Les ministres de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement, de la Défense nationale, du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme et la ministre secrétaire générale du gouvernement ont commenté, jeudi après-midi à Nouakchott, les ...
... résultats du conseil des ministres. Intervenant en premier lieu, le Ministre de la Culture et de l’artisanat, porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, a indiqué que le conseil des ministres a étudié et adopté des projets de décrets et un certain nombre de communications portant sur la stratégie du développement du secteur industriel et les primes et privilèges du président et des membres du Mécanisme national pour la prévention de la torture. Répondant à une question relative à la candidature éventuelle du Président de la République pour un 3e mandat, le porte-parole du gouvernement a rappelé que le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, avait précisé dans un discours à Nouadhibou qu’il ne répondra à cette question avant 2019. Au sujet des naissances non contrôlées, le ministre a souligné que toutes les sociétés sont confrontées à ce phénomène. ’’Il s’agit là d’un sujet épineux que les érudits avaient traité et que dans certaines sociétés les naissances sont limitées par la loi. Auparavant, les naissances n’étaient pas contrôlées à cause de l’absence de certains phénomènes, tels que les maladies, la criminalité et le chômage’’, a-t-il souligné. En réponse à une question relative au dialogue, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le Président de la République appelle depuis trois ans au dialogue inclusif et qu’il est maintenant grand temps de l’entamer. Pour sa part, le ministre de la défense nationale, M. Diallo Mamadou Bathia a, au nom du Président de la République et du gouvernement, remercié les populations du Hodh Echarghi et celles des autres wilayas pour l’accueil chaleureux réservé au Chef de l’Etat. Il a ajouté que le discours du Chef de l’Etat était important et exhaustif et qu’il a traité toutes les questions touchant la vie des citoyens aux plans économique et social ainsi que les droits de l’homme et d’autres sujets. Au sujet des réformes annoncées par le Président de la République, le ministre a souligné que l’accent sera mis la suppression du sénat, à cause de son rôle dans le blocage du processus législatif. Il a rappelé que les membres du sénat avaient exercé un rôle utile pour le pays et qu’ils doivent continuer à le poursuivre dans le futur. Au sujet des conseils régionaux, M. Diallo Mamadou Bathia a déclaré que le gouvernement va prendre les dispositions nécessaires pour mener les réformes garantissant la mise en place des conseils régionaux ayant pour mission le développement des wilayas de l’intérieur. Il a, enfin, souligné que parmi les réformes annoncées par le Président de la République figure l’organisation d’un dialogue pour lequel seront conviés les partis politiques et les acteurs de la société civile. Pour sa part, la ministre du commerce, de l’industrie et du tourisme, Mme Naha Mint Hamdi Ould Mouknass a indiqué que le secteur de l’industrie constitue l’un des piliers essentiels du développement économique de tout pays, soulignant que ce secteur a souffert, en Mauritanie, de la négligence au cours de certaines périodes passées, à tel point qu’il n’a même pas été inséré dans la liste des secteurs prioritaires cités dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, élaboré en 2001. Elle a ajouté que le secteur a toujours fait face à des difficultés, notamment en ce qui concerne la rude concurrence et l’intégration au marché mondial, soulignant qu’un diagnostic mené dans ce domaine a montré que les sociétés industrielles font toujours face à de grands défis au niveau intérieur et de leur environnement. La ministre a, en outre, indiqué que les défis au niveau intérieur résident dans le dysfonctionnement en matière de contrôle de l’opération de production et de contrôle administratif et d’accès aux données de manière suffisantes. Elle a précisé que les contraintes au niveau de l’environnement, se résument, elles, dans les financements limités, leur coût élevé, la charge fiscale, le coût élevé des facteurs de production, la faiblesse de l’organisme d’appui, la concurrence des produits importés et l’inexistence de relations entre les unités industrielles. La ministre a noté que la vision générale derrière la stratégie industrielle se représente dans une politique intégrée apte à faire face aux grandes contraintes industrielles pour favoriser le redémarrage de l’industrialisation avec la rapidité et la constance exigées, stoppant ainsi le recul constaté au niveau de la production. Elle a souligné que la stratégie suivie tourne autour de 5 grands axes visant l’objectif principal représenté par le redémarrage de l’industrialisation en Mauritanie. Parmi ces grands axes, la ministre a cité la valorisation du potentiel industriel dans les domaines de l’élevage, de l’agriculture, de la pêche et des ressources minérales, en plus de l’amélioration de la qualité et de la capacité des sociétés nationales à soutenir la concurrence et à diversifier la production industrielle. La ministre secrétaire générale du gouvernement, Mme Zeinebou Mint Ely Salem a indiqué, elle, que le décret relatif aux primes et privilèges du président et des membres du mécanisme national de prévention de la torture (MNP) illustre l’intérêt qu’accorde la République Islamique de Mauritanie à la consolidation et au développement des droits de l’homme, soulignant que ledit mécanisme a été créé en vertu de l’article 31 de la loi relative à la lutte contre la torture n°034/2015 adoptée par l’Assemblée Nationale en septembre 2015. Elle a ajouté qu’en application de cet article, un mécanisme national de la prévention de la torture a été créé. Ce mécanisme est chargé, a-t-elle dit, de lourdes missions et jouit de pouvoirs lui permettant d’accéder à tous les endroits où les droits des individus sont entravés.
AMI
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