4ème réunion ministérielle des pays du processus de Nouakchott   
18/12/2014

Les travaux de la 4eme réunion ministérielle des pays du processus de Nouakchott, ont démarré, mercredi à Nouakchott. Cette rencontre prépare le sommet du processus de Nouakchott qui s’ouvre jeudi dans notre capitale.



 Les participants à la réunion qui représentent les 11 pays du processus (Mauritanie, Sénégal, Mali, Burkina Faso, Libye, Algérie, Niger, Nigeria, Tchad, Côte d’Ivoire, Guinée) examineront des sujets relatifs à la sécurité dans le Sahel, à l’état d’exécution du processus, au renforcement des mécanismes de coordination entre les Etats du processus dans le but de conjuguer les efforts de lutte contre le phénomène du terrorisme.

 Les participants discuteront en outre le projet de déclaration devant être adoptée par les chefs d’Etat et de Gouvernement du processus.

 Dans un discours prononcé pour la circonstance, au nom du ministre des affaires étrangères et de la coopération, Mme. Hindou Mint Ainina, ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères et de la coopération chargée des affaires maghrébines et africaines et des mauritaniens à l’étranger a indiqué que la réunion vient pour évaluer les efforts individuels et collectifs menés dans le cadre du processus de Nouakchott dans une conjoncture marquée par un grand élargissement de l’activité terroriste dans la région, malgré plusieurs indices qui poussent à l’optimisme, dit la ministre.

 Elle a ajouté que le processus de Nouakchott représente l’une des approches intégrées pour faire face aux défis sécuritaires dans la région du Sahel où se fait sentir, de manière urgente, le besoin d’une coordination permanente entre toutes les stratégies s’y rapportant, comme la stratégie des Nations Unies pour le Sahel, la stratégie de l’Union Africaine pour le Sahel, la stratégie de l’Union Européenne et les programmes du nouveau partenariat pour le développement en Afrique.

 La ministre a souligné que le renforcement continu du processus de Nouakchott, sur la base du partage de la vision et de la responsabilité, en tant que cadre globale d’une approche commune visant à faire face aux défis sécuritaires que connaît la région, est devenu un choix qui s’impose, se félicitant des décisions du dernier sommet de l’UNion Africaine sur le développement de la force d’interposition et la capacité africaine d’une réponse rapide aux crises.

 La Ministre a affirmé la volonté de la Mauritanie de faire tout ce qui est nécessaire pour accompagner les Etats de la région dans leurs efforts individuels et collectifs pour promouvoir la paix, la sécurité et le développement, soulignant dans ce cadre, que la Mauritanie a fait face avant la crise sécuritaire au Sahel en 2012, à des menaces directes dans son territoire de la part des groupes terroristes et que le Président de la République, Commandant suprême des forces armées, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz n’a pas hésité à prendre les mesures sécuritaires efficaces et urgentes pour faire face à cette menace, énumérant différents exemples à ce sujet.
 Pour part, M. Smail Chergui, Commissaire à la paix et à la Sécurité à l’Union Africaine a remercié la Mauritanie pour avoir accepté d’accueillir cette réunion ministérielle, ainsi que le sommet des Etats membres du processus de Nouakchott, soulignant que cela démontre une fois de plus son engagement ferme aux côtés de l’Union Africaine pour la sécurité et la stabilité du Sahel.

 Il a aussi précisé que la participation des ministres à cette rencontre témoigne amplement de l’intérêt crucial que les pays présents et les organisations accordent à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans la région sahélo-saharienne ainsi que de la détermination des dirigeants à contribuer à l’effort collectif face aux menaces que sont le terrorisme, la criminalité transnationale et l’extrémisme violent.

 De son côté, Mme Hiroute Guebre Sellassie, Sous secrétaire général des Nations Unies, envoyée spéciale du secrétaire général pour le Sahel, a passé en revue la situation sécuritaire dans la région, notant que la détérioration de la sécurité au Sahel engage les Etats de cette région à consacrer une partie de leurs ressources au secteur de la sécurité au détriment des autres secteurs et à adopter une approche plus globale de nature à créer les conditions appropriées permettant aux états de résister face au terrorisme.

 Elle a ajouté que la stratégie des Nations Unies pour le Sahel expose les causes principales de l’insécurité et à leur tête la gouvernance et les autres questions de développement, insistant, à ce sujet, sur le fait que la sécurité ne peut se réaliser en l’absence des besoins sociaux et humains.

 M. Michel Reveyrand- de Menthon, représentant spécial de l’Union Européenne pour le Sahel a, lui, attiré l’attention sur l’importance de l’existence d’un consensus régional et international sur les dangers auxquels fait face l’Afrique, précisant que la majeure partie des défis qui se posent sont d’ordre politique ce qui, a-t-il dit, exige une concertation continue et permanente.

 Il a exprimé la disposition de l’Union Européenne à agir, dans le cadre de son partenariat avec l’Union Africaine, pour appuyer les efforts de paix, de sécurité et de stabilité dans la région sahélo-saharienne, affirmant que l’administration des frontières et leur contrôle constituent la priorité des priorités dans le domaine de la résolution des problèmes sécuritaires, et ce en axant sur le facteur d’un partenariat fort.

 M. Jibril Ba Soulé, envoyé spécial du secrétaire général de l’organisation de la coopération islamique pour le Sahel et le Mali a exprimé l’intérêt qu’accorde son organisation au processus de Nouakchott et son appui entier à ce processus.

 Cet appui, a-t- il dit, se justifie d’abord par le fait que les 11 pays du processus sont membres de l’organisation; ensuite par le fait que les actes terroristes commis dans la région sont perpétrés au nom de l’Islam et le font montrer comme une religion de terrorisme, ce qui exige de nous, a-t-il dit, de corriger cette vision et de montrer la véritable image de l’Islam en tant que religion de tolérance.

 Enfin Dr. Ibrahim Bocar Ba, commissaire de politique macroéconomique et recherche économique à la CEDEAO a loué l’initiative du processus de Nouakchott d’unifier les efforts des pays membres dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et en matière de développement global.

 il a attiré l’attention sur l’existence d’un certain nombre de défis qui doivent être relevés.
 






AMI


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