Une foule nombreuse a fait le déplacement le 26 mars 2008 au débarcadère de Boghé-Escale pour accueillir un contingent de 81 familles longtemps parquées dans le camp de Ndioum (Sénégal). Ces familles sont originaires de Houdallahi zone relevant de la commune de Boghé.
Cette vague des réfugiés revenant du Sénégal est estimée à plus de 400 personnes. Elle est composée majoritairement des femmes, d’enfants, et de vieilles personnes. Cette opération de grande envergure était supervisée par le Wali Mouçaid du Brakna en charge des affaires administratives. Il était assisté par le Hakem de Boghé, du commandant de la compagnie et du commandant de brigade de Gendarmerie et du commissaire de police. Le HCR était représenté par le chef du bureau de Kaédi. La mairie de Boghé, par le maire M. Ba Adama Moussa. Etait également de la partie, la responsable de l’antenne du Commissariat à la Protection Sociale Mme Ba Aissata Sileimani .Toute âme férue d’humanisme ne saurait rester insensible face aux larmes d’une sexagénaire qui louait le maître de l’univers pour l’avoir maintenue en vie pendant toute cette période, loin des siens . Quelques représentants des partis politiques comme l’Ajd/Mr et le Plej étaient représentés par des émissaires locaux. La société civile a tenu une fois encore à être au chevet des rapatriés. L’Amdh représentée par son coordinateur régional en la personne de Ciré Aliou Dioum et une assistante Ba Aminata ont tenu à observer toutes les phases du rapatriement avec une attention particulière. Les rapatriés ont traversé à bord de pirogues motorisées. L’Ong Apld en collaboration avec le HCR a déployé son personnel qui a aidé les revenants à embarquer à bord des bus chargés avant de les déposer à la maison des associations située à quelques mètres du Fleuve. C’est dans ce centre que s’effectue les formalités préliminaires: prise de la photo et de l’empreinte digitale. Après quoi, ils sont acheminés dans leurs sites d’accueils, cette fois la majorité des rapatriés se rendront à Houdallahi localité relevant de la commune de Boghé d’où ils sont originaires. Ils bénéficient d’une assistance immédiate : prise en charge de l’alimentation durant 45 jours, une assistance à court terme qui consiste à les doter d’un matériel de construction. La dernière phase appelée intégration serait celle de la mise en œuvre des projets de développement qui permettront à cette catégorie de s’épanouir en bénéficiant de conditions de vie acceptables en rupture avec celles , vécues pendant deux décennies, dans la précarité et la pauvreté. Kalidou Ngaidé CP/Brakna
|