CAN 2008,Mauritanie-Burundi: Un match pour sauver l’honneur   
10/10/2007

l n’en faut pas plus pour boucler la boucle des éliminatoires de la CAN 2008 prévue au Ghana. Après la débâcle de Gaborone et son corollaire, notre équipe nationale dorénavant sous la houlette de Birama Gaye, jouera son dernier match de campagne le 13 octobre contre le Burundi au stade olympique de Nouakchott. Une rencontre qui sera très attendue par le public sportif nouakchottois dès lors qu’elle constitue un test pour les nouveaux patrons de l’équipe : Birama Gaye, Baba Sangharé et Samba Ould Mohamed.



La rencontre le 13 octobre prochain entre la Mauritanie et le Burundi en match comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, Ghana 2008, sera sans nul doute une partie qui sera âprement disputée par les Mourabitounes. La seule raison, c’est qu’en dépit de l’élimination de notre pays, Birama Gaye et ses poulains voudront bien montrer au public qu’ils sont capables de quelque chose voire de poursuivre la mission –surtout pour lui Birama- afin de redonner confiance au public sportif. Ce sera donc un match d’honneur.
Pour ce faire, notre coach Birama n’a qu’une seule option : attaquer pour se créer des occasions de buts mais aussi faire attention derrière pour ne pas créer la faille en défense. Cela, il a bien dit dans son interview accordée à notre confrère «Le Calame» dans sa dernière livraison. Le sélectionneur national a, à cet effet, misé sa préparation sur l’esprit de compétitivité, le mental des joueurs mais aussi compte sur le soutien sans faille du public sportif pour relever ce défi. Battre le Burundi à Nouakchott équivaudrait continuer l’aventure et la mission pour Birama et compagnie. C’est la raison pour laquelle dans ce match test, notre entraîneur national mettra tout en Å“uvre son arsenal technique pour non seulement sauver l’honneur mais surtout montrer le public sportif qu’il peut encore compter sur lui pour la prochaine campagne de 2010.
En tout cas, le public sportif fera le déplacement ce jour. D’aucuns, pour voir les Mourabitoune sous Birama, d’autres, pour les aider à quitter la compétition la tête haute. Il ne faudrait pas oublier également que l’équipe nationale est aussi sous un nouveau régime fédéral. La fédération de football de Mauritanie a changé de patron et d’équipe depuis le 21 juillet dernier. Mohamed Salem Ould Boukreïss qui dirige l’actuel comité directeur de la fédération, aura aussi des arguments à nous avancer après le match. Lui qui a fait signer nos entraîneurs un contrat test de deux mois, le temps de terminer les éliminatoires. Si par malheur, ce que l’on ne souhaite guère, Birama rate le test, il (Boukhreïss), n’échappera pas aux critiques. Car, la réussite d’un entraîneur ou d’une équipe nationale dépend aussi de ce que l’équipe fédérale en fera de cette dernière (l’équipe nationale). Par conséquent, la fédération de football et les nouveaux techniciens seront tous responsables d’un éventuel échec.
Pour l’heure, on n’en est pas encore là. Que Dieu, à l’occasion de ce mois béni de Ramadan, nous aide à sortir la tête haute. Tout le monde est donc concerné par cette dernière sortie des Mourabitounes. Des dirigeants aux responsables étatiques en passant par la presse et les supporters.
Ibou Badiane

 

Arbitrage :Moussa Seck, la retraite internationale

Notre compatriote, Moussa Seck, arbitre international, la quarantaine, prend une retraite internationale et ce, après avoir servi honorablement la profession. De petit gabarit, mais vif dans toutes ses actions sportives, impulsif mais également plein d’abnégation, Moussa Seck de la CRA de Nouakchott, a le mérite d’être un arbitre qui a toujours donné satisfaction à la commission centrale des arbitres de la FFRIM.
Son passé de joueur a fait de lui un homme courageux dans son sifflet d’arbitre. Ses décisions, Moussa ne les a jamais regrettées après le match. Ce qui fait que notre homme a été souvent choisi pour diriger les grandes rencontres.
Dans sa carrière de joueur, Moussa a joué au club informel ‘Soleil’ du quartier populaire de la Médina3 les années 70. Puis, il signera sa première licence officielle au club de la Concorde où il a longtemps évolué pendant 15 ans avant d’effectuer un bref passage d’une saison chez les Postiers.
Moussa a fait ses débuts d’arbitre en 1997. Cinq ans après, en 2001, il devient arbitre international avec à son palmarès trois matchs internationaux. Moussa a dirigé deux finales de la coupe nationale dont la toute dernière en présence du Président de la République Sidi O. Cheikh Abdallahi, du Premier Ministre et de certains membres du gouvernement, le 19 août dernier au stade Olympique de Nouakchott. Deux fois élu meilleur arbitre de la saison, notamment pendant la saison 2004/2005 et celle qui vient de se terminer (2006/2007).
Aujourd’hui, Moussa part en retraite internationale mais toutefois, il a la possibilité d’arbitrer des matchs au niveau national, nous a précisé le président de la Commission centrale des arbitres, le doyen Sarr Idrissa qui n’a pas manqué de tarir d’éloges à notre ami et frère Moussa Seck au visage souriant comme pour dire merci à son chef. Cet homme courtois mais digne, est loin d’apprécier n’importe qui car, il a aussi fait un passé glorieux d’arbitrage à l’image de ses homologues Sénégalais Badara Sène Mamaya, Bacary Sarr pour ne citer que ceux-là.
Pour revenir à notre compatriote, sa courtoisie et sa politesse a valu ce message qu’il remis à la presse, à l’adresse du milieu sportif de manière générale en guise de remerciement. A travers ce message sportif qu’il a livré après la finale de la coupe du Président, Moussa Seck a tenu à remercier « la fédération mauritanienne de football et la Commission centrale des arbitres, au-delà de tout mérite, pour la confiance et l’honneur qu’ils m’ont témoigné en m’accordant la direction de cette finale Â». L’arbitre n’a pas aussi oublié sa famille et ses proches. Chose toute normal dès lors que la famille constitue la base d’une carrière professionnelle compte tenu de l’éducation que l’on a reçu de celle-ci. Ce qui fait dire à Moussa que « mes remerciements vont aussi à toute ma famille, à tous mes amis et à tous ceux qui, de près ou de loin m’ont soutenu ou orienté tout au long de mon activité Â». A ses collègues arbitres, particulièrement Mohamed Lemghambodge, Moussa Seck leur a adressé un message plein de signification et d’encouragement au terme de sa carrière internationale.
Cependant, chose très rare pour un arbitre qui n’a fait que jouer son rôle et accomplir sa mission de maître du terrain, Moussa a demandé « pardon à tous les acteurs de notre football (dirigeants, entraîneurs, joueurs, supporters) qui ont jugé que mon arbitrage leur a été, à un moment ou un autre, défavorable Â». Tout comme en retour, il a pardonné « Ã  tous ceux qui, à tort ou à raison, ont eu à tenir à mon égard des propos inconvenants ou grossiers ou injurieux Â». Pour Moussa Seck, « on n’a pas toujours ce que l’on veut dans la vie. C’est cela la vie sinon, elle ne mérite pas d’être vécue Â».
Bravo Moussa, tu n’a fait qu’élever la profession et la noble mission de l’arbitre.
Ibou Badiane


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