Omar Mostefaï, l'un des jihadistes du Bataclan, enterré près de Paris   
13/02/2016

L’un des jihadistes du 13 novembre, Omar Mostefaï, qui avait tiré dans la foule au Bataclan avec deux complices, tuant 90 personnes, a été enterré vendredi matin près de Paris. Ce Français de 29 ans, au profil de petit délinquant ...



... radicalisé, a été inhumé ""dans l’intimité, en petit comité", dans le carré musulman du cimetière de Thiais, qui dépend de la ville de Paris, a indiqué à l’AFP la mairie de Paris, qui a donné son autorisation. L’enterrement s’est déroulé avant l’ouverture des lieux "pour garantir l’intimité de la famille", a-t-elle ajouté. "C’est le premier terroriste de novembre à être inhumé dans un cimetière parisien"", a souligné la mairie de Paris. Omar Mostefaï a été tué dans la salle de spectacle parisienne par l’explosion volontaire du gilet explosif d’un de ses deux complices. Visage partiellement arraché, il a été le premier des terroristes du 13 novembre à être identifié: Ismaël Omar Mostefaï, ex-petit délinquant transformé en implacable assassin par sa rencontre avec l’islamisme radical. Dans une vidéo de l’Etat islamique publiée fin janvier, on le voyait en tenue militaire, couteau à la main, réciter un message de menaces à destination "des mécréants". A ses pieds un homme présenté comme un prisonnier qu’il a décapité de sang-froid. Né à Courcouronnes, en banlieue de Paris, il a été élevé par son père, un musulman très pieux, adepte du mouvement tabligh, un courant rigoriste et prosélyte de l’Islam, et sa mère, une Portugaise convertie, plutôt effacée. Omar le discret fait alors "les 400 coups", selon un ami qui a publié un texte sur Facebook peu après les attentats, évoquant "les premières clopes", les "premières nanas", les "premiers verres d’alcool" et les "premières embrouilles inter-quartiers". Avec l’âge vient aussi le temps des délits: drogue, chèques falsifiés, violences, vols, commis entre 2001 et 2005, sans jamais connaître cependant la prison. Pour mettre fin à la déliquance d’Omar, et celle de ses deux frères, le père installe toute la famille en 2005 à Chartres, à 100 km au sud-ouest de Paris. C’est le début de la radicalisation pour le jeune homme qui fréquente un groupe de prière dans une mosquée animée par Abdelilah Ziyad, islamiste marocain condamné en 1997 pour avoir commandité un attentat contre un hôtel de Marrakech. Selon une source proche de l’enquête, Omar Mostefaï, alors boulanger, participe aussi à des entraînements paramilitaires. En 2010, il fait l’objet d’une fiche des services de renseignement. Le jeune homme gagne la Syrie en septembre 2013 aux côtés de Samy Amimour, autre kamikaze du Bataclan. Sa femme, une cousine épousée en 2008 en Algérie, l’y a rejoint peu après avec leur petite fille. Un deuxième enfant serait né là-bas. (Afp)


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