Le laisser-aller Ă  un visage   
23/03/2008

L’art de vivre en Mauritanie rime avec un certains nombre de défauts que la société a adoubé et dans lesquels les habitants se vautrent. Cette attitude hautement scandalisante est si consommée chez nous que nous la trimballons sans le moindre état d’âme dans toutes nos pérégrinations.



Il faut qu’une personne Ă©trangère Ă  notre peuple s’en aperçoive, s’en offusque et s’en ouvre Ă  nous,  pour que nous en mesurions les dommages. Et pendant quelques instants, l’on se penche sur notre sociĂ©tĂ© et son mode de fonctionnement surrĂ©aliste, l’on se dit : «Mais oui, nous marchons sur la tĂŞte et tous, tant que nous sommes ! Pourquoi diable personne n’essaye-t-il ses pieds?» Et puis, l’on se dit : « Bof ! Pourquoi se compliquer la vie. ? Faisons comme tout le monde.» Et ça repart !  Pendant ce temps, le temps continue sa fuite. Mais, jusque quand nous refuserons de nous regarder dans les yeux et de nous dire : STOP ? Ce constat est le nĂ´tre. Il s’agit d’une situation dont nous avons tant parlĂ© dans les colonnes de votre organe. Nous nommons l’érection de la passivitĂ© en style de vie et en viatique chez nous. On ne cessera d’évoquer le comportement intolĂ©rable de nos concitoyens face Ă  la triche, la fraude, le laisser-aller. En somme : l’insoumission  Ă  la justice. Cet Ă©tat de fait  a le tort de cantonner notre Ă©crasante majoritĂ© Ă  la merci d’individus dĂ©pourvus d’égards et de moralitĂ© et ce, tous les jours. En effet, nous l’avons dit : il est impĂ©rieux de  faire observer un code de conduite Ă  la sociĂ©tĂ©. C’est seulement cela qui garantira notre intĂ©gritĂ©, notre indĂ©pendance et nos intĂ©rĂŞts individuels et collectifs. Cette autre vision de la sociĂ©tĂ© doit se passer en prioritĂ© chez les agents de l’Etat chargĂ©s de contrĂ´ler et de faire observer les lois de la RĂ©publique. Eux qui ont la latitude de sanctionner les contrevenants doivent ĂŞtre soumis Ă  la loi de la sanction et de la rĂ©compense. Les populations doivent ĂŞtre mis en contribution pour porter Ă  la place publique les hauts gestes de nos fonctionnaires mĂ©ritants et dĂ©masquer aussi les indĂ©licats qui profitent de leurs titres ou de leurs galons pour faire main basse sur les biens d’autrui ou fermer les yeux sur les fraudes de ceux qui leur versent des pots de vins. Il serait judicieux de revoir Ă  la hausse les grilles salariales et la mise au point de primes de «tentation» des fonctionnaires susceptibles de tomber dans les griffes de la corruption. Peut-ĂŞtre qu’à ce moment lĂ , les flics chargĂ©s de la rĂ©pression des fraudes sĂ©viront du cĂ´tĂ© de la route de Rosso et alpagueront tous les transporteurs clandestins qui harcèlent tous les jours les usagers de cet axe. D’autre se dĂ©cideront tout aussi probablement de nettoyer les quatre points cardinaux du marchĂ© de la Capitale de ces hommes qui vous sifflent sans cesse dans le dos et vous interpellent sempiternellement au point de vos dĂ©goĂ»ter du plaisir de faire les courses. On ne peut pas continuer Ă  laisser un marchĂ© officiel aux mains de trafiquants de devises sans vergogne. C’est hideux !  
Biri N’diaye


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflčtent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés