Les sites historiques nationaux: Un pôle de développement du tourisme culturel moderne   
16/08/2016

Les sites historiques occupent une grande place dans le patrimoine des peuples entiers, suscitant des chercheurs, anciens et nouveaux, l’organisation de prospections et de fouilles des vestiges fossilisés et superficiels, afin de décrypter ces civilisations ...



... antiques, ces trésors hérités et ces modes de vie des premières époques.

 La Mauritanie, à l’instar des autres pays, a commencé à s’intéresser à son propre patrimoine, au milieu des années 70 du siècle dernier, avec la création en 1974 de l’institut mauritanien de la recherche scientifique (IMRS), qui avait axé ses premiers efforts sur la collecte des manuscrits, sauvés de la disparition, traités et conservés depuis.

 Toutefois cette richesse culturelle, englobe aussi un autre visage, celui des sites archéologiques, dont l’importance interpelle à leurs études minutieuses grâce aux missions organisées par des enquêteurs spécialisés, qui se sont mis à creuser pour découvrir des cités ensevelies, citées depuis des siècles par des allusions et indicateurs, dans divers endroits du pays.

 L’AMI s’est entretenu à ce propos avec la directrice générale de l’institut mauritanien de la recherche scientifique dans le domaine de la conservation et de la restauration des manuscrits, Mme Bneta Mint Khaless, qui a mis en exergue l’importance que revêt la détermination des sites historiques et l’organisation de fouilles souterraines afin de recueillir toutes les données scientifiques relatives à ces cités antiques.

 "La culture de façon générale et le volet patrimoine en particulier jouit d’une grande attention de la part de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a traduit cet intérêt sur le terrain à travers la revalorisation des villes anciennes, grâce à l’organisation annuelle d’un festival spécifique pour ces cités, et dont il a veillé constamment à superviser personnellement le coup d’envoi" a-t-elle dit.

 "Les sites historiques découverts jusqu’à présent sont au nombre de 20 sites à savoir les huit (8) anciennes villes dont quatre (4) sont classées par l’Unesco au sein de patrimoine de l’humanité (Chinguitty, Ouadane, Tichitt et Oualata), tandis que les autres, qui sont ensevelies sous le sol sont inscrites sur la liste du patrimoine national (Koumbi Saleh au Hodh Charghi, Ouagadoghost au Hodh Gharbi, Aghreijit sur une montagne au Tagant et Azougui en Adrar)" a -t- elle ajouté.

 "Les données disponibles sur ces villes ont été obtenues à la suite de fouilles organisées par des archéologues et des historiens français au début des années 60 du siècle dernier, ayant conduit, par la suite, à des recherches spécialisées publiées dans des magasines scientifiques et dans des thèses pour l’obtention du Doctorat en partenariat avec l’Institut Mauritanien de la Recherche Scientifique et l’Agence Française de Développement" a-t-elle poursuivi.

 Evoquant les vestiges conservés au sein de l’institut, elle a indiqué qu’ils contiennent des échantillons du patrimoine historique découverts grâce aux fouilles précitées, soulignant également l’existence de spécimens sur les recherches et essais scientifiques relatifs à ces villes désensablées.

 La Directrice Générale a insisté sur la conjugaison des efforts pour élargir et approfondir le champ des recherches relatives à ces cités, grottes et tunnels, en particulier pour la ville d’Aoudaghost, qui nécessite pour l’instant, selon elle, la fixation de la forme cylindrique de sa Mosquée menacée de disparition, avec l’appellation de ces symboles historique de ces cités.

 L’institut s’emploie à élaborer des études visant l’approfondissement des fouilles souterraines et l’élargissement des secteurs concernés en collaboration avec les partenaires issus d’Etats frères et amis et des organisations internationales intéressées a-elle souligné, précisant qu’il luttera contre les actes de pillage et de trafic des vestiges historiques, l’utilisation des pierres des sites pour la construction des maisons par les populations, indiquant qu’il dressera une clôture grillagée des sites et des endroits limitrophes, forteresses, cimetières et parcs.

 Mme Bneta Mint Khaless trouve qu’il est indispensable de coordonner avec le département de la culture, représenté par l’institut et les autorités administratives, les élus locaux, les acteurs de la société civile, afin de sensibiliser et de mobiliser les autochtones sur la nécessité de préserver les sites archéologiques qui constituent un pan important de l’histoire du pays.

 Quoi qu’il en soit, la bonne gestion et l’exploitation des sites historiques en feront l’un des vecteurs du développement économique du pays, notamment de son volet tourisme culturel moderne.




















AMI


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