Mauritanie/Environnement: 35 millions d’euros, barre du Fonds BACOMAB   
08/03/2015

Initialement prévu au bénéfice exclusif du Parc National du Banc d’Arguin (PNBA-énorme réserve naturelle côtière sur le tronçon Nouakchott/Nouadhibou), le Fonds Fiduciaire pour la Conservation du littoral mauritanien est le résultat d’un élargissement des activités à toutes les Aires Marines Protégées (AMP) et de la généralisation des actions en matière de préservation de la biodiversité.



Celui-ci vise à moyen terme la barre minimale de 35 millions d’euros.

Ce Fonds Fiduciaire dénommé « BACOMAB », dirigé par André Hoffman, prépare actuellement son Assemblée Générale prévue fin mars à Nouakchott.
Cette enveloppe est jugée nécessaire « à un engagement effectif et durable dans un programme de conservation de la biodiversité côtière et marine en Mauritanie ».
Avec une telle dotation, cet outil serait alors en mesure d’apporter des ressources additionnelles significatives pour garantir la pérennité du financement du système des Aires Marines et Côtières Protégées ayant rempli tous les critères d’éligibilités aux subventions du fonds fiduciaire ».
Le premier contributeur de ce fonds a été le gouvernement mauritanien, a qui a mis dans la cagnotte 1 millions d’euros en 2010 à partir de ressources issues des retombées de l’Accord de Partenariat de Pêche (APP) avec l’Union Européenne (UE).
Les autorités de Nouakchott couvrent aussi les charges salariales et les coûts de fonctionnement des institutions publiques gérant les Aires Marines Protégées (AMP).


Levée des fonds originale et mécanismes de financements adaptés

La stratégie de levée des fonds s’appui sur le PNBA, parc de renommée internationale qui mobilise de nombreux partenaires techniques et financiers : Fondation MAVA et ONG internationales de conservation, coopération allemande, espagnole, française et multilatérale (UE, ONU).
La suite de la démarche « mettra à contribution d’autres partenaires publics et privés, avec des tests portant sur des mécanismes de capitalisation innovants : contre partie financière pour les services économiques marins dans le secteur de la pêche, partenariat financier avec le secteur des industries extractives, échange dette-nature, financement BLUE Carbone…. ».


Politique prudente de placement des fonds sur le long terme

Quant aux placements du fonds « ils sont exclusivement réalisés dans l’intérêt des bénéficiaires des subventions du MACOMAB.
La stratégie d’investissement retenue par le Comité d’Administration est prudente avec une prise de risques modérées réalisée dans le cadre d’un objectif de capitalisation (maintien du porte feuille globale à perpétuité).
Les actifs ainsi placés doivent générer des intérêts nets et réguliers suffisants pour couvrir les besoins du programme de subvention du MACOMAB en Mauritanie ».
Ces différents mécanismes de financements peuvent servir d’exemple en matière d’environnement et de biodiversité, domaine souvent traité en parent pauvre par les pouvoirs publics sur le continent africain.
Ce fonds envoie aujourd’hui le reflet d’une institution fonctionnelle, avec un montage lui conférant le statut « de fondation de droit anglais à responsabilité limitée par garantie, enregistrée à la chambre des sociétés londonienne, créé le 23 janvier 2009 ».
Celle-ci a été reconnue comme une œuvre de bienfaisance au Royaume Unie et obtenu un accord de siège lui permettant d’exercer ses activités en Mauritanie en 2010.


Mauritanie : un littoral doté d’une richesse exceptionnelle

Aux confins du Sahara et de l’Atlantique, le littoral mauritanien a une longueur approximative de 720 kilomètres. La surface totale de la Zone Economique Exclusive (ZEE) est de 230.000 km2.
Situé sur la façade Atlantique d’Afrique de l’Ouest, il abrite une richesse biologique exceptionnelle : une des mers les plus poissonneuses au monde et des sites essentiels pour la biodiversité sous régionale à l’image du Parc National du Banc d’Arguin (PNBA), le Diawling et d’autres zones humides.
En Mauritanie, les services fournis par l’écosystème marin sont d’une importance capitale : la pêche contribue à plus de 10% du Produit Intérieur Brut (PIB), représente la moitié des recettes en devises de l’Etat et génère plus du tiers des emplois.
Dans ce contexte géographique et écologique, le Fonds Fiduciaire va subventionner des activités visant « la conservation, la protection et l’amélioration des écosystèmes côtiers et marins, le développement durable des territoires des sites bénéficiaires et l’éducation environnementale du public ».



FINANCIAL AFRIK


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