Bras de fer FFRIM/Asc Mauritel :Vers une solution à l’amiable !?   
13/11/2007

Le bras de fer opposant le club de l’Asc Mauritel et la Fédération de football de Mauritanie est en train de connaître un nouveau tournant. C’est du reste ce qu’on a appris de sources bien informées. Les entremises du Ministère de la Jeunesse et des Sports et de certaines personnes soucieuses de l’unité de la famille sportive mais aussi du respect de certaines formes devant contribuer au développement de notre sport roi, ont été pour beaucoup même si la fédération se cantonne sur sa position et durcit le ton.



A l’origine, le match retour que la Mauritel a joué à Alger contre le club de football, le Sétif d’Algérie comptant pour la compétition arabe des clubs champions. La Fédération de football de Mauritanie a reproché au club de Mauritel de n’avoir pas respecté le cahier de charges qui se résume à la prise en charge d’un membre de la fédération, d’un membre du Ministère de tutelle, d’un arbitre et d’un journaliste pour accompagner, comme à l’accoutumée, l’équipe de Mauritel. Des dispositions qui ont toujours été respectées par les clubs selon un membre du bureau fédéral. Ce qui constitue un manquement notoire aux dispositions du cahier de charges. Pour la FFRIM, la Mauritel est régie comme tout club affilié à la fédération par le règlement de celle-ci. « Quand un club doit jouer à l’extérieur, c’est la Mauritanie qui est représentée et non le club Â», explique les responsables de la Fédération. Or, la Mauritanie par le biais du Ministère de la Jeunesse et des Sports, a délégué ses pouvoirs dans ce sens à la Fédération de Football de Mauritanie (FFRIM) qui est habilitée à encadrer et gérer le football. Par conséquent, tout club qualifié pour jouer un match international, notamment à l’extérieur, doit remplir a priori le cahier de charges indiqué. Dans celui-ci, il est clairement dit qu’en cas de déplacement, c’est un membre de la fédération qui doit présider la délégation de l’équipe parce qu’il lui revient, au retour, de rendre compte par un rapport détaillé, le bureau fédéral qui à son tour, rendra compte au Département de tutelle.
Mais ce qui a soulevé le courroux du bureau fédéral, c’est le fait que le club de la Mauritel ait reçu les fonds d’un montant de 35.000 dollars de l’Union arabe pour répondre aux exigences du cahier des charges et que pratiquement, rien n’a été respecté par la Mauritel. D’abord, selon les responsables fédéraux, le président en tête, de l’accueil de l’équipe algérienne lors de la manche aller, au transport et à la gestion de cette dernière en passant par l’hébergement de certains membres de la délégation algérienne (les 3 journalistes), la Mauritel a failli aux dispositions du cahier l’engageant dans cette compétition. Il a fallu l’intervention des membres du bureau fédéral pour boucher les manquements de la Mauritel alors que, selon toujours la fédération, les fonds de l’Union arabe sont mobilisés pour la circonstance. Pire, on avance de sources fédérales, que la Mauritel a emprunté les maillots du Sétif pour jouer le match retour à Alger alors qu’elle pouvait s’acheter un jeu de maillot. Ce qui, aux yeux de la fédération, n’honore pas la Mauritanie à l’extérieur.
C’est ainsi qu’après le match retour et l’élimination de la Mauritel, des correspondances ont été adressées à la Mauritel en guise de demande d’explications par rapport aux manquements constatés. Non seulement, la Mauritel n’a pas donné une suite à ces correspondances, mais certaines correspondances n’ont pas été déchargées pour des raisons inavouées. De ce fait, la fédération a considéré que la Mauritel a transgressé les lois et le règlement ainsi que les dispositions du cahier des charges. Ce qui a amené le bureau fédéral a statué sur la question compte tenu du comportement de la Mauritel, son président notamment, pour faire tomber la sanction qui sera lourdes de conséquences pour le club. Parce que la fédération a estimé que le président a refusé de venir s’expliquer et d’obtempérer au règlement qui régit les clubs affiliés à elle.

La Mauritel pense autrement …
Chez Mauritel, on pense autrement. Les dirigeants du club avec à leur tête le président Mohamed Lemine Ould. Ely, n’ont pas jugé nécessaire de prendre en charge tout ce beau monde indiqué dans le cahier de charges, dans la mesure où, selon les responsables, «la fédération n’a pas joué le rôle qui est le sien» dans le cadre de ce match. Dans une correspondance adressée au Ministère de la Jeunesse et des Sports et selon leur entendement, «le représentant du département est d’office un fonctionnaire de l’Etat et en conséquence doit pouvoir bénéficier de frais de mission pour son déplacement, pour le représentant du Bureau fédéral, il doit être prévu au niveau de la Fédération des frais de mission pour ses membres en déplacement dans le cadre des rencontres arabes africaines ou internationales. Quant au journaliste, il doit aussi être pris en charge par son organe». En outre, le club de la Mauritel reproche à la fédération de n’avoir «accordé aucune facilité même le centre d’hébergement des équipes nationales dont elle dispose n’a pas été affrété pour notre équipe» en vue de la préparation pour ces deux rencontres. Plus loin encore, les responsables de Mauritel disent que «rien n’a été fait également pour permettre à notre équipe de pouvoir s’entraîner sur la pelouse de l’O.C.O à titre gracieux, même les frais d’électricité pour les projecteurs du stade ont été à notre charge Â». Autant de faits et de griefs que le club de la Mauritel considère comme «une entrave» à la bonne préparation de la compétition. Il en a déduit que «la fédération au lieu d’encourager l’émergence de clubs forts bien structurés et compétitifs est plutôt tentée de déstabiliser notre club …». Pour la Mauritel, «c’est donc à dessein que sur un simple manquement aux dispositions d’un cahier de charges que des sanctions aussi lourdes soient prises à l’encontre du président et de toute l’équipe de l’Asc Mauritel Â». Des sanctions allant de quatre (4) ans de suspension pour le président Mohamed Lemine Ould. Ely et de deux (2) ans pour le club à toutes compétitions internationales.
Sur le plan juridique, la Mauritel juge qu’il n’y a aucune disposition énumérée pouvant amener la fédération à prendre une telle sanction. Ou encore, selon toujours la Mauritel, «conformément à l’éthique sportive et tous les textes sportifs, on ne peut pas prononcer une sanction sans entendre au préalable l’incriminé et s’il y a sanction c’est qu’il y a infraction aux dispositions réglementaires». La Mauritel pense qu’il y a vice de procédure et «abus d’autorité et violation flagrante des textes qui régissent le sport en Mauritanie Â» et par conséquent, demande à la fédération de revenir sur sa décision par respect à l’éthique sportive.

La Mauritel sollicite l’arbitrage du Ministère

Compte tenu de cet imbroglio, l’Asc Mauritel, par une correspondance, a sollicité l’arbitrage du Ministère. Le ministre Ould Yarg après lecture de cette dernière, a reçu les deux présidents, responsables moraux des deux parties en conflit pour les entendre en tant que tutelle. Il s’est agi, pour le ministre de faire revenir aux deux parties à de meilleurs sentiments en tenant compte de la compréhension de l’une comme de l’autre des parties. Ce qui a amené le Chef du département, selon nos informations, à recommander les deux présidents chez le Directeur des Sports pour, nous dit-on, une solution à l’amiable. Mais il semblerait que le président de la fédération, n’est pas prêt à revenir sur sa décision. Quand nous l’avons rencontré à la fédération, il a été catégorique. « Pas question d’un règlement à l’amiable. Ce n’est pas un tribunal pour interjeter appel. La décision est irrévocable et sans appel Â» a-t-il déclaré. Les autres membres du bureau fédéral diront que la décision a été unanime vu le comportement du président de la Mauritel.
Selon beaucoup d’observateurs de la scène sportive, il y a eu des vices de part et d’autres, notamment chez Mauritel. Mais aussi, la fédération est allée vite en besogne en prenant des sanctions aussi lourdes de conséquences pour le président et pour l’avenir du club. Selon certains membres du bureau fédéral, il s’agit pour Mohamed Salem O. Boukhreïss, président de la fédération de football de Mauritanie, de « marquer des points en prenant de telles sanctions pour éviter qu’un tel manquement ne se reproduise Â».
Cependant, la force de notre société islamique se reposant sur la tolérance, des espoirs sont de mises pour une issue favorable au problème. Des missions de bons offices sont en train d’être menées par des personnalités et non des moindres pour l’aboutissement d’une solution heureuse, profitable aux deux parties. L’expérience que nous avons toujours vécue en Mauritanie est, quelque soit l’ampleur du problème même opposant aux tribus, le dernier recours est la solution à l’amiable. C’est pourquoi certains observateurs s’accordent à dire que tout finira par s’arranger mais que dorénavant, les clubs ou leurs dirigeants doivent savoir qu’on ne peut pas tenir tête à une fédération fut-elle la plus faible. Faire preuve de souplesse et de respect à l’éthique sportive, n’est que bénéfique pour l’ensemble de la famille sportive. Le droit d’autorité, la jalousie et l’excès de zèle ne sont pas profitables au sport. Nous avons intérêt à bâtir une famille sportive forte et efficace mais cela doit reposer sur des principes fondamentaux liés au respect de l’éthique sportive. Cela est valable aussi bien pour les clubs que pour les dirigeants fédéraux. L’épisode que nous vivons doit nous servir de leçon et d’enseignements.
Ibou Badiane

Presse sportive francophone :
L’AMAPREF reçoit son récépissé

L’Association Mauritanienne pour la Promotion de la Presse Sportive Francophone (AMAPREF) vient de recevoir son récépissé du Ministère de l’Intérieur. C’est ce qu’on apprend de sources provenant des responsables de cette association dont la première assemblée générale constitutive a été tenue le 10 Août 2007 à Nouakchott en présence des journalistes de presse sportive francophone.
Le président de cette Association, M. Ahmed Baba Ould Neissane, dit qu’il a reçu le récépissé en date du 05 novembre et portant le numéro 00891/MINT et remercie à cette occasion tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la naissance de cette association sportive qui prendra en main le destin des journalistes de presse sportive francophone. Pour rappel, l’AMAPREF se fixe comme objectifs, l’amélioration des conditions de travail des journalistes par l’encadrement, la promotion et la formation des professionnels du métier. Outre ce volet, l’Association, consciente que le sport est un phénomène social très important pour l’intégration des peuples, compte organiser des ateliers, des séminaires pour en faire du sport «un instrument pour le renforcement de la jeunesse du pays, de le mettre au service de l’amitié et de la solidarité entre les peuples Â».
Sur le plan international, les responsables de la nouvelle association compte également nouer des relations avec des associations de presse ayant les mêmes objectifs. Déjà, des contacts importants sont en train d’être menés avec des pays ayant des associations du genre et dont l’expérience n’est plus à démontrer.
L’initiative des fondateurs, il faut le souligner, est salutaire car l’association vient renforcer d’autres associations de presse qui oeuvrent, elles aussi, à l’amélioration de la profession, notamment la presse sportive en général. Nous ne pouvons que nous réjouir de l’intérêt qu’accorde les services du Ministères de l’Intérieur aux associations, car les autorités sont conscientes que la presse de manière générale joue un rôle important dans l’instauration d’une démocratie véritable en tant que quatrième pouvoir.

Coupe Amilcar Cabral :
La Mauritanie invitée

La compétition de la zone II du Conseil Supérieur du Sport en Afrique dénommée «coupe Amilcar Cabral Â», aura lieu du 30 novembre au 15 décembre 2007 en Guinée Bissau, pays organisateur. Cette compétition, vise à renforcer les liens d’amitié entre les pays de la zone II qui regroupe le Mali, la Mauritanie, la Guinée Bissau, la Gambie, la Guinée Conakry, le Cap Vert, la Sierra Léone et le Sénégal.
Note pays a été invité par correspondance officielle via la Fédération de Football de Mauritanie pour prendre part à cette importante compétition. De sources bien informées, le Ministère de la Jeunesse et des Sports est en train d’étudier la question de la participation des Mourabitoune. Espérons seulement que l’étude sera bien faite et bien orientée dans l’intérêt du pays. Participer à ce genre de compétition, c’est donner la chance à nos footballeurs locaux d’expérimenter leurs talents mais aussi, c’est honorer le pays tout entier.
On se rappelle qu’en 1995 à Nouakchott, la Mauritanie a raté de peu la coupe. Il aura fallu la série des tirs aux buts pour manquer la chance de brandir ce trophée de la zone II. Beaucoup d’observateurs de la scène sportive accordent en tout cas, une grande importance à la décision du Département de tutelle.

Basket-ball :
Un nouveau bureau en perspective

La fédération de basket-ball de Mauritanie est à pied d’œuvre pour organiser l’assemblée générale de renouvellement des instances fédérales probablement le 24 novembre prochain. Une commission ad hoc a été désignée pour préparer cette assemblée avec des retouches nécessaires car les responsables de la fédération comptent apporter du nouveau.
Au cours d’une réunion tenue pour la circonstance, le débat a prévalu et les responsables ont tracé la voie pour asseoir une fédération solide, susceptible d’organiser des compétitions nationales dignes de ce nom et de représenter la Mauritanie dans les échéances internationales à l’instar de ses homologues de la sous région. Un diagnostic a été fait par la commission ad hoc qui a soulevé les points saillants pour parvenir à changer la donne. Les maux du basket ont été passé au peigne fin à cette occasion et le président, le Colonel Ndiaga Dieng, souhaite avoir un staff capable de diriger une fédération comme celle-ci.
Par ailleurs, les intervenants ont mis l’accent aussi sur le manque d’infrastructures sportives dans les wilayas, seuls gages pour bâtir des formations compétitives sur les plans national et international.
I.Badiane


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