Dans le cadre de la lutte contre le chômage et le désœuvrement, l’Ong « Je m’engage » en consortium avec l’Espace culturel Diadié Camara et Innovrim, a organisé du 09 au 10 janvier dernier à Nouakchott, un atelier de formation sur l’entreprenariat jeunes au profit de ...
... 25 associations de jeunes de profil et d’horizons divers. L’objectif est d’outiller les jeunes de ces associations au métier d’entreprenariat, de les accompagner et de renforcer leurs capacités en matière de gestion de projet.
A l’entame, les organisateurs ont mis l’accent sur l’importance de cet atelier qui permettra aux participants d’acquérir de nouvelles connaissances en matière d’entreprenariat, des NTIC et d’initiatives culturelles à travers cette formation. Pour ce faire, deux modules ont été au menu de cet atelier.
Le premier module s’articulait autour de l’introduction à l’entreprenariat avec des séances de questions réponses, appuyées par des travaux pratiques individuelles. Ce module a été assuré par le professeur Mme Néné Kane, enseignant chercheuse qui a partagé son expérience avec les participants. Auparavant, une méthodologie de travail collaboratif qui consistait à faire inscrire les participants sur des stickers leurs attentes par rapport à l’atelier. Cette méthode permet aux organisateurs et durant tout le déroulement de la formation, de connaître leurs attentes et de diagnostiquer déjà les capacités des uns et des autres. Le but visé était d’aider les jeunes à prendre des initiatives personnelles à même de les amener à prendre leurs responsabilités. Selon les organisateurs réunis en consortium, au sortir de cette formation, les participants, les organisateurs et les formateurs devront pouvoir monter ensemble un projet, le porter et le réaliser.
L’entreprenariat : l’esprit d’initiative
L’experte Mme Néné Kane, a fait un exposé, on ne peut plus clair sur l’entreprenariat et ses différents contours. A travers des exemples précis, Mme Kane a démontré comment s’initier à l’entreprenariat. La trilogie genèse, innovation et créativité a été développée par Mme Kane qui a inculqué aux jeunes les techniques d’entreprenariat pour la création d’emploi et/ou d’activités génératrices de revenus.
L’experte Kane a également abordé des thèmes importants qui aideront les jeunes à mieux comprendre ce métier. Elle a aussi toutefois soulevé la problématique de l’entreprenariat jeune en Mauritanie en mettant l’accent sur le problème de financement, les lenteurs administratives … entre autres.
Pour sa part, le Moussa Tall, chargé e communication de "Je m’engage" a abordé le thème concernant la représentation du travail en milieu culturel mauritanien. Grâce à son expertise, les jeunes participants à cet atelier, ont bien profité de l’expérience de Mr Tall. Pour mieux échanger et partager les expériences, des groupes de travail ont été formés. Tout comme des discussions générales ont été entreprises entre participants pour une meilleure compréhension de l’entreprenariat jeune.
Améliorer l’entreprenariat jeune en Mauritanie
Des jeunes n’ont pas manqué d’interpeller les organisateurs et experts pour améliorer l’entreprenariat jeune dans notre pays. Melle Huguette Sow, participante, a souligné l’importance pour les jeunes de comprendre l’entreprenariat afin de prendre leur destin en main. « J’attends une bonne compréhension de l’entreprenariat pour les jeunes pour être dans la barrière émergente au lieu de rester dans celle dite en herbe » a-t-elle dit. Quant à Yéro Abdoulaye Sow, artiste, opérateur culturel et directeur du festival Welooti, a indiqué que leurs attentes «c’est d’acquérir des connaissances et intégrer le réseau des entrepreneurs jeunes». « Je m’engage pour créer une synergie et faire face à nos problèmes. Nous voulons des notions sur l’entreprenariat » a-t-il dit.
La vingtaine d’associations présentes lors de cet atelier souhaitent ardemment améliorer leurs connaissances et leur savoir-faire. Pour ce faire, tous apprécient à sa juste valeur, cette formation sous la houlette de l’Ong « Je m’engage » en partenariat avec Innovrim et Espace culturel Diadié Camara. Un consortium qui vient de réaliser un travail important dans le cadre de la formation des jeunes au métier d’entreprenariat.
I.Badiane
Encadré :
Innovrim, est une communauté de jeunes engagés à travailler et innover à tous les métiers notamment les nouvelles technologies et le développement durable. «Nous réunissons des jeunes en quête d’emploi autour d’un espace pour un travail collaboratif » a déclaré Diarra Sylla, sa présidente. «Nous avons des laboratoires de fabrication numérique appelés FABLAB. Nous détenons le premier FABLAB en Mauritanie et nous avons été déjà sélectionnés et pris part à un forum en Belgique grâce à notre expérience ». Innovrim fait partie d’un grand réseau africain qui travaille pour aider les jeunes à créer de l’emploi. «Nous avons déjà encadré en une année une vingtaine de jeunes mauritaniens aux différents métiers. Nous faisons des formations pour les jeunes dans les applications diverses » a-t-elle déclaré.
Mamoudou Touré, coordinateur du projet en question : «Ce projet a été élaboré depuis début 2015. Mais en réalité nous avons commencé avec le projet Hivernage 2015 pour assister les populations. Ensuite, nous avons pris langue avec les associations de quartiers avec qui nous avons travaillé sur beaucoup de projets. Nous avons pensé à renforcer les capacités des associations et nous avons approché le Pnud pour lui soumettre un projet de renforcement de capacités organisationnelles, techniques et de management ». Une trentaine d’associations ont été ciblées pour faire un travail complémentaire loin de la compétition. Le SCAC a financé le projet FAJR pour favoriser le travail en réseau. «Nous avons choisi Innovrim et Espace culturel pour aller dans un consortium. Et dans le cadre de cet atelier, 25 associations sont représentées et qui travaillent de manière diversifiée. Car l’idée, c’est d’entamer un processus ensemble. Nous nous battons pour être ensemble, être complémentaire et s’entraider les uns, les autres » a-t-il souligné. L’idée, selon Mamoudou, c’est d’avoir des profils complémentaires. D’ailleurs à l’Ong « Je m’engage », c’est un regroupement de personnes ayant des profils différents. Quant à son collègue Abdoul Diallo, chargé de com du consortium « notre mission c’est d’aider les jeunes à avoir la possibilité de créer quelque chose, à créer une synergie d’actions».
Pour sa part, Mme Dieynaba Touré, présidente, elle a souligné que 5 ateliers son au programme entre janvier et mai 2016. Après cet atelier sur l’entreprenariat, d’autres suivront et porteront sur le volontariat, l’emploi, le développement de soi, la citoyenneté et un dernier sur les premiers secours. «Pour nous, il est important que les jeunes participent à la vie de la cité et de manière concrète. Nous voulons sortir des discours creux, nous faisons du réseautage».
De son côté, Camara Diadié, directeur de l’Espace culturel, un des partenaires du projet, «mon rôle est d’accompagner ce projet et d’autres sur le plan culturel et partagé mon expérience dans le cadre de l’entreprenariat. J’ai toujours encouragé l’entreprenariat jeune. C’est vrai qu’il faut des moyens mais il faut d’abord avoir des connaissances, des outils pour renforcer les capacités et c’est tout le sens de cet atelier. Nous voulons accompagner les jeunes mauritaniens dans la création de projets porteurs ».
I.Badiane
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