Sur plusieurs fronts et des plus importants, nous savons peu, très peu, de ce que fait notre Gouvernement. On a l’impression que notre pays est géré comme une entreprise. L’un des candidats à la présidentielle l’avait promis, il l’a fait.
Il ne sert à rien de s’abriter derrière des chiffres pour marteler des réalités démenties par le quotidien des Mauritaniens, le désarroi de la jeunesse et la décrépitude des services sociaux.
Quand on nous parle de cette Mauritanie riche et assainie, on se demande si c’est la notre, ou s’il y a une autre Mauritanie, celle des décideurs détachés du réel et empalés dans leur confort, sous le ronronnement des clims. Ce ne sont pas les déclarations fleuves de politique générale et autres speechs de nos ministres à l’occasion d’ateliers, qui apportent les réponses aux citoyens honnêtes voulant être rassurés, en vivant de la sueur de leurs fronts, loin du «lêche-bottisme» et des prébendes.
Que pouvons-nous mesurer de l’incidence de notre politique économique dont l’objectif principal devait aboutir au carré magique : plein emploi, croissance, équilibre des changes et maintien des prix à des niveaux raisonnables. Echec sur toute la ligne diriez-vous, surtout, si vous êtes un diplômé chômeur, une chef de ménage ou un père de famille qui veut construire un toit avec une tonne de ciment à 54 000 UM. Un prix qui sent l’entente illicite! Si vous êtes un économiste et non un mathématicien, et «la différence est de taille» -dirait un ami-, vous pouvez vous demander : où sont les perspectives de la croissance de l’économie de votre pays et qu’est ce qui contribue à créer une valeur ajoutée pour une croissance réelle, véritable matelas, pour l’avenir. Et le problème n’est pas là . Quand vous aurez fait votre deuil d’une politique économique efficiente , demandez-vous -c’est légitime- si en plus de la faim, du chômage, du mal logement et des autres tracasseries, si vous ne risquez à tout moment , de laisser votre peau ou de vous faire détrousser dans cette vague d’insécurité et de banditisme qui n’épargne plus les chefs d’états Major des armées nationales fussent-elles, ou particulières Comme pour le plein emploi, le maintien des prix à niveaux raisonnables, posez-vous des questions sur le taux de crimes et délits les plus répandus. Sur les dangers que comporte l’immmigration clandestine, la drogue, le trafic de la fausse monnaie et de véhicules. Qu’est ce qui est fait pour juguler le crime sous toutes ses formes ? Si vous ne vous sentez pas rassurés, faites comme moi. Dites-le! IOM
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