Ould Hademine: Pas de tergiversation dans la concrĂ©tisation du choix du Chef de l'Etat de lutter contre la gabegie   
24/09/2016

Le Premier ministre, Monsieur Yahya Ould Hademine a soulignĂ© qu’"il n’y a pas de tergiversation dans la concrĂ©tisation du choix du PrĂ©sident de la RĂ©publique Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz de lutter contre la gabegie". Le Premier ministre a fait cette ...



... déclaration au Palais des Congrès lors de sa rencontre avec les ordonnateurs du budget des différents départements ministériels.

 Il a prĂ©cisĂ© que "la lutte contre la gabegie est un choix stratĂ©gique du PrĂ©sident de la RĂ©publique en raison de sa profonde conviction que la gabegie est un obstacle au dĂ©veloppement et que les moyens gigantesques qui ont Ă©tĂ© dilapidĂ©s dans le passĂ© ont reprĂ©sentĂ© un fardeau pour le peuple mauritanien en raison du surendettement du pays qui n’a donnĂ© aucun rĂ©sultat Ă  cause justement de la gabegie qui a influĂ© nĂ©gativement et de façon directe sur la moralitĂ© publique ayant fait que cette dernière justifie le flĂ©au et protège les prĂ©varicateurs.

 M. Yahya Ould Hademine a insistĂ© sur le fait que la lutte contre la gabegie est une option incontournable mais requiert la complĂ©mentaritĂ© des efforts sociaux, politiques, culturels, moraux et pĂ©dagogiques aux cĂ´tĂ©s des efforts de l’Etat et de ses institutions de contrĂ´le.

 Il a encore dit que l’objectif de cette rĂ©union est de prendre contact avec les responsables de l’Etat et de ses programmes pour les informer des orientations en matière de gestion des ressources publiques et de lutte contre la gabegie afin de les appliquer.

 Le Premier ministre a affirmĂ© que les responsables de l’Etat, Ă  tous les niveaux, constituent une chaine dont chaque maillon est concernĂ© par l’exĂ©cution des missions et politiques de l’Etat et que tout dĂ©sĂ©quilibre au niveau de chaque maillon va influer sur les performances de l’ensemble du système.

 Il a rappelĂ© que le Chef de l’Etat a, depuis la prise en mains de ses fonctions, "donnĂ© des instructions pour prendre toutes les mesures afin de lutter contre la gabegie dans toutes ses manifestations et Ă  tous les niveaux".

 Dans ce cadre, des pas ont Ă©tĂ© franchis aux plans institutionnel, juridique et des procĂ©dures.

 Il a ajoutĂ© qu’au niveau institutionnel, des institutions de contrĂ´le ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es et dynamisĂ©es comme la Cour des comptes, l’Inspection GĂ©nĂ©rale de l’Etat (IGE), l’inspection gĂ©nĂ©rale de finances, le ContrĂ´le gĂ©nĂ©ral de l’Etat, les contrĂ´leurs financiers des dĂ©partements ministĂ©riels, les inspections internes au niveau de chaque ministère. De mĂŞme, des structures pour la transparence dans les secteurs des mines et des pĂŞches maritimes ont vu le jour.

 Le Premier ministre a dit que pour ce qui est du volet juridique, des lois qui renforcent la lutte contre la gabegie ont Ă©tĂ© adoptĂ©es mettant en place des règles de gestion qui limitent la marge des prĂ©varicateurs et facilitent le contrĂ´le, cela en plus d’une meilleure organisation des procĂ©dures de passation des marchĂ©s publics qui va mettre fin Ă  la gabegie au plan de l’exĂ©cution des projets.

 Il a prĂ©cisĂ© que des inspections rĂ©gulières sont menĂ©es au niveau de la plupart des services publics, ce qui a donnĂ© des rĂ©sultats concrĂŞts permettant la restitution de montants substantiels Ă  l’Etat d’une part et de limiter les dĂ©passements effectuĂ©s gĂ©nĂ©ralement par les gestionnaires d’autre part; et ce, en plus de la maĂ®trise du fonctionnement et du contrĂ´le des marchĂ©s publics par les commissions sectorielles et l’autoritĂ© de rĂ©gulation.

 M. Yahya Ould Hademine a indiquĂ© que les dĂ©penses qui Ă©taient Ă  l’origine de la dilapidation des deniers publics ont Ă©tĂ© supprimĂ©es ou rĂ©duites tout comme les budgets de fonsctionnement, les vĂ©hicules publics, le recrutement clientĂ©liste et l’anarchie administrative.

 Il a soulignĂ© qu’en plus de cela, la lutte contre la gabegie continuera Ă  avoir besoin d’être renforcĂ©e Ă  tous les niveaux, insistant sur la nĂ©cessitĂ©, pour les gestionnaires, d’être respectueux des consignes donnĂ©es matière de bonne gestion et d’amĂ©lioration des performances du service public.

 Au sujet des ressources allouĂ©es par l’Etat Ă  ses projets, programmes et activitĂ©s diverses, le Premier ministre a dit qu’elles doivent ĂŞtre dĂ©pensĂ©es conformĂ©ment aux objectifs qui leur sont fixĂ©s et avec toute la transparence et la responsabilitĂ© requise, non pour servir les intĂ©rĂŞts personnels Ă©troits.

 L’application de ces dĂ©cisions et instructions officielles Ă©manant de l’Etat doivent Ă©galement, dit-il, ĂŞtre une partie essentielle des missions des responsables publics qui doivent veiller Ă  les mettre en oeuvre et appliquer.

 Les efforts entrepris pour se passer des services des personnes fictives qui ne prĂ©sentent aucun service Ă  l’Etat et pour Ă©radiquer le phĂ©nomène de la multiplicitĂ© des fonctions et postes a permis de rendre disponible annuellement au niveau du budget 2 milliards 700 millions d’ouguiya, soit une offre de 1500 nouvelles opportunitĂ©s d’emplois, ce qui impose de pousuivre de tels efforts.

 Les opĂ©rations d’inspection et de contrĂ´le des deniers publics se poursuivront pour dĂ©passer le domaine financier afin d’englober toutes les autres manifestations de la gabegie, une maladie qui se propage si elle n’est pas traitĂ©e Ă  temps et efficacement.

 Le Premier ministre a mis en garde contre toute dilapidation, sous quelque forme que ce soit, des ressources publiques Ă  travers le choix des fournisseurs regrettant que certains ont les mĂŞmes fournisseurs avec lesquels ils se dĂ©placent d’un dĂ©partement Ă  l’autre.

 Il a dĂ©clarĂ© Ă  cet Ă©gard que la plupart des mauritaniens soutiennent la politique de l’Etat en matière de lutte contre la gabegie en dĂ©pit de l’existence de deux groupes dont l’un en tirait profit et se trouve ainsi touchĂ© dans ses intĂ©rĂŞts et l’autre qui doute de toutes les rĂ©alisations accomplies dans le pays pour une raison qui lui est est propre.

 M. Yahya Ould Hademine a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© d’arrĂŞter tout recrutement ou mise Ă  la retraite en dehors de la règlementation et d’oeuvrer Ă  adapter les ressources humaines aux besoins du travail dans les secteurs publics.

 Il a relevĂ© que certains Ă©tablissements publics souffrent d’un surplus d’employĂ©s peu aptes face Ă  un dĂ©ficit marquĂ© de compĂ©tences, ce qui requiert de revoir cette situation pour la rĂ©gulariser.

 Il demanda, dans ce contexte, de redynamiser le système de l’évaluation administrative et d’appliquer le principe de la sanction et de la rĂ©compense, permettre au collaborateurs d’exercer leurs prĂ©rogatives et poursuivre le contrĂ´le et l’évaluation du travail avec esprit d’équipe.

 Il est important, ajoute -t-il, que les responsables aient conscience qu’ils sont partie intĂ©grante d’un système qui a consacrĂ© ses efforts et son temps Ă  la renaissance de ce pays et Ă  rĂ©aliser son dĂ©veloppement global dans toutes ses dimensions et qu’ils sont responsables directement, aux plans administratif et moral, de rĂ©aliser ses grandes missions nationales.

 Le Premier ministre a donnĂ©, chiffres Ă  l’appui, les donnĂ©es qui confirment le bond en avant rĂ©alisĂ© par le pays, suite Ă  l’adoption de la politique de lutte contre la gabegie, relevant l’augementation du PIB de 700 miliards d’ouguiya en 2008 Ă  1600 milliards actuellement.

 Il a prĂ©cisĂ© que le budget de l’Etat a augmentĂ© Ă©galement passant de 240 milliards d’UM en 2008 Ă  460 milliards en 2016 et le budget d’investissement est passĂ© de 32 milliards en 2008 Ă  124 milliards en 2016.

 M. Yahya Ould Hademine a conclu que toutes les rĂ©alisations accomplies dans l’ensemble du pays ne sont pas le rĂ©sultat de ressources nouvelles mais le fruit d’une politique gouvernementale sage et rationnelle qui a conscience de l’importance de la responsabilitĂ© et que la gabegie est un obstacle de fond au processus de dĂ©veloppement.

 Il a encore dit que si la gestion du pays se faisait, depuis 30 annĂ©es Ă  la manière actuelle, nous aurions franchi de grands pas sur la voie du progrès et du dĂ©veloppement.

 La rĂ©union s’est dĂ©roulĂ©e en prĂ©sence de membres du gouvernement, des prĂ©sidents, des conseils d’administration, des directeurs des Ă©tablissements publics, des ordonnateurs du budget des diffĂ©rents dĂ©partements ministĂ©riels des Ă©tablissements, projets et programmes et institutions publiques dans le pays.


 





AMI


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