La France mise sur le Sénégal comme pivot de la sécurité en Afrique   
15/12/2014

Le  Sénégal organise du 15 au 16 décembre un « forum pour la paix et la sécurité en Afrique », une initiative du Gouvernement français prise dans le sillage du Sommet de l’Elysée de décembre 2013. La conception du Forum  a été confiée à l’Institut panafricain...



...de stratégies (IPS) dirigé par Cheick Tidiane Gadio, et la Fondation pour la recherche stratégique (FRS-France). Le Forum a pour objectif de se  transformer en rendez-vous annuel sur les  enjeux de sécurité en Afrique. Mais au delà des capacités touristiques du Sénégal et surtout de ses liens privilégiés avec la France qui iront en se renforçant aprés le départ de Blaise Compaoré  il ya quand même lieu de se demander  si le bakground de ce pays en la matière, le prédispose, à jouer ce rôle .  Le Sénégal a en effet une  histoire  inachevée depuis 1982 dans la  lutte contre la guérilla  en Casamance,  ainsi qu’une  bonne présence  en matière de maintien de la paix sous la bannière onusienne,  mais  il n’a,  par contre, aucune expérience dans la  lutte contre le terrorisme. Et la sécurité aujourd’hui c’est principalement la lutte contre les groupes terroristes et leurs frères d’armes narcotrafiquants dans laquelle Dakar est encore à ses débuts avec son  contingent de la Minusma au Mali. Les principales crises qui traversent l’Afrique  seront au menu de ce forum, qui table sur quelques centaines de participants. Les présidents Ibrahim Boubakar Keïta (Mali), Idriss Déby Itno (Tchad) et Faure Gnassingbé (Togo) participeront au panel de clôture, le 16 décembre. Le ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian et  les ministres des Affaires étrangères du Niger Mohammed Bazoum, de l’Algérie Ramtane Lamamra et du Maroc Salaheddine Mezouar y sont attendus. Boko Haram sera également au menu  sans que l’on ne sache le cap à prendre car les militaires nigérians sont en déroute et  la «force conjointe»  des militaires du  Tchad, du  Cameroun, du Nigeria et du Niger n’a pas encore vu le jour. Ce sont les milices musulmanes anti Boko haram qui sont en train de faire un excellent travail contre cette organisation terroriste.
"Il faut faire de la coopération la règle et non plus l’exception (...) Une gestion strictement nationale des enjeux de sécurité est une illusion", a déclaré M. Le Drian à l’ouverture du Forum sur la Paix et la Sécurité en Afrique à Dakar.
Au même moment, au sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à Abuja, capitale du Nigeria confronté au groupe islamiste armé Boko Haram, le président nigérian Goodluck Jonatahan a sonné l’alarme contre "le fléau montant du terrorisme qui menace à présent la paix et la sécurité de notre sous-région, le Sahel".
    "Nous avons assisté à la prolifération croissante des armes légères. Par voie de conséquence, les pays de la région sont aujourd’hui menacés par les rebelles et les terroristes", a-t-il renchéri, appelant à "une alliance régionale, continentale et mondiale plus forte pour débarrasser la région du terrorisme, de la piraterie et de l’extrémisme violent".
 Le commissaire de l’Union africaine (UA) à la Paix et à la Sécurité, Smaïl Chergui, a relevé de son côté que les pays africains devaient "prendre leur part dans l’effort de financement", au côté des Européens, pour la sécurité du continent.
   "La situation sur le continent demeure plus que jamais préoccupante", a relevé le Premier ministre sénégalais, Mohamed Dionne, en évoquant "le terrorisme, la circulation des armes, la faiblesse des institutions et parfois aussi le déficit démocratique".
   Le forum de Dakar a vocation à devenir un rendez-vous annuel à l’image des conférences sur la Sécurité de Munich en Europe, Manama au Moyen-Orient, Halifax au Canada ou celle du Shangri-La à Singapour, axée sur les questions géostratégiques en Asie du Sud-Est.

   


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