La mère de la journaliste de RFI assassinée en 2013 au Mali en appelle à François Hollande   
05/07/2015

La mère de la journaliste française de Radio France Internationale (RFI) Ghislaine Dupont, assassinée au Mali en 2013 avec le technicien qui l’accompagnait, Claude Verlon, en appelle samedi au président François Hollande pour éclairer les circonstances du drame, dans une "lettre ouverte" publiée par des quotidiens régionaux.



"Vingt mois se sont écoulés. (....) aucun élément de vérité n’est venu éclairer ce double assassinat en dépit de l’opiniâtreté du juge d’instruction Marc Trévidic", déplore Marie-Solange Poinsot.
"J’attends beaucoup de la demande de la levée du secret défense, formulée par le juge à propos d’écoutes téléphoniques et de faits troublants révélés par l’enquête. J’attends aussi, mais en vain, depuis bientôt deux ans, des éclaircissements de la part de l’Etat français et de l’Etat-major des armées puisque ce sont nos soldats qui relevé leurs corps peu après leur exécution", le 2 novembre 2013 à Kidal, dans le nord du Mali, écrit Mme Poinsot.
La mère de la journaliste de RFI s’interroge également sur les liens entre "les éliminations successives de certains chefs djihadistes soupçonnés d’avoir commandité ces exécutions. Il est dit que ces neutralisations dépendent directement de vous, chef des armées. Sans espérer obtenir votre confirmation, nous venons nous inquiéter de ce que la justice et nous-mêmes pourrions encore attendre quant à l’arrestation des tueurs, leur jugement et la mise au jour de la vérité".
"Vous-même, dès le lendemain, m’assuriez que Ghislaine était «l’honneur de la France» et que tout serait mis en oeuvre pour éclairer cette tragédie", rappelle encore Mme Poinsot qui conclut: "Ce silence persistant m’est intolérable, voire suspect, et m’oblige à rendre publique ma requête".
Deux des principaux chefs jihadistes au Sahel, dont l’un avait revendiqué l’assassinat des deux journalistes, ont été tués dans le nord du Mali par les forces spéciales françaises, avait annoncé en mai le gouvernement français.
L’un de ces deux jihadistes, Abdelkrim le Touareg, a été présenté par le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius comme le "responsable présumé de l’assassinat des journalistes de RFI".


(AFP)


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