Six organisations de la société civile (OSC) viennent de bénéficier du premier lot des subventions directes allouées par le Programme de l’Union européenne (UE) pour la société civile et la culture (PESCC), pour financer des projets de développement.
La signature des contrats de subventions a fait l’objet d’une cérémonie organisée, jeudi, à l’Espace Culturel Camara sis à la SOCOGIM PS, conjointement par le ministère chargé des Relations avec le Parlement et de la Société civile et la Délégation de l’Union Européenne à Nouakchott. Les 6 OSC que sont ACTION, ASME, SEPT, CARITAS, ODZASAM et Stop Désert, ont obtenu au titre de ces contrats, un financement de 95 588 077 d’UM afin de réaliser des projets d’intérêt socio- économique au bénéfice des populations. Les 6 projets subventionnés par le PESCC visent, entre autres, à promouvoir l’éducation civique et la participation citoyenne, la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme, l’égalité des chances et le renforcement de la démocratie, avec une attention particulière portée aux thèmes transversaux de l’environnement, du genre et des droits humains. La cérémonie a été co-présidée par M. Mohameden Horma Babana, Directeur de la Société civil au ministère des Relations avec le Parlement, Mme Marion Lalisse, de la Délégation de l’UE en Mauritanie et Me Moctar Diallo, point focal des OSC. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Mohameden Horma Babana a précisé, au nom du ministre des Relations avec le Parlement, que le gouvernement mauritanien a conclu avec l’Union Européenne une convention de financement en date du 26 septembre 2012 pour la mise en place du programme d’appui à la société civile en vue de stimuler la participation des OSC dans la conception, l’exécution et le suivi des politiques de développement. Il a ajouté que cette cérémonie s’inscrit en ligne droite dans la tradition de concertation dont les fondements ont été initiés par le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, politique qui se traduit, de jour en jour, dans les faits, à travers les différents programmes du gouvernement du Premier ministre, Monsieur Yahya Ould Hademine. Il a rappelé que le programme vise, entre autres, la redynamisation de la concertation entre la société civile et les pouvoirs publics, l’établissement d’un partenariat multilatéral, le renforcement des capacités scientifiques et pratiques des OSC et l’encouragement des dynamiques et des mécanismes nécessaires à leur structuration. Il a enfin adressé ses vifs remerciements à l’Union Européenne pour son appui constant et formulé le souhait que ce partenariat puisse se renforcer de plus en plus. Pour sa part, le Régisseur du Programme de l’Union Européenne pour la société civile et la culture (PESCC), M. Partik Ryckaert, a indiqué que ces 6 premiers projets permettront aux bénéficiaires de ces actions de mettre en oeuvre leurs bonnes pratiques citoyennes en faveur d’associations de base et de la population de leur zone d’influence dans les domaines touchant la santé (mutualisation des soins de santé et la promotion d’actions d’information, d’éducation et de communication sur les maladies sexuellement transmissibles), la promotion des droits humains à travers la lutte contre les violences liées au genre et aux enfants et la gestion durable des ressources naturelles. Il a ajouté que pour un financement de l’Union Européenne de 95.588.077 ouguiyas sur un budget total des actions de 106.594.738 ouguiyas, toutes ces 6 actions concourent vers l’objectif du Programme, à savoir promouvoir le rôle de la Société civile par la mise en oeuvre d’actions valorisant les droits citoyens, la bonne gouvernance et le dialogue politique. Il a, cependant, précisé que l’accès au financement reste une longue piste semée d’embuches procédurières et peu accessibles, effectivement, à une Société civile en progression. L’appel à propositions est, pour le FED et le PESCC, le principal outil financier qui est mis à disposition des OSC, structurées et actives dans des domaines spécifiques, pour qu’elles puissent réaliser leurs projets citoyens. Ces financements, a-t-il dit, sont des leviers pour le développement des OSC. Quant à Mme Marion Larisse, de la Délégation de l’UE en Mauritanie, elle a précisé que les activités de cette journée s’inscrivent dans le cadre du Programme Européen pour la Société Civile et la Culture. Elle a ajouté qu’une évaluation à mi-parcours du programme est prévue en 2015, dans cette droite ligne, pour pouvoir réaliser au mieux les objectifs du PESCC. Ce sera également, a-t-elle dit, l’occasion de réfléchir à la place de la société civile dans le 11ème FED pour la période 2014-2020. La cérémonie de signature a été suivie d’un atelier de capitalisation de l’expérience de l’appel à propositions 201 qui a pour objectif de déterminer les principales orientations pour les prochains et derniers appels. Les bénéficiaires de ces financements sont l’ONG Action pour des actions de promotion des droits humains à travers la lutte contre les violences basées sur le genre, l’Association mauritanienne pour la santé de la mère et de l’enfant (AMSME) pour des actions de prévention contre les violences sexuelles à l’encontre des femmes et des enfants, Bien-être pour tous pour des actions d’éveil des femmes, Caritas Mauritanie pour des actions de promotion de la micro assurance santé en Mauritanie, Stop Désert, pour l’appui aux ONGs pour la réalisation d’activités Information-Education-Communication et enfin l’organisation pour le développement des zones arides en Mauritanie pour des actions de renforcement des capacités des OSC en matière de gouvernance axés sur la gestion durable des ressources naturelles. Pour rappel, le PESCC est un programme de la République Islamique de Mauritanie, financé par le 10èmeFonds Européen de Développement (FED) pour un montant de 7.000.000 d’Euros soit 2.800.000.000 Ouguiyas. Ce Programme vise à contribuer au renforcement des capacités techniques et de dialogue es organisations de la société civile (y inclus les acteurs culturels et associations d’artisans) pour que celle-ci puisse effectivement jouer les rôles qui lui sont reconnus par l’Accord de Cotonou entre les Etats Afrique - Caraïbes - Pacifique (ACP) et l’Union Européenne. Il contribue à renforcer le rôle des acteurs non étatiques dans le processus décisionnel et la mise en oeuvre de programmes de développement aux niveaux local et national, et dans tous les secteurs de la vie économique, sociale et culturelle du pays.
AMI
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