Pole politique du FNDU contre le pillage et la mise en faillite programmée de la SNIM, pilier de l’économie nationale   
27/03/2015

1. La SNIM, pilier de l’économie nationale et entreprise d’envergure internationale, traverse actuellement une phase critique de son histoire dont le révélateur a été la grève des travailleurs qui rentre bientôt dans son troisième mois
2. Comme on le sait, la société a connu une grande prospérité financière au cours des dernières années, due ...



... à la flambée sans précédent des cours du minerai de fer qui sont passés de 72 dollars la tonne en 2009 à un pic de 195 dollars en 2011, pour se situer à un niveau moyen de 123 dollars sur les six dernières années
3. Il en a résulté qu’à production annuelle stagnante aux environs de 12 millions de tonnes, les ventes sont montées en flèche sur la même période de référence pour constituer un cumul de 2000 milliards d’ouguiyas, de même que les bénéfices nets cumulés sont estimés à près de 800 milliards d’ouguiyas
4. Aujourd’hui que le cours du fer s’est effondré pour ne plus se situer qu’aux environs de 58 dollars la tonne et que les professionnels du secteur prédisent qu’il s’agit malheureusement d’un retournement de conjoncture de longue période, la question qui se pose est alors la suivante : qu’est ce que la SNIM a fait de tout l’argent qu’elle a  amassé ? A-t-elle constitué et mis de côté les réserves et les provisions suffisantes pour faire face à la nouvelle situation ?
5. Malheureusement, une gabegie inqualifiable s’est installée dans la gestion de la société et les centaines de milliards d’ouguiyas sont parties en fumée dans des projets populistes systématiquement surfacturés et souvent sans aucun rapport avec l’objet de la société (prêt de 15 milliards d’ouguiyas au projet controversé d’aéroport de Nouakchott,  avions de seconde main de Mauritania Airlines, l’usine des poteaux d’Aleg, les routes controversées d’ATTM , deux sièges inutiles à Nouakchott,le pillage de la ferraille, une fondation devenue une couverture pour les détournements de toutes sortes etc.…)
6. Le résultat est aujourd’hui à la fois irréfutable et accablant : un projet Guelbs pour un milliards de dollars, lancé en 2011 pour être achevé en 2013, toujours non achevé à ce jour, avec un surcoût de près de 30%,  des coûts de production supérieurs au prix du marché, une trésorerie si aigue qu’elle ne peut pas dégager 3 à 4 milliards d’ouguiyas pour satisfaire les revendications légitimes des travailleurs et mettre fin à la grève, des dégâts considérables portés à la mine, aux matériels et équipements, aux ressources humaines et au réseau commercial de la société du fait justement de la gestion chaotique de cette grève, et en un mot peut-êtredonc la mise à mort préméditée de la société pour des raisons inavouées avec ses conséquences incalculables sur le pays tout entier…

Nouakchott, le 5 Joumada Athani 1436 – 26 Mars 2015

Le Pole Politique du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU)


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