Le FMI salue nos performances, la BM souligne nos lacunes   
25/09/2007

La dĂ©lĂ©gation du Fonds MonĂ©taire International (FMI), qui a sĂ©journĂ© chez nous du 4 au 18 septembre, a exprimĂ© sa satisfaction quant aux performances macroĂ©conomique rĂ©alisĂ©es par la Mauritanie en dĂ©pit de la faiblesse des recettes pĂ©trolières. Le chef de la dĂ©lĂ©gation, M. Dominique Guillaume, a prĂ©cisĂ©, lors d’une confĂ©rence de presse conjointe avec le Ministre de l’Economie et des Finances et le Gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie, que sa mission a pu mener un dialogue riche, Ă©troit et satisfaisant sur les prioritĂ©s des nouvelles autoritĂ©s du pays



l a dĂ©clarĂ© avoir discutĂ© des rĂ©sultats des six premiers mois de l’annĂ©e et arrĂŞtĂ© avec le Gouvernement le programme des annĂ©es Ă  venir. Le ministre de l’Economie et des Finances, M. Abderrahmane Ould Hamma Vezzaz a prĂ©cisĂ©, pour sa part, que la visite de la mission du FMI s’inscrit dans le cadre de la rĂ©vision du sous-programme triennal impliquant le Gouvernement mauritanien et le FMI avec l’appui de la FacilitĂ© pour la RĂ©duction de la PauvretĂ© et de la Croissance (FPRC) couvrant la pĂ©riode allant d’octobre 2006 Ă  septembre 2009. Le ministre a ajoutĂ© que les contacts entre les deux parties ont permis l’examen des prioritĂ©s du Gouvernement mauritanien portant sur la rĂ©alisation de deux objectifs essentiels : l’accĂ©lĂ©ration de la croissance et la lutte contre la pauvretĂ©.
Ces priorités dira Ould Hamma Vezzaz portent sur la consolidation de l’action démocratique et l’Etat de droit, le renforcement des réformes visant la mise en application de la bonne gouvernance, la lutte contre la gabegie, la corruption et l’accès des populations aux services de base (Santé, Education, Eau et Electricité) en plus de la réalisation d’infrastructures permettant d’appuyer la croissance économique et d’encourager le secteur privé.
La révision du programme triennal appuyé par la FRPC a pour objectif la réduction de la pauvreté, l’accélération de la croissance par l’adoption des politiques macroéconomiques et l’exécution de réformes structurelles en particulier dans le secteur financier et le secteur des finances publiques, indique un communiqué publié par la mission du FMI.
L’exécution du programme triennal continue de se dérouler d’une manière globalement satisfaisante et les critères de performance pour fin juin 2007 ont été atteints, précise le FMI dans son communiqué ci-dessous.

 

La BM parle d’un environnement peu favorable à l’investissement privé

La Mauritanie propose un environnement peu favorable aux investissements privĂ©s du fait de nombreuses dĂ©ficiences structurelles et administratives, a indiquĂ© vendredi 21 septembre un communiquĂ© de la Banque Mondiale (BM). Des difficultĂ©s Ă©normes limitent encore les performances des entreprises en Mauritanie souligne une rĂ©cente Ă©tude la Banque Mondiale qui a visĂ© 237 entreprises du secteur formel et 124 de l’informel. Parmi ces difficultĂ©s, la BM cite le dysfonctionnement des facteurs de production, la dĂ©ficience des infrastructures, l’insĂ©curitĂ© juridique, les pesanteurs de la fiscalitĂ© et de la rĂ©glementation et la persistance de la corruption et de ses coĂ»ts sur les chiffres d’affaires des entreprises. Les enquĂŞteurs de la BM ont particulièrement relevĂ© le coĂ»t prohibitif des financements bancaires pour les petites structures et les problèmes de distribution d’électricitĂ©, qui perturbent l’activitĂ© de 87% des entreprises. S’agissant du cadre rĂ©glementaire, la Mauritanie a encore beaucoup d’efforts Ă  dĂ©ployer, car elle prĂ©sente la fiscalitĂ© la plus Ă©levĂ©e au monde (105%), estime la Banque Mondiale. Commentant les rĂ©sultats de l’enquĂŞte, Mohamed Abdellahi Ould Iyaha le DĂ©lĂ©guĂ© GĂ©nĂ©ral de la Promotion des Investissements PrivĂ©s en Mauritanie a dĂ©clarĂ© Ă  la Presse que cette Ă©tude constituait le rĂ©sultat logique d’un environnement de l’investissement proprement dissuasif, du dĂ©ficit sĂ©vère en infrastructures et services de base et du manque de compĂ©titivitĂ© des facteurs de production. De son cĂ´tĂ© ; James Bond le directeur des opĂ©rations de la Banque Mondiale pour le BĂ©nin, la CĂ´te-d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie et le Togo, a recommandĂ© Ă  la Mauritanie de diversifier sa base productive afin d’éviter les consĂ©quences des chocs exogènes, tels que les variations des cours de certaines matières premières. James Bond a par ailleurs saluĂ© la stabilitĂ© de la Mauritanie et l’instauration d’une dĂ©mocratie «exemplaire», qui constituent selon lui, les meilleurs gages du dĂ©veloppement de l’investissement privĂ©.


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