Le président de l’assemblée a du pain sur la planche   
02/01/2015

Après une première  fronde vite étouffée parce que venant des députés de la Majorité  cherchant désespérément  augmentation de salaires, une nouvelle fronde  des députés de l’opposition aura  Ã©té matée  lors des  plénières  consacrées les 30 et 31  décembre à l’examen du budget 2015 et...



...à  l’audition du ministre des pêches.
Dans les deux cas,  le président de l’Assemblée Mohamed Ould Boilil (photo)a fait appel à la fois à son talent d’ancien ministre de l’Intérieur et à son expertise en matière de maintien d’ordre.
La députée Lalla mint Hacenna absente à l’appel  s’est vue refusée d’intervenir. «Je ne reviens pas en arrière!», lui a dit le président de l’Assemblée.
Le député islamiste Moctar Ould Mohamed Moussa  qui a parlé dans un micro défectueux,  n’a pas pu reprendre la parole, et  s’est retiré,  énervé et tempêtant,  lui,  qui,  d’habitude est de tempérament calme.
Le député El Wiam Dane Ould Ehmane a dit qu’il refuse «l’intimidation  et la pagaille»,  en allusion à un "acharnement" manifesté à son endroit   par la  Cour des comptes, pour  se voir rappeler à l’ordre  par le président de l’Assemblée.
La députée islamiste Aminata Niang a déploré la «démagogie et la gabegie du Gouvernement» et le député  de Tawassoul  Hamdi Ould Brahim a dénoncé les transferts de milliards  du budget sans possibilités de contrôle parlementaire à des établissements publics administratifs (EPA ) et  à des établissements publics industriels et commerciaux EPIC).
Un député d’El Wiam a critiqué la situation des écoles ainsi que le programme  "Emel" , qui selon lui,  encourage «l’oisiveté». Il  s’est vu rappeler à l’ordre comme ses prédécesseurs.
«Tintane est toujours au stade où il était après les  inondations de 2007!» a lancé un député  barbu. «Restez dans le sujet!»  lui a dit le président de l’Assemblée.
  La  députée Mint El Meidah a posé une bonne  question au ministre des Finances Thiam Diombar : «Pourquoi une loi de Finances initiale du moment qu’elle deviendra une loi rectificative en fin d’année ? » a-t-elle demandé. 
Lors de l’audition du ministre des pêches, le député Ghassem Ould Bellali s’en est pris à ce dernier : «Vous n’êtes pas le ministre des pêches,  c’est Cheikh Ould Baya qui l’est»  lui a-t-il dit, critiquant à l’occasion, des articles payés en ce sens  dans la presse.
Le passage du Premier ministre devant les parlementaires le 5 janvier pour sa déclaration de politique générale,  risque d’être mouvementé.


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