Aide à la Presse : L’Etat tente d’appliquer la Loi   
23/02/2008

En présence de Mbareck Ould Beyrouk écrivain, pionnier du journalisme mauritanien et membre de la HAPA ainsi que Mohamed El Moctar Ould Med Lemine directeur de la Presse écrite,  M.  Mohamed Vall Ould Cheikh, ministre de la Culture et de la Communication a invité l’après midi du 21 février  la presse privée à un échange sur l’étude menée récemment par la Haute Autorité pour la Presse et l’Audiovisuel (HAPA) en vue de déterminer les entreprises de presse et  les journaux éligibles à l’aide à la presse qui va se traduire à partir du 1er mars prochain  par  la réduction des frais d’impression.



Sur la base d’une étude récente qui a concerné l’année 2007 et le début de l’année 2008,  seuls, 35 journaux sur plus de 600 titres ont été sélectionnés. Au cours de cette réunion, le ministre a indiqué que les journaux qui se sentent lésés peuvent déposer leurs recours durant les 9  jours qui suivent et seront ajoutés à la liste, s’ils s’avèrent qu’ils respectent effectivement les critères fixés par la Loi.
Plusieurs journaux ne respectant pas les critères  et soucieux  surtout du maintien du statu-quo s’en sont pris au Ministre de la Communication parfois de façon irresponsable. Certains diront que leurs publications  sont irrégulières parce qu’ils n’ont pas de moyens, d’autres diront qu’ils ne payent pas leurs journalistes pour la même raison,  tan disque les responsables  d’autres parutions âgées à peine de deux mois se sont estimés exclus d’une étude …qui a concerné 2007. Un intervenant a tenté de démontrer qu’il ne revient ni  à l’Etat, et encore moins  à la HAPA de réguler la presse, laquelle, selon lui,  doit être régulée par les associations et les syndicats. D’autres journalistes  ont estimé par contre que l’étude menée  a été très tolérante en acceptant d’insérer dans la liste retenue des journaux respectant seulement le  critère de régularité, à hauteur de 50 %.
 Le ministre de la Communication  a martelé  que c’est fini  les pratiques du passé, le statu-quo et l’absence de critères.  «L’Etat est résolument déterminé à engager les reformes qui s’imposent sur la scène médiatique dans le respect des libertés, ainsi que  l’appui à la presse,  la libéralisation de l’audiovisuel et la carte de presse» a-t-il indiqué . Beaucoup de voix se sont élevées ces dernières  années en Mauritanie pour demander l’assainissement du secteur de la presse privée, en proie  à un véritable laisser aller et à une anarchie indescriptible qui faisaient qu’on ne savait plus, qui est journal et qui est journaliste ?
Sur la base de la  nouvelle Loi sur la Presse promulguée en juillet 2006 la  HAPA avait menée une enquête et rendu visite aux sièges de journaux pour voir de visu leur conformité avec  la Loi,  laquelle,  exige en plus de la constitution d’une société d’édition,   un siège de rédaction,  le respect de la périodicité annoncée,  la présence de journalistes confirmés dans les rédactions,  des contrats de travail en bonne et due forme,  en plus de l’application de l’ITS à la grille salariale et  l’immatriculation des employés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Sur des centaines de titres,  seuls une trentaine de journaux respectent les critères définis par la Loi.


Remous autour d’une licence pour une raffinerie de pétrole
La société canadienne Winfield Resources Limited a annoncé jeudi 21 février  à Nouakchott avoir obtenu du gouvernement mauritanien une licence pour la construction d’une raffinerie de pétrole dans le cadre d’un programme global d’investissement de 7 milliards de dollars.
La raffinerie, dont la construction doit débuter dans six mois, sera installée à Nouakchott avec une capacité de production de 300.000 barils par jour.
Le programme d’investissement de la société comprend également une usine de dessalement d’eau de mer et une unité de production électrique pour les besoins de la raffinerie
L’octroi de la licence a été annoncée uniquement par la société canadienne.
Le gouvernement mauritanien est resté muet sur le sujet. Il avait limogé la semaine dernière deux hauts fonctionnaires - le directeur de la législation et le président de la Commission nationale des hydrocarbures - pour cause de "non-respect de la loi" dans ce dossier. Le ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République  M. Yahya Ould Ahmed El Waghef, avait expliqué lors de l’émission "face à face" de la Radio Mauritanienne que les deux responsables avaient dépassé leurs prérogatives, les accusant d’avoir passé ce marché alors que les procédures légales en vigueur n’étaient pas encore achevées. 
L’Inspection Générale d’Etat a annoncé dans un communiqué avoir entamé une enquête sur l’octroi de cette licence, pour en vérifier la légalité.

 

Attaque du 1er février : Les suspects renvoyés  de nouveau  devant le juge d’instruction
Nouveau Rebondissement les  suspects relâchés par le parquet le 18 février ont été de nouveau  renvoyés jeudi 21 février devant un juge d’instruction dans le cadre de l’enquête sur l’attaque le 1er février dernier de l’ambassade d’Israël ou la boite de nuit VIP à Nouakchott,.
Le procureur les avait entendus et relâchés mais leur dossier demeurait ouvert, il les a rappelés pour réexaminer leur cas, puis il les a renvoyés devant un juge d’instruction, a affirme-t-on de sources judiciaires.  Les suspects ont été de nouveau remis  à la police en vue de leur  présentation dimanche 24 février devant le parquet.

 

Chinguitel : rupture de stock pour le mDSL
La Chinguitel nouvel opérateur de téléphonie mobile n’arrive plus depuis quelques mois  à répondre à la demande de ses clients pour le produit mDSL qui permet avec une clé USB d’avoir Internet .Chinguitel qui fait du slogan « Plus que vous  imaginez » un leitmotiv  doit comprendre que les clients n’imaginait pas justement  qu’elle puisse à être à court de clés USB pour le mDSL quelques mois seulement, après  son démarrage. C’est beaucoup moins qu’on imaginait!

 

PNDD : Abdellahi Ould Ahmed Damou exclu des instances dirigeantes
Abdellahi Ould Ahmed Damou ex-Commissaire à la Sécurité Alimentaire, institution à la tête de laquelle il s’est particulièrement bien illustré lors de la Transition est un cadre politique dont la compétence et les actions en faveur de sa base sont connues. Il  s’est beaucoup investi récemment  dans  la mise en place du PNDD. Au finish, Ould Ahmed Damou s’est retrouvé exclu des instances dirigeantes de ce parti  au moment où  par un bien triste accident de l’histoire,  des troubadours y ont été cooptés. Abdellahi,  le PNDD ne te mérite pas !

 

Droits de l’homme
Deux poids lourds de la lutte pour les droits humains dans le monde Arabe: Heithem El Mena’e et Moncef Marzoughi étaient en visite en Mauritanie au titre d’une mission conjointe de la Commission Arabe des Droits de l’Homme et de l’Observatoire Mauritanien des Droits de l’Homme. Au cours d’une audience avec le président de la République,  Heithem El Mena’e a déclaré que c’est la première fois qu’il est reçu par un chef d’Etat arabe. Les deux activistes ont évoqué avec le président de la République l’affaire des militaires présentés comme  baathistes et radiés de l’armée en 1988 ainsi que la situation des réfugiés mauritaniens au Sénégal et l’Esclavage.

 

Des  meurtriers écroués
Les meurtriers du sexagénaire enseignant coranique Mohamedou Ould Mohamed Mahmoud lâchement poignardé à plusieurs reprises par des énergumènes sanguinaires  le 4 février au «Carrefour» ont été écroués le 18 février à la prison   civile de Nouakchott. Il s’agit de jeunes délinquants qui étaient sous l’emprise des comprimés amphétamines. Les meurtriers et leurs dealers ont été écroués en même temps.

 

Est-ce «l’Islam d’Ehel Lekhyam» ?
Le site électronique Al Akhbar. info a rapporté qu’une jeune collégienne a été exclue des cours à Boutilimitt en raison du port du «Nighab»,  une sorte de voile qui ne laisse paraître que les yeux des femmes. La même source  a révélé également  que des élèves ont manifesté à Boutilimitt pour soutenir leur collègue arguant que ce genre d’accoutrement est conforme aux perceptes de la Charia. Convient-il de préciser que le voile mauritanien et les robes longues sont déjà suffisants et que les «Nighab», «Hijab» et autres harnachements ne relèvent pas en tout cas de l’Islam Maison : «Islam ehel Lekhyam» en Hassaniya ou «Islam Leydi mêden» en Pulaar.

 


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