Dialogue intermalien: urgence d’aller vers un accord global et définitif   
22/10/2014

Les représentants des pays voisins du Mali ont souligné mardi à Alger à l’ouverture des travaux du 3e round des négociations du dialogue intermalien inclusif qu’il était "urgent" d’aller vers un accord global et définitif pour rétablir la paix et la stabilité dans le pays.



Ainsi, la ministre déléguée chargée des Affaires maghrébines et africaines de la Mauritanie, Hindou Bint Ainina a indiqué, à l’occasion du lancement de la 3e phase du dialogue intermalien que la réconciliation des frères maliens était une préoccupation "majeure" et "constante" de la Mauritanie, saluant la convergence des différentes parties maliennes vers la solution de la paix, élément crucial du retour à la stabilité et au développement.

Le dialogue intermalien inclusif a repris mardi à Alger à la faveur de l’ouverture des travaux du 3e round des pourparlers entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l’Algérie, chef de file de la médiation.

Assistent également à ce round du dialogue, étape de négociation des questions de fond, la CEDEAO, l’ONU, l’UA, l’OCI, l’UE, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Nigeria, en tant que parties de la médiation.

Mme Ainina a, par ailleurs, salué les efforts "inlassables" et "soutenus" de l’Algérie pour parvenir à résoudre la crise au Mali, se réjouissant de la reprise du dialogue entre les parties maliennes, avec comme chef de file de la médiation à ce conflit l’Algérie.

L’ambassadeur du Burkina Faso en Algérie, Dominique Djindjena a réitéré, de son côté l’"indéfectible" solidarité de son pays en faveur des efforts de l’Algérie dans cette médiation pour sortir le Mali de la crise.

"Nous espérons sincèrement que la lueur d’espoir qui pointe à l’horizon puisse devenir réelle et effective sur le terrain afin d’aboutir à une paix durable, à la stabilité et au retour du développement", a-t-il dit.

Pour sa part, Abdoulaye Mouhamadou, directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangère du Niger a indiqué que la situation au nord du Mali était "vraiment préoccupante" et "ne cesse de se dégrader", soulignant l’"urgence" d’arriver à un accord de paix global et définitif.

"Malheureusement, le temps joue en faveur des groupes terroristes qui accomplissent leur sale besogne dans la région. Si la paix n’est pas conclue dans un délai bref, il y aura de graves conséquences pour la région", a-t-il estimé.

L’ambassadeur du Tchad en Algérie, Salem Saleh Heguera a indiqué, quant à lui, qu’il était "urgent" d’arriver à la paix et la stabilité au Mali, soulignant que cette région risque d’être déstabilisée davantage.

"Les groupes terroristes sont en train de se réveiller. Il est temps de déployer tous les efforts pour parvenir à une paix durable et définitive pour sortir le Mali de cette crise", a-t-il dit.

Pour sa part, l’ambassadeur du Nigeria au Mali, Iliya Huhu a relevé qu’il fallait saisir cette opportunité des pourparlers d’Alger pour sortir le Mali de la crise dans laquelle il se débat depuis deux ans.

"Le développement d’un pays repose sur la paix et le retour de la stabilité.

Il est plus qu’urgent pour les différentes parties maliennes de s’entendre et de parvenir à un accord global et définitif pour le bien du Mali et de la région", a-t-il soutenu.

"Une feuille de route" et "une  déclaration de cessation des hostilités" avaient été signées en juillet dernier au terme de la phase initiale des pourparlers, en vue de préparer les conditions nécessaires pour l’émergence d’une solution globale et négociée du problème des régions nord du Mali.

Les deux documents constituent une assise solide à "la plate-forme préliminaire d’entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne" et la "Déclaration d’Alger", qui avait engagé les parties maliennes d’œuvrer au renforcement de la dynamique d’apaisement en cours et de s’engager dans le dialogue intermalien inclusif dans le cadre du respect de la préservation de l’intégrité territoriale du Mali.


APS


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