Syndicalisme : Atelier d’information et de sensibilisation sur les violences faites aux femmes dans le lieu de travail   
30/08/2016

Un atelier d’information et de sensibilisation sur les violences faites aux femmes dans les lieux de travail a Ă©tĂ© organisĂ© du 27 au 28 aoĂ»t dernier dans les locaux de l’Union des Travailleurs de Mauritanie (UTM).  OrganisĂ© par cette centrale avec l’appui de la CSI ...



... (confédération syndicale internationale) en concertation avec les autres centrales syndicales notamment, la CGTM, la CLTM et la CNTM, cet atelier vise à renforcer les capacités des leaders syndicaux en matière de lutte contre les violences faires aux femmes dans le lieu de travail.
 Vingt huit participants issus de quatre centrales syndicales notamment la CGTM, la CLTM, la CNTM et l’UTM avaient pris part Ă  cet atelier d’information. L’objectif principal Ă©tait de renforcer et d’amĂ©liorer la comprĂ©hension des leaders syndicaux et membres des unions syndicales prĂ©citĂ©es sur la notion des violences faites aux femmes dans le milieu du travail et ce, avec l’appui de la CSI.
D’emblée, il s’est agit de comprendre la notion de violence qui n’est rien d’autre qu’une action, un incident ou encore un comportement qui part de la conduite raisonnable dans laquelle une personne est agressée, menacée, lésée dans le lieu de travail, selon Mme Ghislaine Saizonou, experte et formatrice à la CSI Afrique.
Au cours de ces deux jours, les leaders syndicaux ont pris connaissances des différentes violences faites aux femmes. Il s’agit notamment de la violence physique, sexuelle, psychologique et émotionnelle et économique. Et la formatrice a tenu à expliquer au détail près ces différentes formes de violences qui sont contraire aux droits de l’homme.
L’accent a été mis sur les agressions sexuelles qui, le plus souvent, sont l’affaire des hommes même si parfois certaines femmes agressent aussi les hommes par l’harcèlement. Les leaders syndicaux ont été inculqués sur le cycle de la violence continu qui se déroule dans les foyers. Certains groupes restent très exposés à cette situation notamment les enfants travailleurs, les travailleurs forcés, les migrants pour ne citer que ceux-là. Mais aussi et surtout les filles, les femmes handicapées, âgées, les déplacées, rapatriées qui demeurent les plus vulnérables. Celles vivant dans la pauvreté, dans des situations de conflit armé, le terrorisme, les prises d’otage, les groupes minoritaires … sont également victimes.
Toutefois, Mme Ghislaine a soutenu que l’impact est visible et nĂ©gatif dans le milieu de l’emploi en ce sens que cette violence peut engendrer une santĂ© nĂ©gative, le manque de motivation, le stress, le problème psychologique, l’accident, l’invaliditĂ©, parfois la mort. Elle a Ă©galement soulignĂ© que le taux de violence reste très Ă©levĂ© dans le milieu de travail et concerne aussi bien les hommes que femmes mĂŞme si ces dernières sont les plus touchĂ©es. « Chaque minute il  y a une violence exercĂ©e sur une femme » a-t-elle dit.
Pour sa part, Mme Aïcha Vall Verges, experte en genre et cohésion sociale, a fait une communication sur les violences faites aux femmes dans le lieu de travail en Mauritanie. Abondant dans le même sens que Mme Ghislaine Saizonou, elle a souligné que la violence est un phénomène mondial. Toutefois, la Mauritanie, a pris des dispositions législatives conformément aux conventions internationales qu’elle a ratifiées (au nombre de 43 et 1 protocole d’accord) en vue de réduire ce phénomène. A l’en croire, bien que le taux de violence reste élevé, la Mauritanie est en avance par rapport à l’implication des femmes dans le processus de développement et l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard des femmes. Elle a donné des chiffres précis et révélateurs sur le phénomène au niveau mondial et national.
Les deux expertes ont convenu de prendre des dispositions pour faire réduire ce phénomène. Il s’agit d’organiser des ateliers de formations et de sensibilisations comme celui-là pour renforcer les capacités des leaders syndicaux, sensibiliser les travailleurs, mettre en place un plan d’action en créant un réseau entre les organisations syndicales.
Au cours de cet atelier, des travaux de groupes ont été organisés entre participants pour une meilleure compréhension du phénomène et des mécanismes de lutte pour le réduire.
I.Badiane


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