Retour des réfugiés : Ils seront accueillis «à bras ouverts»    
28/01/2008

Les Négro-Mauritaniens réfugiés au Sénégal et au Mali, dont le rapatriement doit débuter mardi 29 janvier à partir du Sénégal, seront «accueillis à bras ouverts» dans leur pays, a déclaré dimanche 27 janvier  à Nouakchott, Yahya Ould Ahmed El Waqef, ministre-secrétaire général de la présidence et président du comité interministériel chargé du retour des réfugiés dans une conférence de presse organisée à la présidence de la République.



Ould Ahmed El Waqef a affirmé que tout était fin prêt pour l’accueil des réfugiés qui se sont portés volontairement candidats au retour, et que des associations de réfugiés avaient visité les sites prévus à cet effet.
"Nos estimations tournent autour de 15 à 20.000 personnes mais les personnes qui sont recensées au Sénégal s’élèvent à 12.000 réfugiés. (...) Cette opération de retour bénéficie d’un consensus national", a-t-il ajouté.
Selon le HCR, le rapatriement concerne dans un premier temps quelque 24.000 réfugiés mauritaniens vivant encore au Sénégal, le plus souvent avec leurs familles dans des villages le long du fleuve Sénégal. L’organisation onusienne a par ailleurs affirmé étudier la possibilité de reconduire dans leur pays d’origine environ 6.000 autres réfugiés installés au Mali depuis les évènements de 1989-1991. A noter que plusieurs journaux n’ont pas été conviés à cette conférence de presse, probablement en raison du ségrégationnisme et de l’incompétence notoires des services de presse de la Présidence.


CNPM : L’arme anti-démocratique du report des élections
Depuis 2006, le congrès de renouvellement des instances dirigeantes de la Confédération Nationale du Patronat Mauritanien (CNPM) va de report en report. Comme si l’organisation d’un tel congrès comporterait des craintes ou des risques. Maintes fois reporté avant d’être  prévu finalement le 27 décembre dernier, ce congrès  devant consacrer le renouvellement de la présidence la CNPM -vacante suite à la démission de son ex-président- a été encore, reporté à une date ultérieure. Cette fois, c’est le Délégation Générale de la Promotion des Investissements Privés (DGPIP) un organe de l’Etat mauritanien avec rang de Ministère (rattaché à la présidence de la République) qui est entré en jeu, le 21 décembre 2007,  pour demander le report. La demande est survenue dans une  lettre adressée par la DGPIP  à la  CNPM dirigée depuis 2006 par un vice-président non habileté à assurer les prérogatives d’un président élu et légitime, un vice-président considéré «l’homme de paille» (décidément!) d’un puissant lobby qui tiendrait la CNPM -en l’absence d’un homme de poigne- par l’arme du report systématique du congrès. Jusqu’à quand? Dans sa lettre,   la DGPIP a mis à l’avant des arguments de «renforcement des capacités des organisations d’employeurs et d’audit de la CNPM». La Délégation a demandé à la CNPM de lui communiquer la liste de ses représentants au niveau de différentes structures telles : la Cnss, la Socogim, le Lntp, l’Amextipe, le Cmap, la Pmd et le Cefed. Une attitude tutoriale et paternaliste vis-à-vis  d’une organisation patronale comprenant  multiples  secteurs  dont la tutelle doit en principe revenir au ministère de l’Emploi, sinon aux  tutelles techniques correspondantes aux  fédérations membres  de la CNPM comme celles des bâtiments, des industries, des pèches, du tourisme, du commerce,  de l’agriculture ou des boulangeries.
Cette ingérence de la DGPIP dans le report d’un congrès et donc les opérations électorales qui en découlent est inexplicable sauf si l’objectif  visé est de  briser l’élan du candidat favori Sid’Ahmed Ould Abeidna et  d’appuyer le  noyau régional et duvaliériste de la CNPM,un noyau  aggripé au statu quo alors que les exigences de l’heure font que la transparence est devenue obligatoire et que la reconfiguration du paysage entrepreneurial fait que  l’ouverture  de la CNPM aux investisseurs privés engagés  chez nous tels Pétronas, Grands Moulins, BNP, Société Générale, mais également  sur les   riches commerçants de l’informel qui engrangent  des milliards de chiffres d’Affaires,  est devenue une urgence. Au  grand dam de la démocratie, le collège électoral de la CNPM ne sera pas convoqué de sitôt pour élire un nouveau président. Au moment  où la transparence et l’alternance ont été consacrées au niveau national, il se trouve toujours des puissants lobbies qui se sont ménagés des îlots indépendants sur l’espace de la République. Et une remarque s’impose ici : si les ténors du statu quo ne veulent  pas convoquer le collège des électeurs de la CNPM  pour élire un nouveau président,  pourquoi ne pas le convoquer  pour avaliser le statut quo ?


Sit-in contre l’extradition d’un terroriste présumé
Quelques centaines de personnes ont organisé dimanche soir un rassemblement à Nouakchott pour manifester leur opposition à une éventuelle remise à l’Arabie Saoudite d’un mauritanien recherché par les saoudiens comme un terroriste.
Lors du sit-in, les manifestants scandaient des slogans appelant le gouvernement mauritanien à ne pas livrer à l’Arabie Saoudite Abdallahi Ould Mohamed Sidi, qui a été arrêté le 16 janvier dans un quartier populaire de Nouakchott et se trouve, depuis, détenu dans la capitale.
Abdallahi Ould Mohamed Sidi figure sur une liste de 36 membres présumés d’Al-Qaïda recherchés par l’Arabie Saoudite depuis 2005.
Il avait réussi par deux fois (en 2006 et 2007) à échapper à des tentatives d’arrestation par la police mauritanienne.

 

L’IRD organise une exposition «Sciences du Sud» à l’Université de Nouakchott

M. Jean François Girard président de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) a entamé le 27 janvier une visite en Mauritanie. Au terme de sa visite il a renouvelé  la  convention qui liait l’Université de Nouakchott à l’IRD. Il s’agit d’une convention  qui  définit le cadre d’échange dans le domaine de la recherche entre les deux institutions. M. Girard a organisé une rencontre-débat avec les chercheurs de l’Université  de Nouakchott l’après midi du 27 janvier dans l’amphithéâtre de la faculté des sciences et participé en compagnie de la ministre de l’Education Nationale et du nouvel ambassadeur de France en Mauritanie à l’ouverture officielle  d’une  exposition de deux semaines sous le thème «Sciences au Sud» à l’université de Nouakchott.

 

 La Commission Nationale d’Identification des Réfugiés,  installée
Le ministre de l’Intérieur, M. Yall Zakaria Alassane, a présidé, dimanche 27 janvier à Nouakchott, une réunion consacrée à l’installation de la Commission nationale chargée de l’identification dans le cadre de l’opération "Retour des réfugiés". Cette commission est créée par arrêté conjoint des ministres de la justice et de l’intérieur. Elle est composée de directeurs au sein des ministères de la justice, de l’intérieur et de la décentralisation et de l’aménagement du territoire ainsi que de personnes ressources désignées par le ministre chargé de l’intérieur. La Commission nationale d’identification est chargée de recevoir les demandes de retour recueillies par le HCR ;  d’établir la liste des réfugiés en relation avec les commissions régionales et départementales, de statuer sur les litiges après enquête et avis des commissions compétentes, de recenser les réfugiés rentrés volontairement ou dans le cadre du PSIR, ou dans tout autre cadre, ou ayant été déchus de leurs droits, afin d’établir la typologie des problèmes les concernant en vue de leur règlement par les structures compétentes. Cette commission  doit fournir des rapports périodiques à la Commission Nationale d’Orientation et de Concertation et au Comité interministériel sur l’état d’avancement des opérations et, en particulier, sur le nombre des réfugiés identifiés, les cas de rejet, de recours, l’état de recouvrement des droits, etc.. Le Secrétariat de la Commission est assuré par l’Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés (ANAIR).

 

Sorties présidentielles sur les Medias Etrangers
Les 23 et 26 janvier le président de la République a donné deux interviews à des medias internationaux respectivement « le Monde » et la chaîne arabophone « Al Arabiya ». Dans ces deux interviews le président a voulu rassurer l’opinion internationale sur la solidité de l’expérience démocratique mauritanienne et sur l’absence de menaces terroristes chez nous la menace principale étant la pauvreté. Tels étaient les messages qui semblent avoir été choisis pour passer.

 

 Parlement : Ouverture de la première session extraordinaire de 2008
La première session extraordinaire du parlement mauritanien au titre de l’année 2008 a été ouverte le 27 janvier. Cette session qui s’est tenue sous la présidence de Messaoud Ould Boulkheir qui a rendu un vibrant hommage à la solidarité que lui ont manifesté durant sa maladie les hautes autorités nationales ainsi que ses collègues députés et ses compatriotes, va examiner un projet d’institution d’une session parlementaire unique de 8 mois. Ainsi chacune des deux chambres du Parlement ne tiendra  plus qu’une seule session annuelle, mais sur une durée allongée à huit mois. Actuellement, l’Assemblée Nationale et le Sénat tenaient chacun deux sessions ordinaires de deux mois par an, conformément à la constitution.
En décembre 2007, plusieurs députés - dont le président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir - avaient critiqué ce système, en relevant que l’examen du budget de l’Etat était souvent bâclé, faute de temps.
Le projet de loi, élaboré "à l’initiative du président de la République" et adopté par le conseil des ministres tenu mercredi  16 janvier a pour objet d’apporter les modifications nécessaires pour organiser une session unique du Parlement d’une durée de huit mois (de novembre à juin).

 

Le président de la République en Libye

Le  président de la République  est en visite en Libye depuis vendredi 26 janvier. Samedi soir, il a eu des entretiens avec le Colonel Kaddafi, guide de la Jamahiriya.
La rencontre s’est déroulée en présence de MM. Sidi Mohamed Ould Emejar, directeur de cabinet du président de la République, Ahmedou Ould Cheikh El Hadramy, El Khalil Ould Ennahoui, tous deux conseillers principaux à la présidence, Abdoullah Mamadou Ba, conseiller porte parole officiel de la présidence de la République, Aballahi Ould Ben H’meida, ambassadeur de Mauritanie à Tripoli, ainsi que les membres de la délégation d’accompagnement. Etaient présent, côté libyen : MM. Ali Abdel Salam Triki, secrétaire du comité général populaire des affaires africaines, Medany El Azhary, secrétaire général de l’organisation des pays du sahel et du sahara.


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