas nécessitant l’initiation de projets à titre exceptionnel.






AMI


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