Entame du dialogue Pouvoir /FNDU   
11/05/2015

Les reprĂ©sentants du gouvernement mauritanien  conduits par le Ministre SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la PrĂ©sidence (MSGP)  et ex- Premier ministre (2008-2014)  Dr Moulaye Ould Mohamed Leghdaf  ont donnĂ© le 9 mai  la  rĂ©ponse orale du pouvoir   Ă  la plateforme avancĂ©e...



...le 18 avril par le Forum national pour la dĂ©mocratie et l’unitĂ© (FNDU-opposition radicale,  comprenant des partis, des syndicats, des Ongs et des personnalitĂ©s) .  
Les dits reprĂ©sentants n’ont  pas « lamentablement Ă©choué»  et ont avancĂ©,  mais,  timidement,  contrairement Ă  ce qui a Ă©tĂ©  Ă©crit par des mĂ©diocres medias favorables Ă  un clan adverse, celui du Premier ministre Yahya Ould Hademine,   ou  se considĂ©rant  -malgrĂ© le dĂ©ficit de lĂ©gitimitĂ©, de compĂ©tence et d’expĂ©rience-  portes-paroles  attitrĂ©s du MSGP,  moyennant ce que l’on imagine .  Selon un nĂ©gociateur du FNDU les reprĂ©sentants du pouvoir ont dit   ĂŞtre ouverts au dialogue  quoique des prĂ©alables du FNDU ne se justifieraient pas, car  relevant de la Constitution et des lois en vigueur.
Ils  ont estimĂ© dans leur rĂ©ponse orale que le PrĂ©sident Aziz  a dĂ©jĂ  prĂŞtĂ© serment de respecter la Constitution en termes de nombre de mandats et soulignĂ©   que la libĂ©ration des dĂ©tenus d’IRA (non reconnue)  sera perçue comme une « ingĂ©rence de l’exĂ©cutif dans la justice ».  L’objectif, selon eux, doit   plutĂ´t ĂŞtre de  garantir un « procès Ă©quitable »  aux dits dĂ©tenus.  Concernant l’amĂ©lioration des conditions  de vie des populations et la loi sur l’esclavage,  les reprĂ©sentants du pouvoir ont estimĂ© que ce dernier « fait de son mieux »  et qu’il attend des propositions du FNDU afin d’en faire davantage.
Le statut du Bataillon de la sĂ©curitĂ© prĂ©sidentielle (BASEP) a Ă©tĂ© Ă©galement  abordĂ© au cours de la rencontre. Les nĂ©gociateurs  du Gouvernement  ont estimĂ©  qu’il s’agit d’un bataillon dont le statut est clair, car dĂ©pendant de l’état- major gĂ©nĂ©ral des ArmĂ©es en termes de moyens et d’avancements.
Ils  se seraient  par contre,  montrĂ©s flexibles concernant  l’ouverture des medias publics au FNDU, les mesures jugĂ©es arbitraires contre des citoyens (Mamouny, Neinine, Chavi ?)  et l’audit de l’enrĂ´lement des NĂ©gro-africains  rapatriĂ©s du SĂ©nĂ©gal . Et selon un nĂ©gociateur de la MajoritĂ© le pouvoir serait  mĂŞme prĂŞt Ă  mettre en place des « commissions mixtes «  sur ces questions  avec le FNDU  ajoutant : « Nous surprendrons l’opposition par l’audacitĂ© de nos propositions »
Et mĂŞme si les negociateurs de l’opposition Ă©taient mandatĂ©s seulement  pour discuter des prĂ©alables  de la plateforme du FNDU Dr Moulaye Ould Mohamed Leghdaf  en outre proposĂ© l’élargissement de l’Accord Cadre proposĂ©  Ă©galement  dans sa plateforme, aux partis de la CAP  afin de le transformer en «Accord-Tripartite ».

Les reprĂ©sentants du FNDU doivent faire le compte rendu de la rĂ©union aux pĂ´les composant ce front de l’opposition  avant d’apporter dans les jours qui suivent, leur rĂ©ponse dĂ©finitive aux reprĂ©sentants du pouvoir.
Il faut rappeler que les  reprĂ©sentants du FNDU ont remis le 18 avril leur plateforme aux reprĂ©sentants du u cours d’une rencontre tenue au palais des congrès. Les reprĂ©sentants du pouvoir ont demandĂ© un "dĂ©lai pour Ă©tudier le document" soulignant qu’ils aviseront le FNDU d’un "rendez-vous pour une nouvelle rencontre".
Mais Dr Moulaye et Me Ould Maham (président de l’UPR) ont accompagné le 20 avril le Président Aziz dans ses tournées en Assaba et au Guidimagha. Ils ne sont retournés à Nouakchott que l’après-midi du 27 avril. L’actuel pouvoir a une histoire avec le dialogue.
En septembre 2011 le fil du dialogue a été noué avec des partis de la CAP (APP, El Wiam, Sawab) qui s’étaient demarqués de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) , ancêtre de l’actuel FNDU.

L’ Accord Politique qui en dĂ©coula permit d’apporter des amendements constitutionnels  criminalisant les coups d’Etat, l’esclavage,  introduisant  la nomination par le president de la RĂ©publique d’un Premier ministre soumis Ă  la censure du Parlement, la diversitĂ© culturelle , une commission electorale  d’organisation, une forte dose de proportionnelle, l’augmentation du nombre des deputĂ©s de l’AssemblĂ©e nationale,une liste nationale specifique aux femmes, l’interdiction des candidatures independantes et du nomadisme politique. Un amendement avait egalement prorogĂ© le mandat des deputĂ©s et des conseils municipaux jusque la tenue de nouvelles elections de novembre 2013. Un amendement contestĂ© par la COD.  ConsiderĂ© comme «un pas significatif sur la voie de la promotion  et de la consolidation de la dĂ©mocratie» par ses signataires, le dit Accord Politique paraphĂ© en octobre 2011, a Ă©tĂ© rejetĂ© par la COD qui l’a presentĂ© comme  un «leurre destinĂ© Ă  piĂ©ger l’opposition, Ă  la diviser Ă  tromper l’opinion publique».
Des concertations lancĂ©es avec cette mouvance en octobre  2013 n’ont pas pu  la convaincre  de  participer aux Ă©lections lĂ©gislatives et municipales malgrĂ© une offre gouvernementale  de report des Ă©lections, de rĂ©vision de la composition de la CENI, d’audit du fichier Ă©lectoral et de crĂ©ation d’un observatoire des Ă©lections.
Cette  mouvance exigeait la neutralitĂ© de l’Etat et de la supervision politique du processus Ă©lectoral ainsi que la suspension de l’agenda  Ă©lectoral en attendant les rĂ©sultats des concertations. Juste après les Ă©lections de Novembre 2013,  la mouvance avait  demandĂ© l’annulation de ses rĂ©sultats et l’ouverture d’un dialogue. L’ex- Premier ministre Dr Moulaye Ould Mohamed Leghdaf  a engagĂ©  le 17 fĂ©vrier 2014 des concertations sur la prĂ©sidentielle  de juin 2014 avec  les partis de la COD devenue FNDU,  lequel  avait fini par boycotter  la dite prĂ©sidentielle. Tout comme deux des partis de la CAP et Tawassoul l’unique parti du FNDU qui avait participĂ© aux Ă©lections de Novembre 2013.



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