La Mauritanie intègre le club des pays africains producteurs de pétrole   
06/03/2006


"La production du pétrole mauritanien a effectivement débuté vendredi sur le champ offshore de Chinguetti", situé à 80 km au sud-ouest de la capitale mauritanienne, a annoncé dans un communiqué la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH). La production sur ce champ pétrolier - le premier découvert en Mauritanie -, devrait progressivement atteindre la capacité de 75.000 barils quotidiens, en attendant le début des exportations officiellement prévu pour les environs du 20 mars, annonce la SMH.
Selon des statistiques officielles, le gouvernement s’attend en 2006 à une production globale de 18,4 millions de barils dont 35% (estimés à près de 200 millions de dollars) reviennent à l’Etat, et le reste au consortium d’exploitation dirigé par la compagnie australienne Woodside.
Cette nouvelle fait de la Mauritanie un nouveau membre africain du club des pays producteurs de pétrole, aux côtés du Nigeria, du Tchad, du Gabon, de la Guinée-équatoriale, de la Libye et de l’Angola. Dans un communiqué publié vendredi 24 février , le gouvernement mauritanien a annoncé qu’il ne pouvait "que se réjouir de cet événement" en raison "des efforts qu’il a déployés à cette fin et des retombées attendues de l’exploitation pétrolière sur l’amélioration des conditions de vie" des populations.
En outre, Nouakchott a émis l’espoir que la production de Chinguetti "sera suivie de celle d’autres gisements et que les obstacles entravant la réalisation de cet objectif (de production pétrolière) seront rapidement levés". L’exploitation de trois autres champs offshore est attendue dans les années à venir, dont le plus important d’entre eux, "Tiof", sera opérationnel en 2007, selon des sources officielles. De nombreuses explorations sont en cours, autant en offshore qu’en inshore, ont-elles ajouté.
Le démarrage de la production s’est fait sans grand tapage, ni publicité, sans doute en raison du différend qui oppose le Gouvernement à Woodside concernant quatre "avenants d’extension" des contrats de partage liant les deux parties. Alors que woodside affirme la validité de ces avenants "signés et adoptés par le Gouvernement et le Parlement précédents" (sous l’ancien président Maaouiya Ould Taya, renversé en août 2005), le gouvernement y voit "un crime économique qui spolie le pays de tous ses droits". Vendredi 24 février , le Gouvernement a réaffirmé sa position sur le contentieux, jugeant une nouvelle fois ces avenants "nuls et non avenus".
Selon Nouakchott, les documents prévoient notamment "la diminution de la part de l’Etat dans les revenus de l’exploitation pétrolière". Dans l’attente d’un arbitrage judiciaire qui aura lieu dans moins de trois mois, rien ne permet pour le moment de prédire une solution à l’amiable, a-t-on appris de sources proches du dossier. L’ancien ministre du pétrole, Zeidane Ould Hmeida, signataire avec Woodside des dits avenants, a quant à lui été arrêté et inculpé mi-janvier de "crimes économiques". Une vingtaine de responsables mauritaniens et de Woodside sont en cours d’audition dans le cadre de cette affaire.
Par ailleurs, le gouvernement s’est doté d’un arsenal juridico-financier supposé assurer une bonne gestion des ressources pétrolières, qui devraient doper la croissance du pays.
mercredi dernier , le Gouvernement a annoncé la mise en place prochaine d’un comité de surveillance garantissant la transparence dans l’utilisation des recettes des industries d’extraction, dont celle du pétrole. Nouakchott a également annoncé la semaine d’avant la création d’un fonds national de recettes d’hydrocarbures (Fnrh), qui sera chargé de gérer l’ensemble des recettes pétrolières du pays.
AFP


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